L’Olympique Lyonnais, club emblématique de Ligue 1, se retrouve fragilisé par les récentes décisions de la DNCG. Ce coup d’arrêt met une nouvelle fois en lumière le rôle central de l’argent dans l’équilibre, ou le déséquilibre, du sport professionnel en France.
On le sait, il arrive que le couperet en l’occurrence la DNCG, tranche dans le vif, actuellement dans le monde professionnel du football. L’information tombée voici 24 heures et qui plonge l’Olympique Lyonnais dans le désarroi, a évidemment fait réagir, que l’on soit ou non supporter lyonnais. Elle a peut-être surpris mais elle est d’un sévère raisonnement. La DNCG a frappé très fort en rétrogradant Lyon en L2 après que les dirigeants du club aient présenté une situation financière catastrophique.
Le propriétaire du club l’Américain Textor, croyait pouvoir intimider les membres de cette commission mais il s’est lourdement trompé. Le gendarme financier du football français a frappé très fort et cette décision très difficile à supporter pour les supporters lyonnais, est pourtant d’une implacable logique. Le football français vit au-dessus de ses moyens et il n’arrive pas à surmonter la grave crise des droits télévisés. Il est même dit qu’en ce moment, les droits télévisés en France sont inférieurs à ceux du Portugal.
Certes, Lyon va faire appel et l’attente sera sûrement interminable à la fois pour les joueurs, et les entraineurs du club, mais aussi pour ceux du Stade de Reims, repêché en cas de relégation confirmée après l’appel de Lyon. Plus que jamais l’argent est au centre des discussions dans les clubs de football français qu’ils soient professionnels ou amateurs.
Le cyclisme est l’un des sports où, depuis quelques années, l’argent a pris une importance considérable. Comme dans le football, plus une équipe est riche, plus elle est en mesure de s’offrir les meilleurs coureurs au monde. Les équipes françaises en mesure de rivaliser avec les étrangères sont peu nombreuses. La semaine dernière, un coureur français Kévin Vauquelin a failli remporter le tour de Suisse, mais il a été battu lors de la dernière étape dans le contre-la-montre.
Vauquelin est le leader de l’équipe ARKEA – B&B Hôtels, dont le siège est situé en Ile-et-Vilaine. Par un bref communiqué, les dirigeants bretons ont annoncé qu’ils arrêtaient les frais et ils ont annoncé qu’ARKEA ne repartirait pas l’année prochaine. Conséquence : soit le directeur sportif Emmanuel Hubert va trouver d’autres sponsors soit les coureurs devront trouver une autre équipe. Pour Vauquelin, cela sera possible, mais pour les autres, et nous pensons au Beauvaisien Arnaud Demare, ce sera plus difficile.
« L’aventure ne peut pas s’arrêter comme cela« , a indiqué Emmanuel Hubert qui devra quand même trouver entre 20 et 30 millions pour repartir en 2026.
Lionel Herbet
Crédits photos : Théo Bégler – Gazettesports.fr

