Quatre représentants de l’Amiens Université Club Athlétisme ont atterri à Tokyo pour défendre les couleurs de l’équipe de France aux Championnats du monde d’athlétisme, du 13 au 21 septembre.
Les Championnats du monde débuteront ce samedi 13 août, mais les Amiénois n’entreront pas en lice dès la première journée. Erwan Konaté et Raihau Maiau, les deux sauteurs en longueur de l’AUC, arborant des maillots différents pour représenter leurs pays respectifs, l’un français, l’autre tahitien, ouvriront le bal dans un concours qui s’annonce particulièrement relevé, puisque les meilleurs spécialistes de la discipline sont attendus, dont le Grec Miltiádis Tentóglou, numéro 1 mondial, le Jamaïcain Wayne Pinnock, médaillé d’argent aux Jeux olympiques de Paris et celui qui l’a talonné l’été dernier, l’Italien, Mattia Furlani. Le champion d’Europe U23 et le médaillé de bronze aux Championnats de France auront toutes leurs cartes à jouer pour décrocher une place en finale, voire une médaille. Qui sait ce que nous réservent ces qualifications épiques prévues le lundi 15 septembre, à 12h40 ?
Le triple-sauteur, Thomas Gogois, fera son entrée dans la compétition le mercredi 17 septembre, à 12h05. Aux côtés de son compatriote Melvin Raffin, il tentera de décrocher une place en finale. Un objectif largement à sa portée, puisqu’il a réalisé un saut à 17,11 m cette saison, soit seulement deux centimètres en deçà des minima français requis. Pour ses premiers Mondiaux, le Français de 25 ans, troisième du meeting de Paris le 20 juin dernier, n’a rien à perdre et tout à gagner face aux cadors de la discipline, tels que l’Italien Andy Díaz Hernández ou encore l’ancien champion olympique cubain Pedro Pichardo.
Le jeudi 18 septembre, à 12h15, la dernière représentante de l’AUC, la sauteuse Fatoumata Balley, prendra part au concours de saut en hauteur. Sous les couleurs de son pays natal, la Guinée, elle entrera sur la piste du stade national de Tokyo avec enthousiasme. Si elle franchit 1,90 m, comme cela a été le cas aux Championnats de France des clubs Élite B cette saison, la finale peut lui être accessible. Ce serait alors l’occasion de se mesurer aux grandes figures qui dominent actuellement la discipline, à l’image de l’Ukrainienne Yaroslava Mahuchikh, détentrice du record du monde à 2,10 m, et de l’Australienne Nicola Olyslagers, auteure d’un impressionnant saut à 2,04 m le 27 août à Zurich (Suisse). « Premier réveil… où ça ? À Tokyo ! J’ouvre les rideaux et je me dis : ok, je suis bien là où je suis. Trop contente d’être là, je ne peux qu’avoir le smile. Je me suis réveillée à 11h45, sachant que les autres se réveillent à 5/6h du matin. J’ai beaucoup dormi, je me sens reposée, et ça, c’est la priorité. Au programme : journée tranquille, shooting photo, un peu de visite et entraînement à l’heure de mon épreuve, vers 19h, pour m’habituer et éviter la chaleur« , raconte l’athlète guinéenne, arborant des ongles aux couleurs de son pays, sur les réseaux sociaux.
Sabine Loeb
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr (archives)