Dans les Hauts-de-France, le bénévolat s’effondre, balayé également d’un revers de la main par Madame Oudéa-Castera, tout juste élue à la présidence du CNOSF.
Deux informations parues le même jour cette semaine ont retenu notre attention. D’abord, un premier article évoquant l‘important déficit de la Région des Hauts-de-France. Évidemment, chacun se renvoie la balle. L’opposition de Xavier Bertrand et son équipe évoque la mauvaise gestion du budget dédié au sport, tandis que de l’autre côté, les élus de la Région estiment que c’est la faute de l’État, coupable de diminuer les subventions et de ne pas bien les distribuer. Récemment, cette situation avait été évoquée à Amiens lors de l’assemblée générale du CROS et personne dans la salle n’avait relevé. La situation nous semble quand même bien sérieuse puisque par exemple un élu de l’opposition n’hésite pas à affirmer : « Silence, c’est la liquidation avant la fermeture », et de poursuivre : « Ce sont encore les habitants des Hauts-de-France qui vont en payer le prix ».
Et bien sûr, parmi ces habitants, il y a des milliers de sportifs qui, eux aussi, vont souffrir, car les clubs qui les accueillent risquent d’en pâtir et n’auront peut-être plus les moyens d’organiser des événements tels que les compétitions, les rassemblements…
La deuxième information qui a retenu notre attention concerne Madame Oudéa-Castera qui a été élue à la présidence du Comité national olympique et Sportif. Madame Castera, ancienne Ministre des Sports, camarade de promotion d’Emmanuel Macron, succède à David Lappartient qui s’était vu plus gros qu’il ne l’était en réalité et qui retourne dans sa discipline : le cyclisme.
Madame Oudéa-Castera a en tout cas bien mené sa barque, car elle s’est déclaré au dernier moment, prenant de vitesse ceux qui auraient pu avoir la même idée. Mais voilà la grosse surprise, et nous tombons à la renverse, elle veut tout simplement être rétribuée pour prendre la tête du Comité Et le « Canard enchainé » a même évoqué le salaire qu’elle pourrait toucher… 9 000 euros par mois, comme Brigitte Henriques avant David Lappartient, qui lui avait choisi d’assurer sa fonction bénévolement.
Depuis des années est évoqué le statut du bénévolat, comme l’a souligné un jour au Parlement l’actuel maire d’Abbeville Pascal Demarthe, voilà qu’aujourd’hui, on renvoie cette idée aux calendes grecques. En France, des milliers de passionnées du sport travaillent dans l’ombre dans leur club, et ce, de façon purement bénévole. Et voilà qu’une personne arrive à la tête du CNOSF et balaye cette idée généreuse qu’est le bénévolat, dans un contexte budgétaire où fédérations et associations souffrent.
Le monde sportif va-t-il accepter, ou au contraire monter au créneau ?
Lionel Herbet
Crédit photo : DR

