Jakub Izacky, l’un des joueurs amiénois les plus décisifs depuis le début de la saison, retrouve son ancien club, Chamonix, ce vendredi. Arrivé cet été chez les Gothiques d’Amiens, l’attaquant tchèque représente parfaitement les valeurs que souhaite inculquer son entraîneur Kevin Bergin.
Même s’il n’a aucune importance aux yeux d’un Kevin Bergin, qui ne cesse de prôner l’esprit collectif qu’il inculque depuis son arrivée cet été, le maillot de top scorer et le casque d’or vont passer sur un autre dos et une autre tête. Porteur de ce maillot distinctif lors des deux dernières journées de championnat, lors de la victoire et du blanchissage à Bordeaux (0-4) et face à Angers mardi (3-4), Jakub Izacky va laisser sa place à Justin Begeron, auteur de six points en cinq matchs (2 buts et 4 assists). L’attaquant tchèque a lui déjà compté quatre buts en autant de matchs auxquels il a pris part depuis le début de saison (il avait été suspendu, comme Mathieu Mony et Ilies Djemel, pour le déplacement à Briançon, sanctionné pour une bagarre à Cergy-Pontoise lors de la première journée de championnat). « Je suis plutôt content du début de saison. On a gagné deux matchs et on a quand même bataillé avec les équipes contre lesquelles on a perdu, comme contre Angers. Nous sommes sur la bonne voie, estime le numéro 39. Personnellement, je me sens bien dans l’équipe. Pour un joueur, si tu as des points dès le début de la saison, c’est que c’est positif. »
Décisif offensivement avec une moyenne d’un but par match, Jakub Izacky débute plutôt bien son aventure avec les Gothiques d’Amiens. Ses statistiques sont flatteuses pour le joueur de 31 ans (il en aura 32 le 25 novembre), qui a, en somme, pris le relais de certains anciens joueurs de l’effectif pas encore aussi décisifs que l’an passé comme Bastien Maïa ou Janis Svanenbergs (2 assists chacun). Mais celui qui avait réalisé un bon premier exercice en France la saison dernière du côté des Pionniers de Chamonix ne fait pas du but son unique obsession. C’est un joueur instinctif, mais qui est avant tout porté sur le collectif. « Si j’ai quelque chose en tête, j’essaie de l’appliquer directement. Si cela a aidé l’équipe, je recommence. J’essaie toujours de jouer simple, d’aider mon équipe au maximum et de défendre après l’offensive. Pour moi, c’est important de défendre avant de créer quelque chose offensivement. »
Le Tchèque ne lésine pas sur les efforts depuis le début de la saison et c’est un joueur que tout entraîneur aime avoir dans son équipe. Kevin Bergin, le technicien des Gothiques, apprécie particulièrement l’attitude de son joueur sur la glace. « Jakub Izacky se replie vraiment bien défensivement. Comme d’autres, Richie (Sean Richards), Antonin Plagnat ou Janis Svanenbergs. Ça donne la nature de notre façon de jouer. Comme je dis souvent, on met l’accent sur le « together », le jouer ensemble. C’est la première chose de la « Gothic Way » d’être « together ». Si tout le monde rentre là-dedans, on va s’améliorer, on va continuer de progresser. »
Izacky retrouve Chamonix, Fouquerel incertain
Ce vendredi, Jakub Izacky retrouve la patinoire Richard Bozon, l’antre de son ancien club où il y évoluait encore, il y a quelques mois sous les couleurs chamoniardes. Avec les Pionniers, il finit casque d’or de la saison régulière avec 40 pts en 43 matchs. Toutes compétitions confondues, le Tchèque a cumulé 42 points en 50 matchs. « Quand vous jouez contre votre ancienne équipe, c’est toujours particulier. J’ai de très bons souvenirs avec l’équipe, mais maintenant, je dois jouer contre. […] J’ai encore de bons amis là-bas, mais demain (vendredi), on sera adversaires le temps du match. C’est toujours comme ça », sourit-il. Cet été, malgré les convoitises d’autres clubs de Ligue Magnus, Izacky n’a pas longtemps hésité pour poser ses valises à Amiens. Et le départ de Mario Richer, qui avait déjà contacté son agent au cours de la saison, n’a pas impacté sa volonté de rejoindre les Gothiques et la capitale picarde, qui lui rappelle peu son pays. « Amiens et Chamonix sont vraiment deux villes différentes. J’aime les montagnes. Chamonix est une petite ville et il n’y a pas grand-chose à faire là-bas. Il y a trop de monde. Amiens est une ville normale, comme en Tchéquie. J’aime cela« , confie-t-il. Vendredi, les Gothiques d’Amiens et son attaquant voyageront peut-être sans Clément Fouquerel, absent de l’entraînement ce jeudi et incertain pour le déplacement, mais bien avec l’objectif de regoûter à la victoire après le frustrant revers contre les Ducs. Avec un troisième blanchissage loin de leur base ?
Ligue Magnus, 7e journée
Vendredi 3 octobre – 20h05, patinoire Richard Bozon
Chamonix (6e, 7 pts) – Amiens (7e, 6 pts)
César Willot
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr