Face à une valeureuse équipe de Strasbourg, pourtant pensionnaire de Nationale 3, les Green Falcons ne se sont pas baladés comme on pouvait s’y attendre en terre alsacienne (5-8). Mais l’essentiel est là pour les joueurs d’Antoine Demaret avec une qualification pour les 1/8èmes de finale.
Les Green Falcons avaient largement triomphé d’Asnières au tour précédent (24-1), une équipe de Nationale 3, située deux divisions en-dessous. Alors, la rencontre contre Strasbourg, équipe du même niveau, aurait dû être une formalité pour les joueurs de Pont-de-Metz. Mais plusieurs éléments ont contrarié ce sentiment, à commencer par le long déplacement auquel ont été confrontés Antoine Demaret et ses joueurs : « C’est un déplacement qui est assez compliqué, il y a 5 h 30 de route. On a dû partir le samedi matin, on a pas mal galéré avec les bouchons sur Strasbourg, avec le marché de Noël. On n’a pas pu loger là-bas non plus. Il y avait peut-être un petit peu de fatigue en arrivant. » Les Greens étaient aussi venus avec un effectif amoindri et dépourvu d’une majorité de ses cadres : des jeunes joueurs de N3 ou des éléments de l’équipe N1 qui ont moins de temps de jeu en championnat ont pu profiter des absences de Gosselin, Sallendre, Dantan, Hard ou encore Demaret. Bien qu’ils fussent frais physiquement, certains pouvaient manquer de rythme.
À ce contexte particulier s’ajoutait « un terrain compliqué, selon les dires d’Antoine Demaret : Il n’y avait pas beaucoup de rendement, c’est un terrain qui ne glissait pas beaucoup, le palet avait du mal à avancer, il n’y avait pas beaucoup de plaisir à patiner. Il fallait s’habituer au terrain. » Un long déplacement, un effectif remanié, un terrain particulier, tout était fait pour que cette rencontre a priori à portée des Messipontins se transforme en match piège. D’autant que l’adversaire du jour jouait son va-tout. Surpris d’entrée, les joueurs de Pont-de-Metz réagissaient en inscrivant trois buts en dix minutes (15’47, 1-3). Les Strasbourgeois rééquilibraient les débats et n’avaient qu’un but de retard à la pause (25′, 3-4). Toujours dans le coup en seconde période, les locaux revenaient même à hauteur des Samariens à dix minutes du coup de sifflet final (40’29, 5-5). Heureusement, comme souvent depuis le début de la saison, les Green Falcons ont été performants dans le money-time avec trois réalisations qui leur permettaient de l’emporter (50′, 5-8).
« On pensait faire la différence avant, mais on a assuré l’essentiel avec cette qualification », relativisait l’entraîneur de Pont-de-Metz, satisfait de la capacité qu’ont ses joueurs à appuyer sur l’accélérateur en fin de rencontre : « c’est un vrai bon point à signaler. L’année dernière, on perdait en prenant un but sur les fins de match. Quand c’est sérieux, on arrive à passer au-dessus. C’est intéressant, mentalement, on a un groupe qui réagit bien. C’est intéressant pour la suite, on l’a vu en première partie de saison. Il faut continuer là-dessus. » Antoine Demaret tenait aussi à féliciter la formation strasbourgeoise qui a fait un bon match et qui a offert une belle opposition à ses joueurs : « On est tombé sur une équipe qui a défendu chèrement ses chances. C’est une belle équipe N3 qui a un très bon niveau, les joueurs n’ont pas à rougir. Nous, on reste sur notre série de victoires. Les matchs compliqués, il en faut, et ça, c’est un bon match, il fait du bien. » L’adversaire des 1/8èmes de finale n’est pas encore connu, mais la tâche pourrait bien se compliquer, car 13 des 16 équipes qualifiées évoluent en Nationale 1 ou plus haut, en Élite. Après l’élimination des Ecureuils, dans le même temps, face à Garges, les Green Falcons sont les derniers représentants samariens en Coupe de France.
Coupe de France, 1/16ème de finale :
Strasbourg (N3) – Pont-de-Metz (N1) : 5-8 (3-4)
Buteurs Messipontins : Hugo Bacquet (x3), Pierre-Antoine Picard (x2), Thomas Cognard (x2), Pierre Bette
Simon Vasseur
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr (archive)
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