Le foncier Antoine Bouvet, déjà six fois champion du drapeau, a remporté le Championnat de France pour la septième fois ce vendredi 15 août au parc de la Hotoie. L’actuel capitaine de l’équipe de football de l’ESC Longueau et joueur incontournable du club de ballon au poing de Beauquesne alterne entre deux disciplines complémentaires.
Lors de cette journée mythique du 15 août, Antoine Bouvet a pu célébrer à nouveau avec ses coéquipiers de Beauquesne, en catégorie reine (Excellence A). « Cela faisait depuis 2001 que nous n’avions pas remporté le titre », a-t-il raconté. À l’issue d’une finale largement dominée, qui a laissé peu de chances à leurs adversaires de Toutencourt, ils se sont emparés de la victoire. Une grande joie pour les Beauquesnois et pour tous leurs proches présents en ce jour important.
En tant que compétiteur, le détenteur de 16 titres (en comptant ceux des catégories jeunes) ambitionnait de repartir en portant le drapeau. « Forcément, on joue pour gagner. À partir du moment où nous avons eu du mal à nous qualifier ce matin et que nous l’avons fait, tout a été possible », a-t-il expliqué après une demi-finale contre Forceville, pas de tout repos, qui s’est achevée sur le score de 7 jeux à 4. « On n’a eu qu’un jeu d’écart à un moment donné. Heureusement, nous avons été bons sur certains détails, et cela nous a permis de remporter le match. » Par le passé, ils ont connu des années successives de gloire : « On a tout gagné pendant un moment. Et après, en Excellence, ça s’est corsé. »
Depuis sa jeune enfance, Antoine, désormais père de famille, n’arrive toujours pas à trancher entre le football et le ballon au poing. « J’ai commencé les deux à peu près en même temps, à l’âge de 4 ou 5 ans, et depuis 27 ans (j’ai bientôt 31 ans), je cumule les deux. » Pendant 11 ans, l’arrière a évolué à l’Amiens SC, avant de rejoindre le club de l’ESC Longueau il y a 8 ans. Le calendrier des deux sports est bien rodé : quand la saison de football se termine, celle du ballon au poing commence. Mais lorsque parfois il faut choisir, c’est le football qui prime, sauf « le 15 août, qui est un rendez-vous particulier » pour tous les ballonnistes. Cette double casquette semble parfaitement lui convenir, à tel point qu’il la transforme en avantage : « Le football me permet d’avoir une bonne condition au ballon au poing, car dans mon poste, il faut avoir une bonne condition physique, surtout dans cette catégorie d’Excellence. »
Ce n’est pas le seul de la famille à être champion de France de la discipline. Dans la catégorie minime, c’est son fils, âgé de 9 ans, qui a remporté le drapeau avec l’équipe de Terramesnil. « Mon père avait joué, donc j’ai suivi. Maintenant, c’est mon fils. Il a voulu jouer avec ses cousins aujourd’hui », a confié le Picard au sujet de son fils, qui occupe le même poste que lui à cet âge. C’est grâce à cet héritage familial précieux que le sport du ballon au poing pourra perdurer dans le temps. Antoine en est conscient, à voir si son fils s’éprendra de la même passion : « S’il écoute et s’il est sérieux dans ce qu’on lui dit, j’espère qu’un jour il occupera un poste plus important. »
Sabine Loeb
Crédit photo : Reynald Valleron – Gazettesports.fr

