Comme Noa Besson (17 ans), plusieurs jeunes bénéficient de la confiance de Mario Richer depuis le début de saison. Souvent alignée pour pallier les manquements dans l’effectif, la jeunesse des Gothiques d’Amiens remplit parfaitement sa mission et aura encore une carte à jouer face aux Rapaces de Gap ce vendredi.
Depuis le début de saison, et c’est aussi le problème pour beaucoup d’équipes de Ligue Magnus, les Gothiques d’Amiens n’ont jamais été au complet. Avec les blessures de Lavigne et Djemel, contractées pendant la préparation pour l’un et à Dunkerque pour l’autre, et le retour progressif de Julien Tessier, Mario Richer a dû, jusque-là, aligner trois trios offensifs. Une situation pas forcément idéale pour le technicien, mais le malheur des uns fait le bonheur des autres et ce sont les jeunes qui en ont profité. Initialement, lorsque le recrutement des Gothiques a été bouclé fin juin, il était prévu qu’un jeune accompagne les 19 autres joueurs professionnels qui composent l’effectif, mais les différentes absences ont permis à plusieurs jeunes d’avoir du temps de jeu en championnat.
Ils sont plusieurs à bénéficier de la confiance de Mario Richer : Noa Besson (17 ans), Raphael Opoma Ngombo (19 ans), Anatole De Mali (19 ans), Ugo Tocquin (20 ans). L’an passé, l’entraîneur Amiénois faisait déjà appel aux jeunes, souvent pour faire le nombre. Mais cette année, si elle est appelée pour pallier les manquements dans l’effectif, la jeunesse gothique joue crânement sa chance. « Ils sont importants pour nous, même s’ils ont un temps de glace limité. Ils sont là pour donner l’échec avant et permettent aussi à nos premiers trios de se reposer », explique le barbu. Ils n’ont évidemment pas pour seule mission de faire le nombre, et ils le prouvent sur la glace.
À l’inverse des autres jeunes comme De Mali ou Ngombo, joueur licence bleue et qui évoluent aussi avec Valenciennes en D1, Besson fait partie du groupe de manière permanente et est le jeune qui a eu le plus de temps de jeu depuis le début de saison. Mario Richer, qui l’a fait revenir à Amiens durant l’intersaison, compte beaucoup sur lui et l’Amiénois lui rend plutôt bien puisqu’il cumule déjà trois points en six matchs (1 but et deux assists). Très bien intégré par l’ensemble du groupe qui n’hésite pas à le chambrer et à le surnommer « le kid », Noa Besson (17 ans) est le plus jeune joueur de l’équipe première. « Il n’a que 17 ans, mais il joue comme un joueur plus âgé. Il a une belle maturité physique, il patine bien et a un bon lancer » juge Mario Richer. Lequel considère son numéro 34 comme l’un des plus gros potentiels qu’il ait eu sous ses ordres au sein du club Picard.
Son avenir dépend de sa volonté, de son envie, mais c’est un travailleur
Mario Richer, entraîneur des Gothiques d’Amiens
Le jeune Amiénois de 17 ans a pris part aux six rencontres disputées par les Gothiques d’Amiens en Ligue Magnus. Revenu à Amiens après une expérience en Finlande, Noa Besson a gagné en maturité où il a appris à vivre seul et à être indépendant. Très heureux de « revenir à la maison », l’international français U18 a été convaincu par le discours de Mario Richer : « Il m’a dit que j’aurai ma chance et que, si je voulais travailler pour aller dans un plus haut niveau, ça pourrait être le bon endroit. Pour le moment, ça se passe très bien », sourit-il. Cette maturité engrangée dans le Pays des mille lacs s’observe sur la glace puisque Noa Besson réalise un début de saison plutôt convaincant.
S’il a dû s’adapter et se mettre au niveau de la Ligue Magnus sur les premiers matchs, il avoue se sentir de mieux en mieux dans l’alignement des Gothiques. Preuve en est, il a débloqué son compteur vendredi dernier en inscrivant le but égalisateur face aux Aigles de Nice, qui avait permis d’arracher les prolongations dans un match compliqué. Surtout, Noa Besson tient à gagner et conserver sa place lorsque l’effectif amiénois sera au complet. « On a beau avoir du talent, s’il n’y a pas de travail derrière, ça ne paie pas. Il faut toujours se dire qu’il y a un mec meilleur devant toi et travailler pour être meilleur que lui. Je me dis que tous les jours, il faut que je sois meilleur. C’est aussi se remettre en question en permanence. »
C’est un diamant à polir selon Mario Richer qui voit en Noa Besson un bel avenir. Tout n’est pas encore parfait chez son jeune joueur, le Québécois estime que celui-ci doit progresser sur l’aspect défensif. « Il apprend et c’est une bonne chose pour lui, ça va l’aider dans le futur, contrairement à certains JFL qui ne veulent pas apprendre à jouer défensif. S’il continue comme ça, il aura un avenir très prometteur. Son avenir dépend de sa volonté, de son envie, mais c’est un travailleur », souligne le technicien.
Matima suspendu, Djemel de retour, celui de Lavigne est en bonne voie
L’infirmerie des Gothiques d’Amiens commence à se vider. Après Julien Tessier, qui a fait son retour mardi face à Briançon après neuf mois d’absence, Ilies Djemel va lui aussi réintégrer l’alignement offensif. Eloigné de la glace en raison d’une blessure à l’épaule survenue à Dunkerque lors du dernier match amical, l’international algérien avait ensuite manqué les cinq matchs suivants. Il postule désormais pour la rencontre de ce vendredi face aux Rapaces de Gap. Une rencontre à laquelle Rudy Matima ne prendra pas part, lequel est suspendu, a indiqué Mario Richer. « On perd un rouage important dans notre effectif, regrette-t-il. On perd un gros morceau et Tessier et Djemel sont en manque de rythme. »
Suppléé par James Phelan durant son absence, le capitaine Zachary Lavigne n’a jamais été aussi proche de faire son retour à la compétition. Le Canadien, qui s’était blessé à la cheville au début de la préparation, a repris l’entraînement ce mercredi. Le lendemain, jeudi, il s’est partiellement entraîné avec le groupe avant d’effectuer des exercices avec le palet face à Clément Fouquerel à la fin de la séance. Pour le moment, aucune date n’a été communiquée quant à son retour. Comme pour Julien Tessier, Mario Richer attend avec impatience son joueur, deuxième meilleur pointeur la saison passée. Lequel est dans le même état d’esprit : « Sur le plan moral, ça fait vraiment du bien de rejouer sur la glace. C’est dur de regarder les matchs des gradins, reconnait le numéro 61. Je suis très content pour les gars, j’espère qu’on sera encore sur une bonne dynamique quand je reviendrai. […] Les matchs me manquent, encore plus quand je pense au dernier à domicile (face à Briançon, ndlr) où il y a eu beaucoup d’émotion, de voir les supporters et de sentir une telle atmosphère au Coliseum. »
Ligue Magnus, 7e journée
Vendredi 4 octobre – 20 h, Alp’Arena
Gap (11e, 4 pts) – Amiens (2e, 14 pts)
César Willot
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr