Humilié sur son parquet par Maubeuge, l’ESCLAMS n’a pas su capitaliser sur son succès acquis à Cherbourg. Une défaite qui pourrait laisser des traces, surtout vu la manière.
Complètement dépassés dès l’entame de la rencontre, les joueurs de l’ESCLAMS ont été “nuls”, Sébastien Bozon ayant encore eu des mots forts à l’issue de la nouvelle défaite de son équipe, samedi contre Maubeuge. Sans se cacher, ce dernier est une nouvelle fois revenu sur le niveau de ses joueurs et des recrues. “On ne peut pas rivaliser avec une équipe comme Maubeuge avec cette équipe, elle est trop faible. J’assume des erreurs dans le recrutement car certains n’ont pas le niveau.” Si effectivement certains n’ont pas le niveau, d’autres sont loin du leur, un ensemble qui donne une prestation comme celle de ce soir avec des joueurs qui semblent jouer avec la peur et être totalement perdus. Pour lui, son “équipe a un problème à domicile”.
Alors quelle solution pour changer le visage de cette équipe longacoissienne ? Sébastien Bozon parle de suite du retour de Niakate, espéré dans les quinze prochains jours et de l’arrivée de renfort comme évoqué ces dernières semaines. « Je continue de croire en cette équipe », insiste-t-il. Le technicien est d’ailleurs satisfait de la prestation défensive, secteur sur lequel il avait insisté durant la préparation, mais malheureusement le secteur offensif est lui en perdition.
Bozon sur un siège éjectable ?
Sébastien Bozon, qui avait remplacé Salah Koné il y a un peu moins d’un an, se sent-il en danger ? Il a simplement répondu être conscient que l’entraîneur d’une équipe est toujours un fusible qui peut sauter, mais il assure ne pas se sentir sous la menace plus qu’après un autre match. Toujours est-il qu’après le dernier, celui de samedi, il a éprouvé un sentiment de honte. Sur l’image que son équipe a donnée au public, mais aussi sur les sifflets entendus à l’encontre de Sanou en difficulté, qu’il n’a guère appréciés. Cette sensation était partagée par son président. Habitué à trancher quand il le faut et toujours dans l’optique de sauver le club, Serge Tristram s’est dit prêt à prendre ses responsabilités. S’il s’attendait à un match difficile, l’image renvoyée par son équipe face à Maubeuge ne lui a pas du tout plu. “On a vu une équipe sans âme et ce n’est pas du tout l’image que l’on veut montrer à notre public. »
« On va discuter avec le conseil d’administration et on prendra les bonnes décisions. Il faut du changement dans cette équipe car elle n’est pas au niveau attendu. Les joueurs doivent se bouger clairement, on attend beaucoup plus de certains« , lâche le président de l’ESCLAMS. Lequel a aussi visé son entraîneur, dont il estime qu’il a une part de responsabilité dans ce début de saison plus que difficile. « On lui a laissé les clés du camion et le recrutement est aujourd’hui manqué avec un mec sur quatre qui est au niveau. Ce n’est pas ce que j’attends de l’équipe et du coach. On a mis les moyens pour viser le milieu, le haut de tableau, pas se battre pour la dernière place. Heureusement, on a battu Cherbourg la semaine dernière. »
Que des mecs ne jouent plus, ce n’est pas mon problème, ce qui m’importe c’est que l’équipe gagne.
Serge Tristram, président de l’ESCLAMS
Interrogé sur les changements à venir, Serge Tristram a ouvert la porte à un renfort, ce qui n’était pas vraiment le cas il y a encore deux semaines. « On a les moyens de faire venir un autre joueur mais on ne peut plus se tromper. On ne va pas rester inactif et les choses vont bouger. Que des mecs ne jouent plus, ce n’est pas mon problème, ce qui m’importe c’est que l’équipe gagne. On a des contacts avec des joueurs et un meneur, mais je ne sais pas si cela va vraiment changer les choses car on a des manques à de nombreux postes. Je ne comprends pas trop notre projet de jeu. On va prendre le temps, on a jusqu’au 30 novembre et s’il y a des recrues, on essaiera d’avoir un joueur décisif et polyvalent pour combler plusieurs postes. »
L’intersaison a été manquée, une nouvelle fois, Serge Tristram le concède, mais le club n’a pas les moyens aujourd’hui pour faire autrement. “On n’est pas aujourd’hui capables d’avoir le staff pour avoir une cellule recrutement dédiée et l’on a une méconnaissance du marché encore aujourd’hui. On est connu pour être un club honnête qui paye bien mais on est aussi un club dur et on va le montrer. C’est un domaine dans lequel on doit travailler à l’avenir. » Un avenir qui pourrait s’assombrir, pour certains, dans les jours et semaines à venir car pour le président, “personne n’est à l’abri et comme on l’a toujours fait, on prendra nos responsabilités pour changer des choses si c’est nécessaire. » En attendant avec un seul succès, l’ESCLAMS reste englué à la 12ème place.
Aurélien Finet
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr

