EDITO : Le cyclisme mais surtout les coureurs victimes de la politique

cyclisme amiens métropole cyclisme chevron tour du grand amiens 2025 gazette sports théo bégler 70
Ⓒ Gazette Sports
Publicité des articles du site GazetteSports

L’Union Cycliste Internationale avait timidement réagi face à la récente édition de la Vuelta, qui avait été perturbée par des manifestations pro-palestiniennes. Il semblerait que les tensions s’exportent déjà vers le Tour de France : à Barcelone, où doit s’élancer l’édition 2026, le maire a prévenu qu’il s’opposerait à la tenue du départ tant que la formation israélienne serait engagée. Un signal inquiétant pour l’avenir de la Grande Boucle.

Voici quelques jours, nous avions évoqué les problèmes rencontrés par les organisateurs de la Vuelta qui régulièrement, se demandaient si l’étape irait à son terme. Des manifestations qui soutiennent la Palestine ne souhaitaient pas la présence de l’équipe israélienne qui évolue au plus haut niveau du cyclisme professionnel mondial. Les coureurs de cette formation, qui ne sont pas du tout israéliens mais exercent leur métier, se trouvaient chaque jour confrontés à ces manifestations hostiles alors que manifestement, ils ne sont pas concernés.

Il est même arrivé, le dernier jour, que l’étape ait été arrêtée avant la ligne d’arrivée et que le vainqueur Danois Jonas Vingegaard n’ait pu célébrer sa victoire avec ses équipiers. Les coureurs ont quand même le soir entre eux, célébré sur un parking la fin de cette épreuve alors que dans le même temps, le Premier ministre espagnol manifestait sa satisfaction d’avoir vu la population de son pays manifester contre les autorités d’Israël. Certes, l’Union Cycliste Internationale a réagi, mais c’était trop timide

Mais il semble qu’un pas supplémentaire ait été franchi puisque par exemple, le maire de Barcelone s’est aussi signalé par une déclaration qui remet en cause le départ du Tour de France 2026. Il a en effet déclaré que si cette équipe israélienne était au départ, il y aurait sûrement des conséquences fâcheuses, et qu’il ferait tout pour que le départ n’ait pas lieu.

On sait que la Grande Boucle de l’an prochain aura lieu à Barcelone, mais il est évident que si la situation ne s’améliore pas au plan politique, le Tour de France, ou du moins le départ, parait d’ores et déjà compromis. 

La balle est dans le camp de Christian Prudhomme qui semble très discret sur le sujet et espère évidemment que la situation va s’améliorer et qu’enfin, le sport et le cyclisme en particulier ne seront pas les otages de la politique.

Lionel Herbet
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr (illustration)

publicite cit dessaint 2 gazette sports

Publié par Lionel Herbet

Journaliste historique du sport Picard et Amiénois. Lionel est la mémoire des plus grands exploits sportifs de la région.