FOOTBALL : Le CSA Montières-Étouvie, un centenaire qui ne fait pas son âge

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Pur club de quartier, le CSA Montières-Étouvie devait normalement fêter son centenaire au mois de mai dernier. Malheureusement, un membre du club, l’arbitre Joël Hermel, est décédé brutalement. Les dirigeants ont décidé de reporter cet anniversaire.

Ce week-end, le stade de Montières rue d’Abbeville à Amiens est donc le cadre d’un tournoi regroupant seize formations de jeunes 12-13 ans venues de toute la région picarde et nordiste, sans oublier une parisienne. On devine que le président Dominique Flahaut et son équipe de bénévoles étaient à l’ouvrage, car outre les rencontres, un tournoi repose aussi sur le ravitaillement des joueurs, dirigeants et spectateurs, l’entretien des vestiaires, etc. Qui mieux que Dominique Flahaut, entré au club voici 52 ans, était le mieux placé pour retracer l’histoire du CSA Montières-Etouvie.

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Le club a-t-il toujours été basé au même endroit ?

Dans un premier temps, le club se trouvait rue de Grace sur le territoire de Montières. Ensuite, il a été basé à la Pointe d’Herbet pour s’implanter définitivement sur le territoire d’Etouvie avec au départ un seul terrain et aujourd’hui, nous en avons deux.

Au début, le CSA Montières était un club omnisports ?

Oui. C’était en effet un club multisports avec le water polo, le ballon au poing, le cyclisme, la gymnastique et le football qui reste aujourd’hui le seul sport pratiqué. C’est dans le ballon au poing que nous avons eu les meilleurs résultats, puisque, par exemple, dans toute l’histoire, le club est toujours classé 3e en excellence. Jules Cinet qui fut ensuite le président de la Fédération française a gagné onze fois le drapeau d’excellence le 15 août sous les couleurs de Montières. Balavoine et Wallois ont eux aussi gagné en Excellence.

Le club a aussi « sorti » deux grands joueurs de football ?

Le club a sorti en effet deux bons joueurs : Balavoine qui a été pro notamment à Lens puis a joué l’Amiens AC et qui a tenu ensuite un café à la Pointe d’Herbet et plus tard Roger Lacour qui a débuté chez nous avant de rejoindre l’Amiens SC. Il a joué aux côtés de Robert Buchot, Paul Imiéla, Jean-Louis Delecroix.

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Le CSA Montières-Etouvie fête ses 100 ans cette année.

Il semble que le jour où on signe une licence de dirigeant à Montières, c’est pour la vie ?

En ce qui me concerne, c’est vrai. Je suis arrivé en 1972 et je suis toujours là. À l’époque, j’habitais Étouvie et je venais de me marier. C’est naturellement que j’ai signé au Club. Je ne regrette pas d’avoir signé à Montières. Voici trente ans, j’avais promis au président de l’époque, M. Paumard, qui tenait le café des Sports rue d’Abbeville, que j’irais jusqu’au Centenaire. C’est fait et j’ai tenu ma parole. Le Bar des Sports était le dimanche soir le rendez-vous des joueurs et aussi des arbitres.

Quels sont vos meilleurs souvenirs ?

Cela a été l’accession des féminines au championnat de France D2 et la victoire dans le challenge Galland au début des années 90.  Nous avons disputé trois finales en quatre ans.

Combien de licenciés et d’équipes avez-vous ?

Nous avons plus de 200 licenciés, et ce, dans toutes les catégories de jeunes et de seniors.

Le départ des féminines est-ce un regret ?

Non pas du tout. Il y avait un cahier des charges très difficile à respecter. Ce n’est donc pas un regret, bien au contraire, et la section féminine est pérennisée à l’Amiens SC, ce qui n’aurait pas été le cas chez nous.

Enfin, Président, avez-vous un mot sur vos bénévoles ?

C’est grâce aux bénévoles que notre club peut donc fonctionner. Ici, nous avons la chance d’avoir une trentaine de dirigeants. Nous nous en sortons, mais cela va devenir de plus en plus difficile.

Propos recueillis par Lionel Herbet
Crédit photo : Lionel Herbet

Publié par Lionel Herbet

Journaliste historique du sport Picard et Amiénois. Lionel est la mémoire des plus grands exploits sportifs de la région.