Au terme d’une soirée spectaculaire, où 350 supporters ont répondu présent, l’ASTT s’est incliné face au Havre sur le score de 3-2. Une cinquième défaite en cinq matchs pour les hommes d’Arnaud Sellier. Les efforts sont visibles, mais l’équipe n’arrive pas à concrétiser son avance.
Face à Dylan Chaperon, Nicolas Burgos a montré l’exemple. Dans une confrontation où les deux pongistes ont montré un très bon niveau de jeu, le Chilien l’emporte trois sets à zéro : 11-9, 11-9, 11-8. Le premier point de la soirée va en faveur de l’ASTT. « Burgos fait un bon premier match », confie le technicien amiénois. Le second match est un crève-cœur pour Santiago Lorenzo, opposé à Hidetoshi Oya, l’Argentin s’est incliné dans le set décisif : 11-9, 6-11, 11-5, 4-11, 8-11. « Il n’était pas loin. Il menait 8-7 à la belle, mais son adversaire joue bien. Les adversaires ont le droit de bien jouer », avoue Arnaud Sellier avant de poursuivre :« J’ai l’impression que Santiago peut gagner, mais il perd. » Ce match est un des deux tournants de la rencontre. Une victoire aurait permis de prendre deux points d’avance avant le match de Denis Dorcescu.
Et quel match de la part du Français ! Une attitude exemplaire, soulignée par l’entraîneur : « Denis n’a pas de chance au premier set. Il prend deux ou trois fois le filet au deuxième, mais il reste positif et continue de jouer pour, au final, gagner. » Le Poulpe s’adjuge le match en quatre sets : 9-11, 11-5, 11-3, 11-4. Une superbe performance de la part du meilleur joueur amiénois ce soir-là. L’ASTT reprend les devants au score 2-1.
Le second tournant de la soirée est le quatrième match opposant le Japonais à Nicolas Burgos : « Le match est loupé par Nicolas », concède l’entraîneur, visiblement déçu. Son adversaire, qui avait déjà mis en échec Santiago Lorenzo, est un « bon joueur, très surprenant », ajoute Arnaud Sellier.
Le dernier match était une opposition de style. D’un côté, le gaucher très vocal, Dylan Chaperon et de l’autre, le droitier peu exubérant Benjamin Fruchart. Encore une fois, l’Amiénois rentre dans une situation compliquée pour son équipe. Avec beaucoup de pression, il s’incline au premier set (11-8) mais remporte le deuxième (11-6). Le troisième est disputé et l’Amiénois se retrouve par deux fois en bonne position, mais n’arrive pas à les convertir : « 9-6 pour nous au troisième set, puis 11-10. À la belle, on n’a pas de chance, mais quand tu as des occasions avant, tu dois les convertir », analyse le technicien de l’ASTT. Fruchart s’incline en quatre sets.
Pour l’entraîneur, les pongistes amiénois ont manqué de réalisme : « On a eu des occasions, mais il n’y a pas grand-chose à redire. » Au moins, les Amiénois ne sortent pas bredouilles de cette confrontation face au Havre :
« J’essaye d’être un peu positif, on marque deux points. Certes, ce ne sont pas les quatre escomptés, mais c’est mieux que rien. » La suite de la saison s’annonce difficile :
« La place dans les six va être compliquée à atteindre, celle dans les huit n’est pas encore complètement perdue. […] On va jouer Fréjus, qui est un concurrent direct, puis Villeneuve-sur-Lot qui en est aussi un. On peut revenir dans le wagon, mais à un moment, on va peut-être regretter tous ces points. » Le club est actuellement onzième, avec six points. Fréjus, qu’ils affronteront le 12 novembre, est neuvième avec sept points à un point du top 8.
Cyprien Baude
Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports.fr