HOCKEY SUR GAZON : Bruno Delavenne, chevalier de l’Ordre National du Mérite

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Ancien international de hockey sur gazon et directeur technique national, Bruno Delavenne a reçu des mains de Claude Fauquet les insignes de chevalier de l’Ordre National du Mérite dans la salle de la Légion d’honneur à Abbeville.

C’est dans la salle de la Légion d’honneur, à Abbeville, que Bruno Delavenne, ancien directeur technique national, international de hockey sur gazon et surtout viscéralement attaché à l’Amiens Sports Club, s’est vu remettre des mains de Claude Fauquet lui-même, ancien DTN de natation et officier de l’Ordre National du Mérite ainsi que chevalier de la Légion d’Honneur, les insignes de chevalier de l’Ordre National du Mérite. Présent également, le maire d’Abbeville, Pascal Demarthe, et de nombreux dirigeants, entraîneurs notamment Marc Chapon, qui a participé à deux Jeux olympiques en 1968 et 1972. Une récompense très méritée, car Bruno a accompli deux carrières, la première en tant que sportif sur le terrain et la deuxième dans les bureaux. Claude Fauquet a loué les qualités de professionnalisme et d’engagement de Bruno Delavenne. Quand il était joueur, il était certes sur le terrain, mais il coachait tout le monde. Il jouait et il coachait en même temps avec autorité, mais aussi dans le partage.

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Après l’hommage de Claude Fauquet, son parrain en la circonstance, Bruno Delavenne a pris la parole visiblement très ému lorsqu’il a énuméré les personnes à qui il devait beaucoup dans la réalisation de son parcours qui a pris fin au début de cette année, soit le moment de la retraite. « Je reçois cette distinction, qui m’impressionne car elle récompense, je pense, une carrière complète et bien remplie. Je tiens à remercier mes parents, qui ne sont plus de ce monde et qui m’ont communiqué des valeurs et des moyens, qui m’ont permis de m’accomplir à travers l’éducation reçue dans les établissements scolaires du quartier Saint-Acheul.

C’est justement dans ce collège Saint-Riquier d’Amiens que s’est jouée une partie de ma vie personnelle et de ma carrière. C’est dans cet établissement que j’ai rencontré l’Abbé Guisembert, entraîneur de hockey, qui m’a transmis le virus d’éducateur. L’Abbé avait inventé les sections sportives scolaires bien avant l’heure. J’ai ensuite succédé à l’abbé Guisembert en tant qu’entraîneur des jeunes du club d’Amiens. Le club était devenu ma maison. J’ai été aussi influencé par Gérard Totet, qui fut un grand président du club d’Amiens, club qu’il a construit pour l’amener au firmament du hockey français et européen dans les années 1980-90. J’ai côtoyé les monstres du hockey français et européen, et notamment Marc Chapon, qui aurait mérité de porter la flamme olympique pour Paris 2024. Cette carrière internationale m’a permis de découvrir le monde entier avec des compétitions sur tous les continents, mais hélas, je n’ai pu, en tant que joueur, participer aux JO. »

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Bruno Delavenne, au second plan, pendant le discours de Claude Fauquet

Bruno Delavenne fut, en tant que joueur, sélectionné près de 200 fois en équipe de France et il fut aussi entraîneur des équipes de jeunes de l’ASC. Après avoir passé le concours de professeur d’éducation physique et sportive, Bruno Delavenne devenait fonctionnaire en 1989. « Après avoir encadré le bataillon de Joinville, j’ai intégré la DRJS de Picardie, découvert le monde de l’administration et appris à travailler avec des CTR des autres fédérations, mais seulement durant 30 mois. À 37 ans, je suis devenu le DTN de hockey sur gazon avec des allers-retours Amiens-Paris et ce, jusqu’en 2001. J’ai pu aussi, en tant qu’observateur, assister aux Jeux d’Atlanta et de Sydney ».

Bruno Delavenne devait prendre une dernière licence de joueur au SC Abbeville et terminer sa carrière à la DRJS à Amiens. Il reconnaît que la fin de sa carrière administrative a été jonchée de bons et de mauvais moments, rythmés, il est vrai, aux réformes de l’État. L’année 2024 lui aura permis de porter la flamme olympique le 4 juillet à Amiens, d’avoir participé à l’ouverture d’une session consacrée au hockey sur gazon, et sa dernière semaine de travail fut aux Jeux paralympiques à Paris avec le séminaire du pôle sport de la DRAJES organisé à Marcoussis.

Lionel Herbet
Crédit photo : Lionel Herbet – Gazettesports.fr | DR

Publié par Lionel Herbet

Journaliste historique du sport Picard et Amiénois. Lionel est la mémoire des plus grands exploits sportifs de la région.