BALLON AU POING – Abbé Nicolas Jouy : « Pour moi, le ballon au poing est lié à l’âme de nos villages »

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Insolite. Ce vendredi 15 août, sur le parking de la grotte de Picquigny, l’abbé Nicolas Jouy, prêtre dans les paroisses de Picquigny et Flixecourt, a animé sa dernière messe en plein air à Picquigny avant de partir à Montdidier. Mais l’abbé Nicolas Jouy possède, au-delà de son art de cultiver les relations humaines, la passion du ballon au poing.

Avant de se rendre sur le parking de la grotte de Picquigny, l’abbé Jouy a bien voulu nous remémorer ses souvenirs avec ce sport dont il considère qu’il a une place prépondérante dans la vie de nos villages. Et le fait d’animer cette messe en plein air l’a privé, comme chaque année, de se rendre à la Hotoie pour assister aux finales des championnats de France. « J’ai découvert le ballon au poing de deux façons. D’abord le fait que chaque 15 aout, quand j’étais gamin, mon grand-père m’emmenait à la Hotoie. Il était Amiénois et il était très attaché à la culture picarde. Et puis quand j’étais enfant, mon village se trouvait près d’Hérissart… C’était à Rainneville et j’y ai joué un peu. J’ai plein de bons souvenirs.

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Et puis j’ai eu la chance d’être nommé curé dans des endroits où il n’y avait pas forcément le ballon au poing mais des jeux et des sports qui étaient en lien avec le ballon au poing. Par exemple, quand j’étais curé à Corbie, il y avait encore une équipe de balle à la main à Aubigny. Puis à Péronne, c’était la longue paume qui se joue avec une raquette mais dont les règles sont celles du ballon au poing. Pourquoi j’ai préféré le ballon au poing plutôt que le football ? Tout simplement parce que je n’étais pas très bon au foot et puis j’avais, parait-il, une carrure qui aurait fait fureur dans le ballon au poing en tant que foncier. Je mesure en effet 1 m 93… Pour moi, le ballon au poing est un sport qui est lié à l’âme de nos villages. Au cœur de nos villages, il y a souvent un terrain de ballon au poing encadré souvent par des tilleuls.

Dans ce sport, il y a bien sûr le rôle du foncier qui pour moi est à la fois le chef mais qui évolue derrière. Le foncier est très investi et, comme vous le savez, l’expression « bourrer le foncier » est significative. Il n’y a qu’un foncier par équipe. Enfin je retournerai le plus souvent possible, ne serait-ce qu’une heure, à la Hotoie le 15 aout dès l’an prochain. Enfin, quand j’ai la chance de traverser un village dans lequel se trouve un terrain, eh bien je m’arrête pour regarder. Enfin, sachez que pour moi, un 15 aout sans drapeau, ce n’est pas un 15 aout. »

Lionel Herbet
Crédit photo : Lionel Herbet

Publié par Lionel Herbet

Journaliste historique du sport Picard et Amiénois. Lionel est la mémoire des plus grands exploits sportifs de la région.