TRIATHLON : Un an après Nice, Christophe Fernandes a bouclé son deuxième Ironman

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Christophe Fernandes, natif de Rivery, s’est découvert une passion depuis quelques années pour un triathlon un peu spécial, et que beaucoup considèrent comme inhumain : l’Ironman. Le Samarien revient tout juste de l’édition de Francfort en Allemagne.

Un an après avoir participé à son premier Ironman sur le mythique parcours de Nice, Christophe Fernandes a réitéré l’expérience, cette fois-ci en Allemagne, à Francfort. Comme le Samarien de 52 ans le dit si bien, « le premier, c’est pour apprendre, pour découvrir un peu les distances de chaque épreuve. » L’Ironman, qui combine trois distances de vélo (180 km), de natation (3,8 km) et de course à pied (42,195 km), n’a pas laissé insensible Christophe à l’idée de relever le défi l’an passé sur la Côte d’Azur. Il avait réalisé un temps légèrement au dessus des 11 heures (11 h 20). Cette année, à Francfort, il avait l’objectif de faire un chrono. Objectif atteint puisqu’il a pulvérisé son record en franchissant la ligne d’arrivée avec plus d’une heure d’avance (10 h 12 m 46 s).

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Une belle progression que Christophe Fernandes décrit : « Même si mon chrono est très loin des standards des professionnels, il est très bon pour ma catégorie (Master 3, ndlr). Je termine 33ème sur 250 personnes environ. » Pour lui, il doit beaucoup à ses clubs qui lui ont permis de parfaire sa préparation longue de quatre mois avant l’échéance. « Je remercie mes trois clubs, ils ont contribué à cette performance : l’US Camon Athlétisme, mon club de toujours, mais aussi l’Amiens Cycling Team et aussi Daddy Tri Cool Albert. Ils sont la charnière d’organisation des compétitions : sans les clubs, il n’y a pas d’épreuve. Je n’oublie pas Culture Vélo à Camon qui prépare les vélos. C’est bien de s’entraîner avec des clubs, parce qu’il y a la motivation avec le côté sociabilité des autres membres » explique-t-il.

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Après avoir bouclé l’Ironman de Francfort, Christophe Fernandes a récupérer sa médaille et son t-shirt de « finisher ».

Christophe Fernandes estime à 25 heures par semaine, en moyenne, le temps qu’il a pris pour s’entraîner afin d’être prêt le jour J, à Francfort. Un temps considérable qui nécessite « énormément de sacrifices » estime-t-il. J’ai la chance d’aller travailler à Albert, donc je fais le trajet en vélo, ça me fait une bonne charge d’entraînement. Le soir, il faut aller courir et nager. Pendant quatre mois, on mange Ironman, on dort Ironman.«  Une période pas forcément évidente, mais le Riverain s’est parfaitement entouré : « C’est plus facile de se préparer en groupe, lorsqu’il y a des sorties vélo, par exemple. »

Franchir la ligne d’arrivée, c’est un peu imposé au sein de son groupe d’entraînement. « On se dit que c’est la ligne ou l’hôpital. Il faut aller au bout de l’effort, si on ne peut pas y aller, c’est qu’on part à l’hôpital », s’en amuse Christophe Fernandes. C’est là que le mental s’ajoute au cocktail d’un entraînement ultra intensif. « On n’est pas fou, il y a évidemment l’écoute du corps qui rentre en ligne de compte précise Christophe. Il y a le mental, une préparation optimale et le dépassement de soi, si ces trois aspects ne sont pas réunis, on ne peut pas boucler l’Ironman«  insiste-t-il. Mais Christophe Fernandes n’avait pas encore pris le départ de son deuxième Ironman, qu’il avait déjà décidé de relever son prochain défi : l’édition de Lanzarote en 2025, dans les Îles Canaries (Espagne).

César Willot
Crédit photo : DR