Vendredi, les Poulpes de l’ASTT ont fait preuve de sérieux et ont tenu leur rang face au promu compiégnois grâce à un succès 3-0. Arnaud Sellier était ravi de la performance de ses trois joueurs, tous ayant fait preuve de solidité dans la tête.
Dans une salle compiégnoise comble pour le retour de son équipe en Pro B, l’ASTT a fait le travail dans une rencontre qui pouvait s’avérer piégeuse. Pourtant, les hommes d’Arnaud Sellier ont rapidement fait la différence par l’intermédiaire de Robert Gardos et de Horacio Cifuentes qui s’imposaient 3-1 face à des adversaires normalement inférieurs à eux. « Sur les deux premiers matchs, on est plutôt favoris, donc je dirais que c’est assez normal qu’on mène 2-0« , estime l’entraîneur amiénois qui était satisfait du comportement de ses deux protégés malgré la perte d’un set : « Il y a eu des hauts et des bas dans les matchs de Robert Gardos et de Horacio Cifuentes. Mais ce qui est important, c’est qu’ils ont su conclure, ils ont su se reconcentrer dans les moments importants pour aller chercher la victoire. Après, gagner 3-0, 3-1, 3-2, les matchs, on s’en fiche un petit peu. Le tout, c’est de gagner, d’être bon au bon moment, et c’est ce qu’ils ont réussi à faire. »
Le troisième match était un peu plus serré, Benjamin Fruchart étant opposé au numéro un isarien, Artur Abusev, solide défenseur. Mais face à un système de jeu atypique, le Français a montré une vraie force de caractère en gagnant ses trois manches 11-9 après avoir été à 9-9 à chaque fois. « C’est bien que Benjamin n’ait pas joué mardi, là il rentre dans l’équipe, il gagne », s’est réjoui Arnaud Sellier. Et ce mental d’acier est d’autant plus à louer que le joueur de l’ASTT avait perdu le troisième set 12-10 après avoir obtenu deux balles de match à 10-8. « Si on perd ce match, on ne sait pas ce qui peut se passer. On serait peut-être partis pour deux heures encore. » Mais « Benji » comme l’appellent les supporters nombreux à avoir fait le déplacement, s’était tout de suite remobilisé pour conclure la rencontre. Compiègne avait joué son va-tout en alignant son meilleur joueur en numéro 3 « parce que je pense qu’il avait assez peu de chances de gagner sur Cifuentes et Gardos, juge le coach samarien. On savait aussi que Benjamin jouait bien en défense, et il nous l’a prouvé. »
Robert Gardos, la pierre qui manquait à l’édifice ?
L’expérimenté Autrichien avait parfaitement lancé les siens en remportant le premier match de la partie. Mais outre sa performance sportive, celui qui a participé à quatre olympiades est aussi un grand frère, voire un deuxième coach pour ses coéquipiers : « Il joue pleinement son rôle, à la fois quand il est à la table, mais aussi en dehors de la table. Il apporte beaucoup de conseils, il conseille Benjamin à l’entraînement, pendant les matchs. C’est une chance d’avoir un tel joueur dans son équipe. C’est une légende du tennis de table. L’avoir à Amiens, c’est une énorme chance. Je suis très content qu’ils s’investissent comme ça dans l’équipe », commente fièrement le technicien picard. La saison passée, l’ASTT avait perdu ses sept premières rencontres. Cette fois-ci, ce sont au moins deux succès de rang et les Amiénois devront attendre pour un éventuel troisième puisque la prochaine journée aura lieu dans un mois : « C’est sûr que quand on gagne, tu as envie de poursuivre la dynamique. Mais il faut que nos joueurs se reposent un petit peu. On les retrouvera en pleine forme le 26 octobre. » Date de la rencontre face à Tours, une équipe qui pourrait commencer à craindre une équipe amiénoise désormais première aux côtés de Saint-Denis et de Nice.
Simon Vasseur
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr (archives)