Président de l’ESC Longueau depuis de très nombreuses années, René Playe tire le bilan de cette année 2024 entre satisfaction, déception et frustration. Comme à son habitude, il reste prudent mais néanmoins ambitieux.
Quel bilan tirez-vous de cette année 2024 ?
C’est un bilan positif dans l’ensemble, en deux parties. On termine la saison dernière avec un peu de frustration. On a joué pendant très longtemps la place en barrage avant de jouer trois matchs en sept jours et deux rencontres sur le même week-end. Deux matchs importants qui sont un tournant dans notre saison et qui ont mis un coup sur la tête de tout le monde mettant fin à nos espoirs. Je ne comprends toujours pas pourquoi la Ligue nous a fait jouer ainsi mais c’est comme ça. Après, on se maintient ce qui était l’objectif surtout avec les réformes qui rendent le championnat de plus en plus dur. On finit même dans le haut de tableau donc c’est positif.
Cette année, on est à fin décembre dans les mêmes temps de passage puisque l’on a le même bilan à cette période. La petite différence, que l’on marque moins cette saison. Il reste trois matchs sur la phase aller avec la rencontre en retard face à Anzin ainsi que Bondues et Saint-Amand qui sont des gros morceaux de la poule. On est moins claquant offensivement mais on a connu un grand nombre de blessures dans ce secteur, à l’image de Nathan Mence arrivé cette été qui n’a presque pas joué, de Romain Kwinta, qui a manqué aussi quelques matchs tout comme Loïc Blairet. Mais on a réussi à trouver des alternatives et à avoir un bilan comptable identique à l’année dernière. Il faut continuer ainsi pour valider officiellement le maintien et ensuite aller chercher l’objectif qui est de faire mieux que l’année dernière, donc à minima top 3. Comme la saison dernière, on ne se privera de rien. Je pense que l’on rate un peu le début de saison en jouant des équipes du haut de tableau un peu trop tôt peut-être mais c’est comme ça.
L’état d’esprit est bon même s’il y a eu un temps un peu difficile mais on a fait un moment de cohésion entre les deux groupes. Les garçons se sont parlés et ça a fait du bien. On a aussi discuté entre le staff, le groupe et les dirigeants. La communication est très importante et cela a porté ses fruits sur les dernières rencontres.
Le point noir de ce début de saison reste la coupe de France ?
Les premiers déçus sont les garçons mais les dirigeants l’étaient tout autant. On a fait un non match et on a raté quelque chose. Surtout quand tu vois que derrière le tirage offre encore une R3. C’est frustrant car c’est une compétition que j’aime et qui apporte du bonheur à tout le monde. Mais c’est la magie de la coupe et parfois cette magie joue contre vous. C’est aussi un coup dur financièrement car c’est l’occasion de faire rentrer de l’argent.
L’un des gros objectifs de la saison, c’est aussi la montée de l’équipe réserve en R3 ?
Oui c’est un objectif que Basile Debeugny avait sur deux ans quand il a repris l’équipe. On n’y arrive pas depuis plusieurs années et pour le moment, cette saison, c’est très bien. On a perdu un seul match et l’on se dirige vers une bataille à deux avec la réserve de Camon. C’est une poule qui reste tout de même costaude. On a eu du mal à finir et la pause est arrivée au bon moment. Il faudra repartir sur le même rythme qu’en début de saison pour rester en tête jusqu’au bout.
Il y a énormément de descentes, il n’y a pas un risque de se perdre à vouloir parfois jouer sur les deux tableaux ?
Je n’interviens jamais dans les choix des coachs et c’est eux qui décident de renforcer plus ou moins l’équipe réserve comme ça à pu être le cas parfois en coupe. Je pose parfois des questions mais c’est eux qui gèrent. L’effectif est taillé pour jouer sur les deux tableaux et les mecs qui jouent moins en première font le job en réserve. Mais l’inverse est vrai aussi. Plusieurs fois, des jeunes sont venus pour renforcer la première ou un garçon comme Gaëtan Tassart avait demandé à jouer plus en réserve pour des raisons personnelles. Heureusement qu’il a dépanné en première partie quand on était en manque de solution offensive. C’est un équilibre à trouver qui pour le moment est trouvé par les coachs.
En jeunes, vous avez aujourd’hui une équipe quasiment dans chaque catégorie en Ligue mais aucune en R1. C’est l’objectif maintenant ?
On est maintenant stabilisé depuis un petit moment en ligue pour presque toute les catégories puisque seuls nos U14 n’y sont pas cette année. On a failli monter en R1 avec nos U17 l’année dernière. Cette saison, on est pas mal avec nos u18 et u17 à mi-chemin. On verra en fin de saison ce que ça donne.
Vos U14 ne sont pas en Ligue à cause du cahier des charges fixé par la Ligue. Faut-il tout faire pour éviter une nouvelle fois cela ?
Oui, l’année dernière, il y a eu une modification qui nous a coûté des points et la montée. Cette saison, on va tout faire pour éviter cela pour ne pas créer un nouveau trou. On se doit d’avoir toutes nos équipes en ligue aujourd’hui. Surtout quand on voit l’écart de niveau entre le niveau district et ligue.
Vous deviez avoir pour début 2025 des vestiaires pour votre synthétique, ce n’est toujours pas le cas …
Oui c’est frustrant car, encore une fois, on nous a fait une promesse non tenue. C’est une rentrée d’argent en moins car on doit jouer avec nos jeunes à Soufflot donc pas de buvette et l’on n’est pas chez nous. On va être dans une période avec pleins d’arrêtés. La ligue n’aime pas avoir des matchs en retard et l’on pourrait, comme en début de saison, être délocalisé à Camon ou ailleurs. Encore une fois, c’est de l’argent en moins et joue un match à domicile à l’extérieur finalement. En 2023, on nous a dit qu’on les aurait en 2024. En avril, on a eu une réunion et on nous a dit que les travaux devraient commencer durant l’été. Finalement, on nous a dit décembre 2024 pour être opérationnel en janvier 2025. Finalement, pour des raisons que je ne comprends pas, c’est encore reporté. Je suis en colère après monsieur Gest car c’est une promesse non tenue. J’espère que l’on pourra débuter la saison prochaine avec la possibilité pour nos jeunes et nos filles de jouer chez nous et non plus à Soufflot.
Qu’est ce que l’on peut vous souhaiter pour 2025 ?
J’ai toujours dit que si l’on avait le loisir de retenter une expérience en N3, on ne s’en priverait pas. Après, il faut être réaliste et aujourd’hui la R1 est une N3 bis vu le niveau. On a énormément d’équipes qui ont un vécu de National 3 qui sont en R1 aujourd’hui. On va donc être prudent et valider un maintien le plus vite possible et ensuite on prend les matchs les uns après les autres pour rêver jusqu’au bout. Ensuite, il y a la réserve qui doit monter en R3, c’est notre objectif prioritaire. Ensuite, que nos filles continuent de briller et que nos jeunes soient tous au minimum en ligue voir pour certaines catégories en R1.
Aurélien Finet
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