Après le succès de son équipe face à Calais (88-77), Sébastien Bozon s’est confié avec satisfaction sur la prestation de son équipe.
Elle fait du bien celle-ci …
On a rempli l’objectif, on a pu enfin jouer avec une équipe au complet et en plein forme. Même si Sanou a dû jouer avec trois points de suture à l’arcade après s’être prit un coup de coude à l’entraînement. Il va falloir que je me fasse marabouter (rire). Il ne devait pas jouer mais il a voulu être présent. C’est une victoire d’équipe qui vient d’un gros travail cette semaine où je ne les ai pas lâché. J’en ai marre d’avoir des garçons trop gentils et aujourd’hui on a vu un autre visage.
La première période n’était pas terrible mais vous avez su augmenter l’intensité sur la deuxième partie de la rencontre …
Oui c’était un match de reprise et l’on a vu que, des deux côtés, c’était un peu compliqué de mettre du rythme et de trouver de l’adresse. On bascule à la pause au contact et c’est le plus important. On a retrouvé des mecs qui s’approchent de leur niveau à l’image de Bengui même s’il n’est pas encore à son meilleur niveau. On a réussi à avoir tout le monde à un bon niveau et c’est aussi pour cela que l’on gagne.
L’adresse au shoot surtout extérieur était pourtant encore une fois loin d’être bonne …
C’était catastrophique encore une fois
… mais vous avez réussi à trouver de l’alternance en étant agressif vers le cercle comme vous leur demandez depuis un moment …
Oui effectivement et bizarrement, on est plus efficaces. J’ai mis dans le vestiaire en grand respect des consignes et l’on démarre le match en prenant un 6-0 avec quatre shoots à trois points tentés. Je suis resté calme mais j’avais envie de péter un plomb. Après, on a des tirs ouverts mais l’on n’est pas en confiance et l’on n’a pas de shooteur. On a enfin réussi à comprendre qu’il fallait de l’alternance et ne pas forcer en longue distance. Nos intérieurs et surtout Youssouf ont profité du travail de nos arrières. La consigne était de mettre du rythme et de jouer vite avec de la folie en insistant à l’intérieur.
Vous avez aussi fait un très gros match défensivement ?
On a su mettre énormément d’intensité et les emmener où l’on voulait. L’idée, c’était de passer au-dessus des écrans et de couper les ailiers. On les a coupés du jeu quitte à prendre des lays-ups facilement comme ça a été le cas parfois ce soir. Ça a très bien fonctionné ce soir et c’est aussi pour cela que leurs ailiers n’ont pas été en réussite extérieur.
L’un des points négatif ce soir c’est le fait que vous dribbler et porter encore beaucoup le ballon …
Oui je me bat pour corriger ça mais c’est difficile de changer la nature d’un joueur. Parfois ça fonctionne surtout avec Sanou ce soir mais il faut que l’on progresse là-dessus. J’avais aussi mis no-dribble dans le vestiaire en grand. On a pas perdu énormément de ballon donc ça va mais l’on perd trop de temps sur des possession pour mettre en place un système. Après si l’on fait ça mais que l’on gagne je prend.
Vous avez réussi à gérer globalement vos émotions et temps faibles, c’est aussi ça le nouveau visage de l’ESCLAMS ?
On est une équipe fragile mais l’on a travaillé sur nos attitudes cette semaine. Je leur ai dit de se révolter contre moi, de me répondre un peu pour les forcer à être un peu moins gentils. On doit être plus durs et dans les moments faibles être capable de ne pas sombrer. Ça a été le cas ce soir aussi grâce au banc qui a été performant à l’image de Thierno (Bah) qui fait un très belle performance ou encore Jouvin qui a su nous apporter par sa passe et son apport défensif. On a encore du travail mais l’on est sur la bonne voie.
Maintenant il faut enchaîner et ça tombe bien puisque vous allez affronter un concurrent direct …
Oui face au Havre, on a un match qui compte double et l’on va devoir maintenant confirmer. On ira pour gagner et faire un trou supplémentaire surtout que Touraine à gagné. Cette victoire fait vraiment du bien au moral et cela va libérer d’un poids les mecs car dans ce milieu, l’important n’est pas de bien jouer mais de gagner. Je suis très fier d’eux aujourd’hui car avec mon mode de coaching certains auraient pu péter un câble. Certains sont un peu au fond du sceau car ils ont du mal à encaisser mais les joueurs avec un gros mental ne peuvent que progresser avec cette méthode. Avec l’intensité de la NM2, on ne peut pas se relâcher et l’on doit être à fond tout le temps.
ESCLAMS – Calais :88-77 (14-13, 19-18, 29-22, 26-24)
ESCLAMS : Nocara 13 – Umude 8 – Bah 6 – Pejoux 5 – Jouvin 0 – Bourgouin 0 – Bengui Bondo 19 – Raguette 2 – Sanou 14 – Niakate 21
Aurélien Finet
Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports.fr (archives)