En position de relégable dans son championnat, l’équipe première de l’Amiens Handball Club enregistre quatre arrivées en vue de la deuxième partie de saison, deux membres du staff et deux joueurs. Parmi eux, des visages bien connus des suiveurs du handball amiénois.
Beaucoup se sont reposés pendant les fêtes, les dirigeants de l’AHC, eux, ont trimé. Actuellement 11ème et en position de relégable dans sa poule de Nationale 3, les Amiénois devaient, peut-être, changer quelque chose en vue de la deuxième partie de saison. « Il nous fallait travailler pour assurer un maintien parce qu’une descente est absolument inconcevable » insiste Séverine Barbezat, présidente du club. Par conséquent, le staff, toujours sous le pilotage de Simon Soudry, a été renforcé par l’arrivée de deux membres historiques de l’APH qui avait disparu cet été au profit de l’AHC : Julien Richard et Yuriy Petrenko.
Les entraîneurs emblématiques de l’équipe amiénoise, lorsqu’elle évoluait en Nationale 1, sont très attachés au handball amiénois selon Séverine Barbezat : « Ils prennent bien la mesure de la situation et des enjeux qui sont, au-delà des enjeux de l’équipe N3, les enjeux du club parce que si l’on a une descente, ce serait catastrophique.« Depuis la création de l’Amiens Handball Club, la présidente du club, qui les considère comme « des techniciens hors pair de notre territoire », avait toujours été en contact avec les deux hommes et les discussions s’étaient renforcées récemment, d’où leur acceptation de venir renforcer l’encadrement « pour donner un nouvel élan à ce collectif.«
En plus du staff, deux joueurs ont signé
Le premier renfort de poids est aussi une figure de la belle période du handball amiénois : Abdelmalek Slahdji, gardien emblématique de l’équipe N1, N2 de l’Amiens Picardie Handball. « Malek a fait partie des 30 meilleurs gardiens internationaux à sa belle époque. C’est un gardien très expérimenté et fiable » se réjouit Séverine Barbezat. Lui aussi très affecté par la situation du club l’été dernier, il était aussi resté en lien avec des membres du club mais avait souhaité faire une pause : « Il y a quand même eu beaucoup de sentiments de trahison de la part de l’équipe dirigeante précédente avec beaucoup de non-dit. Il lui fallait quelques mois pour respirer« explique la présidente de l’AHC. Après plusieurs mois sans jouer, le portier amiénois a jusqu’au 9 février, date de la reprise du championnat, pour se remettre en selle et relever le challenge du maintien.
Autre licence signée, Gaël Papin, ailier de 17 ans, en provenance du Beauvais OUC Handball, club de Nationale 2. Également au Pôle Espoir Excellence de Dunkerque, le jeune joueur vient aussi compléter l’effectif de Simon Soudry. Il n’était pas présent à la reprise de l’entraînement de ce lundi mais qu’importe selon Séverine Barbezat : « Pour le coup, lui, il est déjà en jambe puisque c’est un joueur qui s’entraîne tous les jours à Dunkerque. » Il sera donc opérationnel pour la réception de Eu lors de la reprise. Lundi soir d’ailleurs, « la réorganisation du staff a été présentée à l’ensemble du collectif » souligne la présidente de l’AHC. « On enclenche une reprise post-fête avec une volonté de mettre la tête par terre pour gagner tous les matchs. »
Une réaction nécessaire
Pour cette dernière, il faudrait engranger huit succès pour assurer à 100% le maintien. Et puisque de nombreux matchs, notamment à l’extérieur, ont été perdus de peu de buts, l’espoir est permis. Mais pour cela « il faut réenclencher la dynamique de victoire et une spirale positive. Des fois, des nouveaux visages, ça permet de relancer la machine, ça vient redonner de la rigueur, de la confiance, d’autres plans de jeu, d’autres stratégies de jeu à développer en fonction de nos forces et nos faiblesses qu’ils ont pu analyser sur la première partie de championnat. » Séverine Barbezat ne voulait pas attendre le mois de juin pour réagir. « Il est hors de question de jouer avec le feu. On anticipe avant que ce soit trop tard. Ça peut paraître un peu radical ou en tout cas engagé, mais il faut prendre des décisions. Ce n’est pas quand le bateau a coulé qu’il faut se dire « si on avait su ». »
Simon Vasseur
Crédit photo : Léandre Leber, Théo Bégler & Kevin Devigne – Gazettesports.fr (archives)