Les Green Falcons n’ont pas réussi à enchaîner un deuxième succès à l’extérieur mais ils n’en sont pas passés loin. Les hommes d’Antoine Demaret ont été au niveau de leur adversaire caennais, mais ils se sont inclinés au terme d’un match qui s’est joué sur des détails (5-4).
Sur un terrain pour lequel ils avaient un apriori en raison de sa surface, bien plus grande qu’à l’accoutumé, les Green Falcons ont montré un joli visage d’entrée en ouvrant le score par l’intermédiaire de Pierre-Antoine Picard (0-1, 3’13) : « Franchement, c’était une bonne surprise. On a réussi à s’adapter rapidement au terrain », commente Antoine Demaret, entraîneur de l’équipe. Surpris au coup d’envoi, les Conquérants de Caen passaient à la vitesse supérieure et inscrivaient trois buts en l’espace de huit minutes, dont deux en supériorité suite à des prisons messipontines (3-1, 12’14). Parmi les assistants sur ces réalisations, Aloys Marechau, joueur de l’équipe samarienne la saison dernière. La deuxième partie de la première période, était plus calme et aucun but supplémentaire n’était marqué.

Les Picards rentraient de la meilleure des façons dans leur deuxième période puisque Mathéo Candellier réduisait l’écart (2-3, 27’08) avant que Thomas Cognard n’égalise (3-3, 32’51). Dix minutes plus tard, le deuxième buteur messipontin était cette fois à la passe pour Jérémy Hard qui redonnait l’avantage aux siens (3-4, 42’21). Mais l’expérience en Élite des Normands a fait la différence en fin de rencontre puisqu’ils attendaient les visiteurs dans leur camp afin de piquer en contre, avec succès puisqu’ils marquaient à deux reprises pour reprendre l’avantage à trois minutes du terme (5-4, 46’56). Les Conquérants se montraient ensuite assez rugueux, toujours à la limite mais jamais de quoi entraîner un coup de sifflet des arbitres, pour conserver ce court avantage jusqu’au bout.
De la frustration mais de nouvelles certitudes
Antoine Demaret ressort frustré de cette rencontre que ses joueurs auraient pu remporter : « On avait, à mon avis, la possibilité de prendre au moins un point, voire plus. C’est un très bon match, on a bien joué. Il y a des petits détails qui n’ont pas tourné en notre faveur ce week-end. » Selon lui, son équipe a « fait une petite bêtise » au moment où l’adversaire est revenu à hauteur, celle de se projeter corps et âme vers l’avant au lieu « d’attendre » la prolongation : « Je pense qu’on aurait pu résister et prendre ce point qui nous aurait fait du bien. […] C’est un peu à l’image de notre équipe, c’est la fougue de la jeunesse. On sentait qu’on prenait le dessus physiquement sur eux, on a voulu jouer, ce n’est pas passé ce coup-ci mais je pense que c’est malgré tout de bon augure pour la suite. »

Une chose est sûre, cette rencontre a permis aux Green Falcons de retirer le syndrome de l’imposteur dont ils pouvaient peut-être encore souffrir. Car s’ils avaient gagné à Angers, ils avaient fait face à la réalité de la Ligue en chutant à domicile contre Epernay. Mais le fait d’avoir accroché une solide équipe de la division sur son terrain a confirmé qu’ils avaient les capacités pour évoluer au premier échelon français : « Il y a encore quelques semaines de ça, on avait des doutes sur notre niveau par rapport au pallier qu’il fallait franchir pour l’Élite. Là, je trouve qu’on montre des belles choses. Ne serait-ce que de voir qu’on a notre place à ce niveau-là, c’est beau. » Pont-de-Metz doit maintenant s’attacher à corriger les petits détails qui pourraient permettre d’engranger le moindre point, chacun pouvant avoir un grand rôle à jouer en fin de saison.
Simon Vasseur
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr (archive)

