HOCKEY SUR GLACE – Ligue Magnus : Battus par Marseille, James Phelan et les Gothiques d’Amiens ressortent « frustrés »

Défaits quelques jours plus tôt par Grenoble, les Gothiques d’Amiens ont subi un second revers ce mardi, balayés par des Spartiates de Marseille très efficaces quand les Picards ont cruellement manqué de réalisme.

Les Gothiques d’Amiens ne sont plus maîtres du Coliseum, la faute à des Spartiates de Marseille diablement plus efficaces ce mardi soir (1-6). Pourtant, les deux équipes ont globalement fait jeu égal. La formation entraînée par Mario Richer a payé sa mauvaise entame, quand celle des Marseillais a été bien meilleure, au point de faire craquer Taran Kozun à trois reprises en cinq minutes. James Phelan, capitaine depuis le début de saison en attendant le retour de Zachary Lavigne, l’avait encore en travers de la gorge à l’issue du match : « On ne peut pas donner trois buts en cinq minutes, c’est inacceptable. Après un but, il faut qu’on se reconcentre, surtout contre des grosses équipes. Ce soir, c’est un match frustrant, on méritait mieux, mais comme je l’ai dit, on ne peut pas donner ces trois buts. »

L’efficacité n’aura été que dans un seul camp dans cette confrontation entre Amiénois et Marseillais. Les premiers, bien que possédant un plus grand nombre de tirs au terme des 60 minutes de jeu, n’ont pas forcément été les plus dangereux. Trop souvent, le palet a été envoyé devant la cage adverse sans avoir la certitude d’y trouver un coéquipier. Et le portier suédois Steen n’a pas vraiment été inquiété face aux attaquants samariens. Il ne s’est d’ailleurs incliné qu’une fois lorsque Gauthier Gibert a trouvé sa lucarne au début du deuxième tiers. Au vu du large score, l’efficacité ressort logiquement. Elle est nettement en faveur du cerbère des Spartiates : 96,2 % d’arrêts contre 78,6 % pour Taran Kozun. Lequel a été bien loin de ses standards du début de saison : « Ce n’est pas le pourcentage d’efficacité que l’on espère », glissait Mario Richer en conférence de presse.

L’entraîneur amiénois a aussi regretté certains moments de la rencontre, qui auraient pu permettre à son équipe de faire basculer le match en sa faveur : « Au début du match, on a des chances de marquer, mais on ne le fait pas, eux ont eu leurs chances et les ont mises dedans. […} En deuxième période, tu te tires vers l’arrière, on arrive à revenir à 3-1, puis on ne donne que six lancers. En avantage numérique, ils marquent sur leur sixième tir. La seconde période était bien pour nous, ça s’est joué à trente secondes. » De leur côté, les offensifs marseillais ont été redoutables d’efficacité, bénéficiant au passage d’une certaine réussite, notamment sur les rebonds qui leur étaient favorables la majorité du temps.

Intensité et agressivité, un équilibre à trouver

Ce mardi, face aux Spartiates, les Gothiques n’ont pas montré la même intensité que celle des derniers matchs à domicile. Selon le technicien québécois, son équipe a joué avec plus de retenue. Il y avait là un objectif : concéder moins de pénalités, sachant qu’Amiens est l’une des équipes qui en provoque le plus (40 après dix journées, ndlr). « Quand tu dis qu’il ne faut pas être trop rude, des fois tu tombes dans la douceur. Il faut qu’on trouve nos limites, en jouant intense, avec beaucoup de mises en échec sans aller chercher de punition. Il faut trouver le juste milieu », analysait-il. Sanctionnés à de nombreuses reprises depuis le début de l’exercice, les Amiénois ont encore concédé un but en infériorité numérique en fin de deuxième période. Un quatrième but qui a douché les espoirs gothiques et qui a prouvé à quel point un effort devait être fait dans l’agressivité. James Phelan le reconnaissait, Amiens prend trop de pénalités, « je pense que nos bâtons peuvent être un peu plus bas. Il faut jouer plus intelligemment.« 

Deux défaites sur les deux derniers matchs, onze buts encaissés sur la période, l’addition est corsée pour les Gothiques d’Amiens qui n’en ont pas encore fini avec les grosses armadas qui noircissent leur calendrier depuis deux journées. Ce vendredi, les Ducs d’Angers, leader de la Ligue Magnus, vont venir se frotter aux joueurs de Mario Richer, lesquels se rendront ensuite chez les Dragons de Rouen une semaine plus tard.

César Willot
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr