Quatre jours après la dernière opposition entre les Gothiques d’Amiens et l’Hormadi d’Anglet, les deux formations se retrouvent sur la glace des Basques. Une rencontre dans laquelle les unités spéciales seront une nouvelle fois mises à l’épreuve.
Vendredi dernier, les hommes de Mario Richer ont été acteurs d’une rencontre laborieuse mais victorieuse, tout cela dû à une épidémie de gastro-entérite qui se propageait dans le vestiaire. Mais depuis, les microbes semblent disparus et les patineurs picards ont eu droit à deux entraînements intenses, l’un sur la grande glace et l’autre sur la petite, pour s’adapter à la patinoire d’Anglet, leur prochaine destination.
Avec la ferme conviction de remporter une troisième rencontre de suite, toutes compétitions confondues, les Amiénois vont devoir se montrer efficaces sur leurs phases de supériorité et d’infériorité numérique. Des domaines dans lesquels les Picards se montrent jusqu’ici plutôt performants, puisqu’ils pointent à la troisième place des meilleurs powerplays de la ligue et à la quatrième des meilleurs powerkills. De belles statistiques qui ne sont pas dues au hasard selon Bastien Maïa, attaquant des Gothiques d’Amiens : « On le travaille quand même assez souvent. On fait beaucoup de vidéos. J’aurais tendance à dire que ce n’est pas anodin non plus. On essaie de bien faire dans ces deux compartiments de jeu comme dans les autres et pour l’instant, on a eu quand même une réussite plutôt correcte. On espère que ça va continuer. »
Un domaine qu’affectionne particulièrement le head-coach, qui y voit une manière de mieux gérer son match : « Si ton avantage numérique fait un bon travail, si ton désavantage numérique fait un bon travail, c’est déjà 1-0 ou 2-0 pour toi. Après, c’est du 5 contre 5. C’est important, les unités spéciales. »
Toutefois, lors du dernier match, les Samariens ont encaissé les premiers, pourtant en avantage numérique. Un fait de jeu que regrette le barbu qui avait jusque là apprécié l’intensité mise sur la glace, mais qui a tout de même assisté au retournement de situation des Angloyes. Rébellion initiée par Hugo Baron, auteur de son deuxième but en infériorité numérique de la saison.
Une performance que seuls trois joueurs ont réalisé cette saison, à commencer par Bastien Maïa. Performance que le natif de Rouen doit à la confiance du staff, qui le lance sur les phases d’infériorité numérique. Un exercice que le numéro 18 affectionne de plus en plus : « Dans le passé, quand j’étais plus jeune, ce n’était pas forcément une situation dans laquelle je jouais beaucoup. Mais depuis plusieurs années, je prends un peu plus de plaisir à jouer là-dedans. Parce qu’au final, tu as quand même besoin d’être intensif. Et puis, tu as l’impression d’avoir un peu plus de poids sur le résultat du match. C’est positif et c’est encore mieux de pouvoir marquer en infériorité. Ça donne vraiment un boost à l’équipe. »
Pour glaner trois points de plus avant une semaine sans compétition, le plan de jeu est clair : « Il faut réutiliser nos corps pour mettre beaucoup d’intensité et ralentir cette équipe qui est très rapide. Parce qu’eux ont des plus petits joueurs et c’est plus bâti sur la vitesse. Quand tout le monde est frais, tout le monde est reposé, nous aussi on peut amener de la vitesse. » Pour cela, le duo de coach pourra compter sur l’ensemble de leur effectif, à l’exception de Janis Svanenbergs, présent à l’entrainement mais pas encore prêt à retrouver la compétition et de Noa Besson, appelé en équipe de France U20.
Ligue Magnus, 23e journée
Mardi 3 décembre – 20 h 30 Patinoire La Barre
Anglet (10e, 19 pts) – Amiens (4e, 39 pts)
Kevin Devigne
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr