ROLLER-HOCKEY (Nationale 1) – Renaud Crignier au sujet de la victoire : « On est allé la chercher au mental, pas au beau jeu »

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Tout n’a pas été parfait face à Maisons-Laffitte, mais les Écureuils ont triomphé des Bourrins, ce week-end (8-4). Renaud Crignier, entraîneur-joueur amiénois, revient sur une rencontre dans laquelle les siens ont parfois manqué de sérieux et d’efficacité, mais où le collectif, complété par des individualités, a fini par payer.

Malgré le large succès, en apparence, des Écureuils d’Amiens face à Maisons-Laffitte ce week-end (8-4), Renaud Crignier, entraîneur-joueur de l’équipe, n’était pas satisfait de l’entame de match des siens : « On a bataillé 45 minutes […] parce qu’on n’a pas respecté l’adversaire. On a oublié de prendre en compte que Maisons-Laffitte sont en confiance cette année. Ils étaient troisièmes, juste derrière nous. C’est une équipe qui avait fait les play-downs l’année dernière, donc je pense qu’on est resté sur cette image-là. Et du coup, on a mis leur gardienne puis leurs joueurs dans le match. » Résultat, les pensionnaires de La Veillère étaient menés à trois reprises mais réussissaient à égaliser à chaque fois : « Je trouve satisfaisant le travail défensif qu’on a fait pour résister sur leurs lancers de loin. Ils étaient très physiques, ils ont pris le dessus au niveau des combats sur nous. Mais on a tenu, on a fait des blocks shots, on n’a pas lâché. » Après avoir fait le dos rond, les Amiénois prenaient les devants juste avant la pause.

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Nicolas Vacossin (à gauche), auteur du dernier but amiénois et Roman Defrance (à droite), serial buteur des Ecureuils

Mais la seconde mi-temps ne fut pas une partie de plaisir pour autant, les deux formations n’étant séparées que d’un but jusqu’aux cinq dernières minutes : « C’était très dur aujourd’hui », estime Renaud Crignier. « On était un peu fatigués. Peut-être qu’on paye un petit peu le patinage à l’entraînement depuis trois semaines et le match de la semaine dernière. Mais c’est bien de gagner maintenant parce que c’était un match dur et on s’en est sortis vainqueurs.«  L’entraîneur-joueur faisait même le parallèle avec la défaite concédée contre Cherbourg, dans une rencontre où la bataille n’avait pas tourné en leur faveur : « [Maisons-Laffitte], c’est une équipe qu’on doit dominer, qu’on doit mener un peu à notre jeu. On a quand même réussi à gagner, contrairement à Cherbourg. Parce que les deux matchs, ce sont les mêmes. Ce ne sont pas des bons matchs. »

La gardienne adverse et Roman Defrance, les facteurs X

Fait assez rare en Nationale 1, c’était une gardienne et non un gardien dans les buts de Maisons-Laffitte, et cela a, en début de rencontre, influencé les tentatives des joueurs samariens : « On a manqué un peu d’efficacité et d’envie dans le dernier geste » concède le numéro 12 des Écureuils. « Vu que c’était une féminine dans les cages, on pensait que ça allait rentrer tout seul. Mais elle a fait un très bon match.«  Selon ce dernier, l’habituel portier de l’effectif francilien est tout de même plus imposant et aurait pu poser encore plus de problèmes à son équipe, même si « on ne peut pas savoir, parce qu’on aurait peut-être joué aussi d’une autre manière s’ils étaient venus au complet. » Ce manque d’efficacité devant les buts a permis aux visiteurs de jouer en contre. Et contrairement à ce que pensaient les Picards, il a fallu du temps pour que les Mansonniens baissent le pied : « On savait qu’ils allaient craquer, mais je pensais qu’ils allaient craquer un peu plus vite. Mais comme on n’a pas fait un gros match, ça a été plus long que prévu. »

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La révolte est venue de Roman Defrance, auteur des trois réalisations permettant à son équipe de revenir au score à chaque fois en début de match (voir les photos de la rencontre). Ultra-efficace depuis le début de la saison, le meilleur pointeur et meilleur buteur de Nationale 1 est un élément essentiel du collectif et de l’attaque amiénoise. « Il a un gros shoot. On sait que c’est notre marqueur et que si on le met sur orbite et qu’on le décale bien, il peut faire mal« , analyse Renaud Crignier. « Aujourd’hui, je pense que ça allait trop vite au niveau des lancers pour la gardienne. Il est en confiance, il progresse d’année en année, de match en match. Mais il a encore beaucoup de progrès à faire », souligne l’entraîneur-joueur des Écureuils. Grâce à lui, mais aussi, et surtout, avec une belle solidarité collective malgré « des séquences un peu compliquées », Amiens poursuit sa marche en avant et consolide sa deuxième place, quatre points devant Rouen, un derrière Pont-de-Metz : « Cette victoire, on est allé la chercher au mental et à l’arrache, pas au beau jeu« ; a conclu l’auteur d’une assistance samedi soir. Mais finalement, l’important, ce sont les trois points.

Simon Vasseur
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr