Les Amiénois effectuent ce samedi (14h au stade Charlety à Paris), un déplacement relativement court mais terriblement périlleux. Toutefois, la tâche de Régis Gurtner et ses équipiers n’est pas insurmontable loin s’en faut.
En effet, gagner au stade Charlety n’est pas impossible et on se souvient que la semaine dernière, la lanterne rouge Martigues s’était imposée à la surprise générale face à la formation parisienne. Cette dernière se retrouve donc à la troisième place du classement, celle de barragiste. En ce qui concerne les Amiénois, ramener les trois points pourrait donc se réaliser, comme l’a signalé lundi soir, à l’occasion des vœux à la Licorne, le président d’Amiens-Métropole, Alain Gest. Il est vrai que depuis une quinzaine d’années, l’ASC n’a gagné qu’une seule fois à Charlety et c’était le 24 août 2012, lorsque la formation alors entraînée par Francis De Taddeo, était venue l’emporter 3-2. Julien Ielsch, qui figure cette saison dans le staff amiénois, s’en souvient car il était joueur.
Néanmoins, il serait anormal de juger le Paris FC en fonction de sa défaite concédée la semaine dernière devant Martigues. Pour deux raisons : il nous semble logique que les joueurs parisiens, humiliés la semaine dernière, ne vont pas tendre la joue une deuxième fois. Il faut s’attendre à une réaction surtout que dans les tribunes, devraient être présents les représentants de la famille Arnault, qui a acheté 52% des parts du club, mais aussi l’ancien entraîneur mythique de Liverpool, l’Allemand Jürgen Klopp, qui vient de rejoindre le club avec la société Red Bull. Mais il est aussi incontestable que les Amiénois, en dépit des aléas des conditions atmosphériques, auront à cœur non seulement d’être à la hauteur de leurs adversaires, mais aussi de remettre l’équipe dans le bon sens.
En effet, ces dernières semaines n’ont guère été favorables pour les Amiénois qui ont, en sept rencontres, perdu quatre fois (Guingamp, Dunkerque, Laval, Troyes) avec une seule victoire à Grenoble. Justement, cette victoire dans le Dauphiné a été obtenue alors que le match s’était déroulé dans l’après-midi. Il s’avère que l’ASC obtient le plus souvent ses meilleurs résultats lorsque le coup d’envoi est donné à 14 heures (Lorient, Grenoble). Revenons aux conditions atmosphériques, avec enfin de semaine, la neige qui a perturbé les entrainements d’Omar Daf. Avec ce temps vraiment hivernal, certains joueurs ont « chopé » une sorte de virus, comme Louis Mafouta qui a été ménagé tandis que ce jeudi, en conférence de presse, Omar Daf avait donné certaines informations plutôt inquiétantes concernant Nordine Kandil, Owen Gene, Bakayoko et Dao.
Mais d’ici à samedi, tout ce petit monde devrait être remis sur pied pour aller défier le Paris FC. En rappelant que le souhait d’Omar Daf prononcé après la défaite contre Troyes soit de rigueur : « Il faut afficher un véritable état d’esprit ». En quelque sorte, l’ASC devra se présenter sous forme de commando ce samedi à Charlety : un stade et un club que va retrouver le milieu de terrain Rayan Lutin dont le contrat vient d’être prolongé cette semaine. Lutin, qui est une grosse révélation, a, en effet, été formé au Paris FC. En ce début de mercato, c’est évidemment une bonne nouvelle.
Ligue 2, 18e journée :
Samedi 11 janvier, 14h, Stade Charléty : Paris FC (3e, 31 pts) – Amiens SC (9e, 23 pts)
Lionel Herbet
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr (archive)
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