Déçu mais pas abattu ni énervé après la sévère défaite concédée, ce vendredi, face à Chamonix (0-5), Mario Richer ne tirait pas de constat alarmant. Selon lui, la rencontre s’est jouée sur le manque de réalisme de ses joueurs en première période et sur l’inexpérience de son effectif du soir.
Les Gothiques d’Amiens se sont lourdement inclinés ce vendredi face à Chamonix (0-5). Avec au moins un but encaissé dans chacun des tiers, la domination des Pionniers est difficilement contestable. Ne se cherchant pas d’excuse, Mario Richer, l’entraîneur de l’équipe samarienne, estime que la déroute de ses joueurs n’est pas directement liée aux absences de nombreux cadres. Lors du premier acte, il affirme que ce sont ses joueurs qui ont eu les plus grosses occasions malgré l’ouverture du score précoce de l’adversaire : « Se faire compter comme ça au début de la période, ce n’est pas évident mais on a eu cinq ou six bonnes chances de marquer. Leur gardien a bien fait du début jusqu’à la fin. Ça aurait pu être deux à un pour nous en première période, même trois.« Une impression confirmée par Bastien Maïa, l’un des meilleurs amiénois du soir avec Aleksandar Magovac : « On a eu nos chances qu’on n’a pas mises dedans au début du match. Ça donne ce score-là. »

Cependant, le Barbu concède que la non-présence de certains sur la feuille de match, notamment les joueurs de centre, s’est faite ressentir : « Ça se voit beaucoup au niveau des mises au jeu. A la place de récupérer le palet au départ, on a couru après le palet tout le long du match. » Plus généralement, le manque d’expérience de plusieurs hockeyeurs amiénois a fini par les rattraper et par coûter la victoire : « Notre premier but, c’est une erreur en zone défensive. Noa Besson, à 2-0 pour eux, donne un palet et ça fait 3-0. On était encore dans le match. On ne peut pas se permettre des erreurs comme ça avec l’effectif qu’on avait aujourd’hui. On ne peut pas se permettre des erreurs aussi flagrantes qui donnent l’avantage à l’autre équipe. » Malgré toutes ces choses qui expliquent la déroute du soir, le technicien québécois n’accepte pas la sévérité du tableau d’affichage : « Je ne pense pas que le score reflète le match » avait-il conclu.

Avant cela, l’homme aux désormais plus de 300 matchs officiels avec les Gothiques voulait retenir le positif de cette équipe remaniée : « Ça a permis de voir des jeunes joueurs dans des rôles différents, même sur le power-play. Ils ont la chance d’être là, à eux de profiter de cette chance et de faire en sorte de démontrer des choses pour l’avenir. Il y a beaucoup de joueurs qui ont pris de l’expérience aujourd’hui en ayant plus de temps de glace. »
Il y a des jours avec, des jours sans. Là, ce n’était pas un jour avec.
Bastien Maïa, joueur des Gothiques
De son côté, Bastien Maïa a confirmé, fataliste, que l’on avait fait avec les moyens du bord ce vendredi : « C’est sûr qu’il manquait pas mal de gars. On est y allés avec nos armes. Ça n’a pas fonctionné.« Selon lui, le 6-0 face à Gap dimanche dernier relevait déjà d’une certaine réussite. Réussite qui, face à Chamonix, avait décidé de changer de camp : « Aujourd’hui, il y a eu des rebonds qui n’ont pas été en notre faveur. » Mais cela n’explique pas tout et il avoue sans complexe : « On n’a pas fait notre meilleur match. Il y a des choses à améliorer, c’est une certitude. » Finalement plus déçu, du moins à chaud, que son entraîneur, Bastien Maïa ne retenait pas tant le score, mais le simple fait de n’avoir pris aucun point sur cette rencontre : « Qu’on perde 3-0, 5-0, 6-0, ça reste une défaite. C’était un match important. On n’a pas réussi à gagner, c’est tout ce qu’on peut retenir. Il va falloir trouver des solutions. Il y a des jours avec, des jours sans. Là, ce n’était pas un jour avec.« Mardi, contre Angers, deuxième de Ligue Magnus, il faudra assurément un jour avec pour espérer un bon résultat.
Simon Vasseur
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr