Face aux Ducs d’Angers, les Gothiques d’Amiens ont dû batailler ce mardi au Coliseum pour s’imposer au terme d’un match spectaculaire. Faisant preuve d’abnégation à certains moments clés de la rencontre, les Amiénois se sont joliment relancés.
Ce mardi, les Gothiques d’Amiens ont refait le coup. Comme au mois d’octobre, les Amiénois se sont imposés face aux Ducs d’Angers après une rencontre prolifique. S’il y a deux mois, l’ADN gothique avait été mis en avant par Mario Richer, cette fois-ci, l’entraîneur amiénois a souligné le mental, mis à rude épreuve, de ses joueurs. Par deux fois, ils ont su trouver les ressources pour faire basculer la rencontre en leur faveur. Il n’en fallait pas plus pour Mario Richer, très satisfait de l’attitude de ses joueurs sur la glace du Coliseum : « C’est ce qu’on veut comme équipe, une équipe qui compétitionne, qui travaille sans cesse, et c’est ça qui a fait qu’on a gagné le match. […] Quand tu reviens deux fois, voire trois fois avec un 1-0 dans le match, mentalement, tu y crois, puis tu reviens très fort. Ce n’est pas facile contre Angers, ce n’est pas facile de revenir contre les grosses équipes. Je pense qu’on a été très opportunistes en troisième période. C’est une équipe qui n’est pas facile à jouer, qui bouge le palet rapidement, on l’a vu en première période. »
Ces Gothiques ont été renversants, et pourtant, ce but angevin très précoce de Mathew Wilkins (1’30) aurait pu laisser présager une soirée très longue au public amiénois, une nouvelle fois venu en nombre. « On s’attendait à une équipe très offensive en face de nous. Peu importe si on prend un ou deux buts, il ne faut rien lâcher, sinon, on prend une valise. À ce moment-là, il faut se retrousser les manches », analysait Rudy Matima. Finalement, il n’en a rien été, pas de valise à l’horizon et les supporters ont assisté à un match spectaculaire avec neuf buts inscrits par les deux équipes. Le dernier d’entre eux a été inscrit par le numéro 12, auteur d’un doublé ce mardi soir. Son deuxième but en a surpris plus d’un, dont le cerbère angevin O’Connor, tant l’Amiénois, auteur d’une course folle le long de la balustrade, s’était retrouvé excentré par rapport au but. « L’angle était fermé, mais c’était la seule solution que j’avais, raconte-t-il en souriant. J’ai tenté, des fois ça passe, je suis content que ça ait réussi. »
Sans Bergeron, Brittain a tenu la baraque avec Lepage
Cette victoire au forceps, il a fallu aller la chercher sans deux éléments importants du système de Mario Richer : Noa Besson, blessé en haut du corps, et Justin Bergeron, qui doit passer des examens cardiaques ce jeudi. Le technicien québécois a dû composer avec ces absences et a ainsi repositionné Josh Brittain dans l’alignement défensif, au côté de Jordan Lepage. Un changement qui s’est fait ressentir avec les nombreuses imprécisions et des sorties de zone qui ont coûté cher. Mais le barbu a une nouvelle fois souligné la polyvalence de son joueur italo-canadien. « On avait un défenseur en moins, mais on avait un autre gros qui était là [avec Brittain]. Je pense qu’Angers a 14 ou 15 attaquants, ils ont de la profondeur. Nous, les dirigeants, avons décidé d’aller chercher du renfort, un nouveau joueur avec Josh Brittain. Ce qui fait qu’aujourd’hui, Bergi’ (Bergeron), Besson, Tocquin n’étaient pas là, mais Josh peut jouer à l’attaque, il peut jouer en défense. Il a remplacé Bergi’. C’est là que se fait la différence avec un joker.«
C’est un travail d’équipe
Mario Richer, entraîneur des Gothiques d’Amiens
Avec ce succès haletant face aux Ducs d’Angers, les Gothiques d’Amiens ont réalisé une belle opération comptable (5e avec 42 pts) et ont démontré une nouvelle fois leur capacité à battre les grosses formations de la Ligue à domicile, comme ils avaient déjà pu le faire par le passé face à Rouen ou Angers lors de la phase aller. Ce mardi, les Amiénois glanaient « trois points importants contre une grosse équipe. On avait perdu 5-0 chez eux, donc c’est bien de revenir et de compter des buts. On a vu qu’à l’attaque, on est capable d’en compter. On s’est bien débrouillés, ça fait du bien de remporter ce match-là. C’est un travail d’équipe. »
César Willot
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