HOCKEY SUR GLACE (Ligue Magnus) – Mario Richer : « Je les ai peut-être fait trop travailler »

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A l’issue de la victoire face à Chamonix (3-2), Mario Richer, l’entraîneur des Gothiques d’Amiens, regrettait la première période manquée de ses joueurs. Mais loin d’en vouloir à ses hommes, il estime en avoir peut-être trop demandé à l’entraînement cette semaine.

Et si la fatigue était la cause d’une première période compliquée ? Menés 2-0 après 20 minutes, les Amiénois sont progressivement rentrés dans la partie et ont fini par l’emporter 3-2, après prolongation, face à Chamonix. Mais cette difficulté à rentrer dans le match, Mario Richer, entraîneur des Gothiques, l’explique peut-être. « Dimanche, j’ai décidé de faire un long entraînement, lundi aussi. D’habitude, je donne le congé le dimanche quand on a des longs voyages. C’est de ma faute. Je les ai peut-être fait trop travailler. En première période on avait moins de jambes, il y avait moins d’énergie que d’habitude » s’excuserait presque le coach canadien. Une sensation partagée par Rudy Matima, attaquant des Gothiques. « On a mal débuté. On voulait, on avait la mentalité de gagner mais on y arrivait pas. C’est à cause de la fatigue qui s’accumule qu’on a du mal à démarrer les matchs. »

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Mais si Mario Richer avait décidé de ne pas ménager ses joueurs, c’était pour améliorer les situations d’avantage et de désavantage numérique. Un choix qui s’est finalement avéré payant face à Chamonix. « On a donné aucun but en désavantage numérique aujourd’hui, on a eu trois buts en avantage numérique. Sur ce qu’on a travaillé, ça nous a rapporté ce soir ». Et même si l’entraîneur des Gothiques a « retenu la leçon », il reste persuadé qu’une bonne saison ne peut avoir lieu qu’avec de l’entraînement acharné. « Quand tu gagnes beaucoup de matchs de suite, tu ne te souviens pas ce qui t’as fait gagné. Mais c’est le travail. Des fois, tu oublies de travailler et ça ne rapporte pas autant » maintient-il. Et ce dernier sera sûrement tenté de refaire des semaines de ce type car son effectif sera bientôt au complet, ce qui lui permettra de davantage faire tourner et donc d’atténuer la fatigue durant les matchs. « On commence à retrouver des joueurs, les blessés reviennent. Quand on sera sur quatre lignes ça va aller » rassure Rudy Matima.

Les Gothiques, une équipe rodée et soudée

Outre la fatigue, Mario Richer suspectait un trop plein de confiance au moment d’aborder ce match face à une équipe moyennement bien classée. « On est peut-être arrivés sur la glace en pensant que ça allait être facile mais c’est une équipe contre qui on va se battre pour les play-offs » prévient-il. « Ce sont des équipes de notre niveau. À la fin des 44 matchs, on finit à deux-trois points de différence avec eux donc on ne peut prendre personne à la légère ». Et surtout pas Chamonix, qui a longtemps paru comme un mur infranchissable. « Comme toutes les équipes qui ont un coach finlandais, elles sont très bonnes en zone neutre, très bonnes dans leur zone, elles ne donnent pas beaucoup de chances de marquer » explique l’entraîneur canadien. « On savait qu’on n’allait pas beaucoup scorer aujourd’hui. Il faut trouver des solutions. Aujourd’hui, c’est le power-play qui a marché » souligne Rudy Matima qui concède qu’il faudra, en revanche, retravailler les cinq contre cinq.

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Malgré tout, les Amiénois auront fait craquer à trois reprises la défense chamoniarde, à force de tentatives et d’insistance. « Notre identité c’est de travailler fort, de donner du physique, d’aller chercher les gars. C’est du hockey nord-américain. On joue comme ça et ça nous réussit«  analyse Rudy Matima. Défensivement, les Gothiques n’ont pas été en reste non plus, en n’encaissant aucun but sur les deux dernières période et la prolongation. « On se soutient tous et on a un système de jeu qui fait qu’on ne peut pas lâcher l’équipe. Il faut qu’on reste à cinq et si on reste à cinq on a de grandes chances d’arrêter les palets adverses ». Un soutien dans le jeu qui se traduit aussi dans les moments de tension, nombreux face à Chamonix, où plusieurs Samariens n’ont pas hésité à venir en aide à leurs coéquipiers. « On a des gars avec du caractère, dès qu’il y a quelque chose qui se passe, tout le monde va dans le pack. On ne recule pas. On ne veut pas des joueurs qui regardent les autres se faire défoncer. Tout le monde est brave. Il faut montrer qu’à Amiens ce ne sera facile pour personne. S’il faut que ça brasse, eh bien ça va brasser » a conclu Mario Richer. Ce mardi, face à Chamonix, les Gothiques ont aussi brassé deux points. Ils conservent leur deuxième place avec 18 unités, à trois longueurs du leader Angers, et trois longueurs devant Grenoble, troisième et futur adversaire des amiénois.

Simon Vasseur & Kevin Devigne
Crédit photos : Kévin Devigne – Gazette Sports.fr