Ça y est, c’est fini ! Fini pour les Jeux olympiques en attendant les Jeux paralympiques. Que me reste-il ce matin comme souvenirs ? Une première semaine de dingue et une seconde semaine triste d’athlétisme. Heureusement, les sports collectifs sont venus mettre de l’émotion ! La France serait-elle une nation « collective » où l’équipe est au-dessus de l’individualisme sportif ?
Je pense que tout sport, du triple saut au golf, ou au volley-ball, a une notion d’équipe très forte. Que cela soit avec le coach ou les partenaires d’entrainement. Sans doute que l’athlétisme paye son éclectisme sportif avec des épreuves qui vont du marteau au sprint. Le judo, l’escrime, la natation, le BMX ont cette force d’être des disciplines déclinées en plusieurs catégories. Un effet collectif est donc plus évident et naturel, ils sont là pour un même sport.
La première semaine a été époustouflante ! Des médailles en veux-tu, en voilà, de l’émotion et des palpitations à chaque finale, pas toujours bien suivi par France Télévisions dont j’avais le sentiment d’une concurrence entre France 2, 3 et 5… Sans oublier des sports quasi invisibles sur les chaines hertziennes ou alors avec un abonnement et une tablette… La frustration, soyons chauvin, de voir des matchs d’équipes étrangères alors que des athlètes français étaient en lice dans d’autres disciplines… Mais bon, les choix de France Télévisions les regardent et le spectateur les subit…
Avec la seconde semaine, place à l’athlétisme et là… C’est une claque magistrale de déception. Une seule médaille d’argent, le dernier jour. Nous pourrons y trouver des consolations de 4ème place, de blessure, d’émotions, mais tout de même… Je dirais un camouflet… J’ai espéré, mais rien n’y a fait… J’ai eu des bons moments, mais offerts par d’autres délégations. Certes, de mon canapé, j’ai le beau rôle, d’un parc ou d’un jardin, à l’ombre, il m’est facile d’être un contempteur. Voyons la réalité en face : l’athlétisme n’a pas été porteur de podium à l’instar, la seconde semaine, des sports collectifs comme le volley en or, le basket homme ou femme, le hand féminin, le football, parés d’argent… Un clin d’œil du collectif qui lançait, avec le rugby à sept, les premières émotions, jusqu’à la plus haute marche.
Ce que je retiens, c’est l’émotion des Jeux, mais surtout le public, une France engagée avec les bénévoles, un public dans le plaisir de soutenir, une France accueillante, un temps suspendu de soleil et de sourire. Ce que je retiens, c’est : Fraternité, Égalité et Liberté…
Léandre Leber
Photo : Isabelle Harsin – Paris 2024