CYCLISME : Une Amiénoise au départ du Tour de France, avec « Donnons des Elles au Vélo J-1 »

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Enora et Noéline Polycarpe s’apprêtent à réaliser un Tour de France pas comme les autres. Elles prendront le départ un jour avant les cyclistes professionnels, soutenues par l’association Donnons des Elles au Vélo J-1. Le 4 juillet, les deux sœurs s’élanceront pour parcourir près de 3 500 km en trois semaines sur les routes de l’Hexagone.

Un immense défi attend les deux sœurs Polycarpe ce 4 juillet prochain. Cyclistes de longue date, elles prendront le départ aux côtés de sept autres coureuses pour sillonner les routes de France empruntées par les professionnelles… avec un jour d’avance sur eux. La 11ᵉ édition du projet « Donnons des Elles au Vélo J-1 » se tiendra du 4 au 26 juillet. Ce projet associatif, né au sein du club cycliste d’Évry-Courcouronnes — majoritairement féminin — vise à inciter à la renaissance d’épreuves professionnelles de cyclisme féminin, comme ce fut le cas pour le Tour de France Femmes. Désormais, l’ambition est plus large : féminiser durablement le cyclisme, dans toutes ses dimensions. Sensibilisation, création d’une communauté soudée, meilleure visibilité… autant de leviers qui montrent l’impact de ce projet, non seulement dans l’univers du cyclisme, mais aussi à l’échelle de la société.

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Dans cette dynamique, Enora et Noéline, deux Normandes aujourd’hui installées entre Paris et Amiens pour des raisons professionnelles, portent fièrement les couleurs du projet. « Ce n’est jamais arrivé dans l’histoire du projet que deux sœurs y participent ensemble. C’est un projet à la fois humain et sportif. On veut montrer que les femmes aussi peuvent faire trois semaines de vélo. Les hommes le font, alors pourquoi pas les femmes. » Être parmi ces neuf femmes, toutes amatrices, qui s’élanceront pour promouvoir et faire avancer le cyclisme féminin est une opportunité unique. « Cela permet de découvrir d’autres femmes qui font du vélo, parce qu’il n’y en a pas beaucoup. On a envie de féminiser le monde du cycle. » Un sport qu’elles ont commencé ensemble il y a plus de dix ans et qu’elles continuent de partager. Une passion commune devenue engagement. Car c’est un projet qui leur tient à cœur : « C’est difficile de continuer. On n’a pas les mêmes perspectives que les hommes. Ils ont plus de facilité à évoluer dans le vélo que nous.« 

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Chaque année, un comité de sélection est organisé pour permettre à de nouvelles femmes de participer à cette aventure. Toutes peuvent tenter leur chance, qu’elles soient cyclistes de longue date ou débutantes. Mais « il faut quand même avoir les épaules pour« , préfère préciser Enora. Un stage est ainsi organisé en Île-de-France au mois de janvier, afin de tester les participantes et vérifier « si, physiquement, ça peut passer. Le but n’est pas d’abandonner au bout de trois ou quatre jours« .Transmise par sa grande sœur Noéline, déjà participante en 2022, l’envie d’Enora s’est peu à peu concrétisée. Une fois sélectionnée, elle s’est pleinement investie dans le projet : préparation logistique des étapes (chacune étant responsable d’environ trois), recherche de subventions et mise à profit de ses compétences en communication pour les dossiers liés à l’événement.

Pour suivre le projet « Donnons des Elles au Vélo J-1 », tout se passe sur les réseaux : Instagram ou Facebook.

Sabine Loeb
Crédit photo : Enora Polycarpe – DR