Malgré la défaite concédée ce samedi face aux Bombardiers d’Épernay, entraîneur et joueurs des Green Falcons étaient loin d’être abattus et étaient même optimistes pour la suite de la saison au vu de la belle première période.
Ce samedi, pour la première à la Roller Arena en Élite, les Green Falcons ne sont pas parvenus à enchaîner un deuxième succès de rang : « Il y a un peu de frustration parce que quand on fait une première mi-temps de la sorte, on a envie de faire la deuxième pareille » avoue Antoine Demaret, entraîneur de l’équipe. Car les Messipontins avaient entamé la rencontre tambour battant en inscrivant les deux premiers buts de la partie et en conservant cette avance jusqu’à la mi-temps : « A mon avis, on les a surpris un peu au début« estime-t-il. « On a appliqué le plan de jeu en première période, on voit que cela a payé », explique Gordon Chasseriaud, joueur de la formation samarienne. « On voulait continuer sur cette énergie-là mais on s’est fait un peu surprendre en début de deuxième. » Et il fallait peut-être s’y attendre au vu de la fin de la première période qui s’est achevée sur presque six minutes consécutives d’infériorité numérique messipontine liées à trois prisons sifflées d’affilée : « Ça nous tue aussi physiquement. Le palet tourne tout le temps. Pendant six minutes, on n’a pas vu le palet. On a bien défendu, par contre. Mais physiquement, on prend un petit coup avant la mi-temps » confie Antoine Demaret.
Ainsi donc, la deuxième période fut à sens unique en faveur des visiteurs qui ont complètement modifier leur jeu et leur attitude : « Ils ont mis plus d’intensité, ils avaient plus le palet. Ils ont changé leur stratégie. Ils ont tourné à moins de monde. Et on voit que sur un match comme ça, les étrangers font la grande part du boulot. Ils finissent le match à six » analyse le technicien picard. Gordon Chasseriaud confirme que, sur le terrain, lui et les siens étaient un peu perdus lorsque les Bombardiers ont mis le pied sur l’accélérateur : « Il aurait fallu qu’on se repose un peu sur le banc et qu’on se refixe un peu. On a eu quelques prisons, on a eu quelques supériorités qu’on n’a pas concrétisées, ça aussi ça ne nous aide pas. » Résultat, Pont-de-Metz voyait ses filets trembler à cinq reprises, sans jamais réussir à arrêter la vague sparnacienne qui a déferlé durant 25 minutes devant les buts d’Alexis Gosselin : « Quand ils viennent à 2-1, il ne faut pas paniquer. Il faut vraiment qu’on continue à hausser notre niveau », lance le coach des Faucons.
Pour les Green Falcons, l’heure est désormais au travail pour devenir plus fort, peut-être dès la semaine prochaine à Caen : « On voit qu’on a un petit pas à franchir mais je ne suis pas déçu, on a fait des bonnes choses. La première mi-temps est vraiment excellente. Il y a eu 30 minutes vraiment très bonnes de notre part. Il faut qu’on arrive maintenant à renouveler ça sur 50. […] Si on arrive à refaire deux mi-temps comme la première, oui, on va prendre des points à domicile. C’est une certitude« affirme celui qui est aussi co-président du club. Le numéro 95 de l’équipe messipontine avance dans ce sens et veut rapidement corriger les erreurs qui ont coûté la victoire à lui et aux siens : « L’avantage qu’on a, c’est qu’avec la Ligue Élite, tous les matchs sont filmés, donc on va pouvoir faire des grosses analyses, de comment on a réussi cette première mi-temps à comment on a échoué en deuxième.« À titre d’exemple, celui qui avait déjà évolué en Élite par le passé pointe du doigt les rebonds défensifs qui ont coûté au moins deux buts à son équipe dans ce match. « Tout est matière à travailler », a-t-il conclu.
Gordon Chasseriaud, nouvel atout des Green Falcons
Arrivé cet été en provenance de Vierzon, celui qui était aussi passé par Pont-de-Metz il y a quelques années s’est tout de suite imposé comme un cadre de l’effectif, en témoigne son activité sur le terrain et son premier but inscrit à la Roller Arena, samedi soir : « Marquer à la maison, devant le public, c’est important, ça fait toujours du bien et ça lance la saison. » Agressif au pressing, appréciant avoir le palet pour le distribuer selon ses propres dires, Gordon Chasseriaud est un homme à tout faire, le couteau-suisse de son équipe : « Je peux autant jouer en défense qu’en attaque. Je ne suis pas excellent dans les deux domaines mais je peux jouer un peu partout. » Son adaptation fut rapide dans un collectif qu’il a rapidement appréhendé car à la fois soudé et ouvert : « Tous les joueurs se connaissent, tout le monde s’entend très bien, sur le terrain ça se voit aussi, et c’est vraiment un gros plus. » Nul doute que cette nouvelle pièce du puzzle messipontin apportera son talent et son expérience dans cette saison qui promet d’être tout aussi intéressante que difficile.
Simon Vasseur
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr