Défait sur le parquet de Grande-Synthe (91-69) assez lourdement, l’ESCLAMS n’y arrive pas en ce début de saison. Pourtant Salah Koné n’est pas forcément inquiet pour son équipe qu’il estime loin d’être à son meilleur niveau.
Comment expliquer cette inconstance à l’intérieur d’un même match avec une équipe à deux visages qui a fait le yoyo dans cette partie ?
Le premier quart temps n’est pas raté surtout offensivement mais défensivement on prend trop de points. Surtout c’est le scénario, car on est au contact à 3 minutes de la fin puis sur des fautes d’inattention, ils créent un écart en très peu de temps. Comme face à Cergy on rate la fin de quart temps et l’écart grimpe ce qui fait mal à la tête. Dans le deuxième on fait jeu égal mais on ne réduit pas le score et l’on bascule à -16 à la pause ce qui est lourd. On a une excellente réaction avec un 14-0 pour commencer grâce à des ajustements défensifs qui nous permet d’être plus en confiance sur le jeu offensif. Malheureusement on rate encore la fin du quart temps et le dernier. On peut s’en vouloir qu’à nous même car on a les shoots ouverts surtout des tirs extérieurs mais on ne les met pas dedans et donc on ne les punit pas. C’est aussi là loin du sport et il faut savoir punir l’adversaire quand il vous laisse autant de situations ouvertes.
Si on a senti que ça avait lâché un peu dans les têtes on a eu le sentiment que c’était aussi physique avec des rotations très réduites sur ce match ?
On a fait un gros effort pour revenir dans le troisième acte donc forcément cela se paye sur la fin surtout en rotation réduite. On avait très peu de rotation à l’intérieur car Youssouf qui ne s’est pas entraîné de la semaine était en difficulté sur le rythme et il n’a donc presque pas joué. On était donc un peu court sur les rotations alors qu’en face ils avaient des rotations. Après les échecs perpétuels sur des tirs ouverts posent questions et si la fatigue entre en compte ce n’est pas le seul paramètre. C’est dommageable car le score ne reflète pas la physionomie de la rencontre.
Ils ont insisté sur votre manque de réussite en défendant votre secteur intérieur qui était lui en réussite et en vous laissant volontairement les shoots ouverts ?
Oui c’est plutôt logique et intelligent de leur part. Quand l’adversaire fait ça il faut le punir et on ne l’a pas fait. Là où on a manqué de lucidité c’est que voyant que l’on était pas en réussite à tour de rôle on aurait du mettre plus de variété dans le jeu et ne pas forcément prendre le tir car il est ouvert.
Quand on regarde les attaques sont bonnes et vous arrivez à créer des décalages, il manque que la finition. Cela est dû à un manque de confiance selon vous ?
Oui je pense que l’on arrive à faire effectivement à des choses cohérentes en attaque. Il faut peut être que l’on travail plus les tirs pris avec de la fatigue car à l’entraînement c’est surement en dessous dans l’intensité. Il y a aussi un peu de confiance car à force de rater tu gamberges un peu. Il faut gommer ça surtout que quand les tirs sont pris dans de bonnes situations il n’y a pas de répression. Il faut juste être capable de ne pas forcer et de mettre de l’alternance quand on n’est pas en réussite.
Il n’y a pas le feu mais il va falloir gagner rapidement pour ne pas entrer dans une spirale trop négative et éviter de douter ?
Oui on est loin d’être en crise ! Après, psychologiquement, enchaîner les défaites ce n’est jamais bon. On est loin de notre carburation optimale avec ce groupe. On va aller à Rennes qui est une très bonne équipe à domicile et l’on doit remettre les choses en perspective en regardant les 3 adversaires que l’on a eu dans ce début de saison. Ce sont des équipes référencées en NM2 qui pour certaines jouent ouvertement les premiers rôles. Il faut continuer à travailler et être concentré sur notre jeu et ce que l’on veut mettre en place défensivement et offensivement. Surtout il faut que l’on soit capable de ne pas recommettre les mêmes erreurs d’un match à l’autre.
Cette partie a- t-elle aussi confirmé cette nécessité de se renforcer sur le poste 4 notamment où Raphael à du encore jouer énormément samedi ?
Oui au-delà de ne pas pouvoir faire souffler, avec Raphaël, même si on a d’autres options, il y a cette volonté d’apporter un profil différent pour jouer d’une manière différente et apporter de l’alternance. Je n’ai pas perdu espoir de ce côté là de pouvoir apporter une pierre en plus à cette équipe. On y travaille, il n’y a pas forcément le feu au lac même s’il ne faudra pas traîner. En tout cas on ne prendra pas un joueur pour dire de prendre un joueur.
Le président ne s’est pas montré fermé à l’idée de prendre un joueur muté pour apporter de la concurrence et de pourquoi pas aussi renforcer les lignes arrières. Êtes vous dans la même optique ?
Oui, on partage la même vision de ce côté et je ne suis pas du tout fermé à l’idée d’apporter de la concurrence aux groupes. Les joueurs doivent accepter cela et cette concurrence, si elle existe, doit tirer le groupe vers le haut. Dans l’idéal, ce serait bien de trouver un joueur non muté quand même. Après on réfléchit à comment on peut combler certains manques que l’on a sans dénaturer ce que l’on est entrain de mettre en place. On sait qu’on a des possibilités, après c’est à nous de trouver la bonne formule pour que les mouvements que l’on va réaliser soient vraiment bénéfiques pour le groupe.
Nationale 2, 2e journée :
Grande-Synthe – ESCLAMS : 91-69 (32-18, 17-15, 14-18, 28-18)
ESCLAMS : Umude 7- Bah 20 – Bourgouin 0 – Sinoquet 0 – Huré 0 – Jouvin 3 – Nocara 9 – Raguette 12– Sanou 18 – Niakate 0
Propos recueillis par Aurélien Finet
Crédit Photo : Kévin Devigne – Gazette Sports