Remonté après la mauvaise prestation globale de son équipe, l’entraîneur de l’Amiens Métropole Volley-Ball trouvait aisément des raisons à cet échec et sait donc désormais ce qu’il faudra changer pour corriger le tir.
Ce samedi, les joueurs de l’AMVB n’ont pas vu le jour face à Bellaing, équipe promue qu’ils recevaient à l’occasion de la première journée de championnat. Ali Nouaour, l’entraîneur amiénois, s’attendait à un match plus difficile qu’il n’y paraît étant donné le gros recrutement effectué par l’adversaire durant l’été avec notamment quatre joueurs ayant connu la Ligue A ou la Ligue B. Et la domination nordiste a été totale, du début à la fin d’un match dans lequel les Picards n’ont jamais semblé exister : « Je ne me cache pas derrière ça, mais je n’aime pas jouer mon premier match à domicile parce que forcément, le public a répondu présent, il a envie de voir les recrues et ça peut mettre une pression à certains joueurs. Peut-être qu’il y a des joueurs qui ont joué avec des petits bras, et ça s’est vu », analyse Ali Nouaour, qui a confié ne pas reconnaître l’équipe qui avait rendu de belles copies lors du double affrontement contre Saint-Quentin lors de la préparation.

Si les visiteurs ont été brillants dans tous les compartiments du jeu, notamment au block, celui des Amiénois a toujours manqué de tranchant et de précision, surtout sur leurs mises en jeu. « On a plutôt été bien en réception, mais au service, on n’a pas été agressifs, on a eu pas mal de fautes. À l’entraînement, ça aime bien se chambrer, à mettre des aces et là on n’est pas capables de faire un point », s’agace le technicien samarien qui a dénombré quatre points inscrits au service lors de la première manche. « On ne peut pas gagner un set comme ça. Si on n’arrive pas à faire au moins un point sur notre service, ce n’est pas possible. Ce sont des choses qu’on ne peut pas pardonner. » S’il n’est évidemment pas inquiet puisque ce n’est que le premier match de la saison, Ali Nouaour sait qu’il reste encore du chemin à parcourir : « On doit travailler, c’est tout. Peut-être que des fois, moi aussi, je dois me remettre en question. Mais quand je vois la balle qui sort à quatre mètres du terrain, ce n’est pas possible. »

Le coach de l’AMVB souhaite désormais que ses joueurs passent à autre chose et se tournent directement vers le prochain match, peut-être en se posant moins de questions : « Il faut arrêter de cogiter, jouer juste au volleyball. Il y en a qui vivent de leur travail. J’aurais aimé, moi, en tant qu’ancien volleyeur, pouvoir jouer et être payé de ma passion. Je vais demander aux joueurs de se lâcher un petit peu. » Ali Nouaour est conscient que chaque rencontre sera difficile étant donné l’homogénéité de la poule et le bon recrutement chez la plupart des concurrents : « Les joueurs n’ont pas répondu présent face au défi qui nous attendait contre Bellaing. […] J’espère que ce match nous servira de leçon. » Une leçon qu’il faudra appliquer dès samedi à l’occasion du déplacement à Halluin pour véritablement lancer la saison.
Simon Vasseur
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr

