La jeune boxeuse de l’ASC Boxe, Anaïs Couvillers, a été sacrée lors de la Coupe du Monde Jeunes de boxe française (-70 kg) en s’imposant brillamment face à une adversaire russe en finale. La cadette revient sur sa performance exceptionnelle.
« J’étais sereine, confie l’Amiénoise. C’était incroyable, j’avais tellement attendu ce moment ! » À son arrivée à Tachkent, en Ouzbékistan, Anaïs Couvillers a dû prendre son mal en patience. Initialement prévues à quatre pour les demi-finales, elles n’étaient plus que trois après le forfait d’une concurrente, trop juste sur la balance. Le tirage au sort a alors désigné la Russe et l’Ouzbèke pour s’affronter, laissant Anaïs attendre son tour pour la finale. Une attente maîtrisée, qui n’a en rien entamé la détermination de la jeune boxeuse, bien décidée à décrocher la victoire lors d’un combat en 3 x 1’30.
Pour cette première sélection en équipe de France, méritée puisqu’elle l’a obtenue au terme de huit assauts pour décrocher le titre de championne de France, elle a honoré les couleurs du maillot et revient chargée d’émotions. « C’était une expérience incroyable ! J’ai rencontré des personnes qui partagent la même passion, on est tous solidaires », s’enthousiasme la pensionnaire de l’ASC Boxe. L’année prochaine, elle quittera la catégorie cadette pour rejoindre celle des juniors et évoluera en premium (contacts plus appuyés, mais toujours contrôlés), en plus de l’assaut technique et du combat, deux disciplines qui la passionnent déjà. « Ça me permet de me défouler sans être violente. Il y a énormément de technique, c’est très cardio, ça combine plein de choses. On reste dans le respect de l’adversaire, il y a de la discipline. Ça apporte beaucoup de valeurs, et ça aide dans la vie de tous les jours. »
Avant son retour en septembre pour préparer les prochaines échéances, elle bénéficie d’une coupure bien méritée au mois d’août. L’occasion de respirer et de se ressourcer avant d’entamer une nouvelle année, où elle jonglera entre la préparation du baccalauréat et celle des compétitions nationales et internationales, avec un rythme de 3 à 4 entraînements par semaine, sous le regard attentif de son entraîneur, Mohammed Oudji, qu’elle tient d’ailleurs à remercier chaleureusement : « Un grand merci à mon entraîneur, car sans lui, je n’en serais pas là. »
Sabine Loeb
Crédit photo : Mohammed Oudji – DR

