S’ils se sont inclinés sur leur parquet après prolongations face à Rueil, les joueurs de l’ESCLAMS ont assuré leur maintien. De quoi soulager leur coach et président, même si ces derniers auraient préféré le faire en s’imposant.
Quel est votre sentiment après ce revers ?
Sébastien Bozon : C’est un peu le même match qu’à Val-de-Seine, sauf que là, on n’a pas mis les lancers. On avait vraiment la place pour gagner, c’est dommage, mais c’est le sport.
Que retenez-vous après ce match, la défaite ou le maintien ?
SB : C’est dur de se réjouir après une défaite, ça ne m’est d’ailleurs jamais arrivé de me maintenir sur une défaite. On aurait tous préféré gagner ce soir. Il faut savoir savourer un peu, car je suis venu pour ça, mais là j’ai encore un peu de mal.
On a senti quand même un peu d’émotion à la fin du match ?
SB : Quand on met autant d’intensité et avec mes méthodes, je ne triche pas, donc il y a un peu d’émotion. Surtout que ça a vraiment été dur, j’ai pris 2 ans en 8 mois. Il y a trop d’erreurs techniques, de pertes de balles encore ce soir qui nous coûtent clairement le match, mais ce n’est pas une surprise, ça a été le cas depuis le début de la saison.
Cette défaite vient-elle entacher un peu cette soirée ?
SB : Je n’ai même plus envie de revenir sur ce match et cette saison qui a été merdique et catastrophique. Ça a été un cauchemar, bien qu’on ait pu faire de belles prestations, mais elle vient au forceps, car on n’a pas de marge. On manque clairement de talent dans cette équipe, mais je suis fier des mecs de s’être battus et de ne pas avoir triché.

Quel va être l’objectif des deux derniers matchs ?
SB :De gagner comme à chaque fois, surtout le dernier à la maison pour le public qui a encore une fois été présent avec une super ambiance. Ils ont vu ce soir un beau match face à une très belle équipe invaincue sur la phase retour, mais il manque malheureusement la victoire.
Avec ce maintien officiellement acquis, peut-on penser pleinement à la suite ?
SB Oui, les dirigeants vont être beaucoup plus sereins, comme l’ensemble du club, car l’objectif est acquis et que ça a été vraiment dur. On a eu un nombre de blessures incalculables. Je n’ai jamais vu ça : les mecs veulent être professionnels, mais ils ont tout le temps un truc pour certains et une hygiène de vie qui ne correspond pas à ce qu’est un joueur professionnel.
Sébastien Bozon évasif sur son avenir : « Le téléphone sonne, je ne vais pas le cacher, on va discuter avec les dirigeants. »
Vous êtes venu pour vous inscrire dans le projet, vous serez là l’année prochaine ?
SB : Je ne reste jamais qu’une saison dans un club. Le téléphone sonne, je ne vais pas le cacher, on va discuter avec les dirigeants, mais j’ai trouvé un club extrêmement sympa. Des dirigeants qui m’ont laissé carte blanche avec les méthodes qui sont les miennes et sur le recrutement à mon arrivée. J’ai pu travailler comme je le voulais et je les en remercie. J’ai vraiment trouvé une atmosphère plaisante au quotidien.
Avez-vous déjà pensé à ce que vous voulez pour la saison prochaine ?
SB : Si je suis là l’année prochaine, j’ai presque déjà mon équipe. Je sais ce que je veux faire. Je vais prendre des mecs qui me connaissent et qui ont l’habitude de mes méthodes de travail. Ce sont des mecs d’expérience, capables de tenir un vestiaire et qui évitent que ce dernier parte en sucette et se retourne contre vous.
Vous allez avoir le mauvais rôle de dire à certains que vous ne comptez plus sur eux…
SB : C’est une partie du boulot que je déteste, mais ça fait partie du job. On a forcément des liens avec les mecs tout au long de l’année et c’est assez dur mais il faut le faire.
Aurélien Finet
Crédit photo : Reynald Valleron – Gazettesports.fr