JEUX OLYMPIQUES – Lina Bouras : « Franchement, c’est juste incroyable »

Lina Bouras - Jeux olympiques 2024 - volontaire
Ⓒ Lina Bouras, volontaire aux Jeux olympiques de Paris 2024 / DR
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Volontaire aux Jeux olympiques de Paris 2024, Lina Bouras, pensionnaire de l’Amiens UC Badminton a débuté sa mission d’équipier aux spectateurs samedi 27 juillet. L’Amiénoise revient pour Gazette Sports, sur ces premiers jours de mission en immersion au sein de l’Adidas Arena pour les épreuves de badminton.

Tu as commencé ta mission de volontaire aux Jeux olympiques le 27 juillet. Maintenant que tu es en plein dedans, peux-tu nous en dire un peu plus sur ce que tu fais ?

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Je suis équipière service aux spectateurs, c’est à dire que je scanne les billets, j’accueille les personnes en situation de handicap à mobilité réduite, les VIP, les familles des athlètes. Je peux aussi orienter en tribune ou dans les coursives. L’un des derniers rôles, c’est de guider les gens dans le village et d’être au point information si les gens ont un problème.

Tu peux nous raconter une journée type pour toi, en tant que volontaire ?

Une journée type pour moi, c’est d’arriver à l’Adidas Arena vers 6h15. A 6h15, on va prendre un temps tous ensemble pour petit déjeuner. On nous offre une boisson, un fruit et une collation. A partir de 6h30, on va répartir les équipes pour se dispatcher sur les différentes fonctions qu’on doit effectuer. Dès que c’est fait, on a tous un briefing général qui se termine vers 7h. Après ce briefing, on doit tous aller se mettre en place car on ouvre les portes à partir de 7h15/7h30. A ce moment là, le public commence à entrer et en fonction de là où je me situe j’effectue mon rôle : ça peut être scanner, orienter, aider à se placer, ou même les aider à prendre une photo à côté des anneaux olympiques. Dans cette journée, on a deux pauses de 15mn et en plus de ces deux pauses, on a une heure pour aller déjeuner. Ca peut être n’importe quand, ça dépend de notre planning et des personnes qui peuvent nous remplacer. Moi je fais 6h30 – 14h30, à la fin je dois prévenir mon team leader comme quoi j’ai fini ma journée. Après ça, je peux soit rester au centre des volontaires pour jouer à des jeux de société, au ping pong ou m’installer dans des poufs pour regarder les Jeux à la télévision… J’ai déjà même joué au badminton avec d’autres volontaires, parce-qu’il y a un terrain de airbadminton dans le village. C’est génial, ça permet aux gens de pouvoir profiter et de tester le badminton. Je peux aussi aller assister aux matchs dans la salle !

Et alors, ça se passe bien ?

Depuis le début de la compétition, tout se passe à merveille ! Je n’ai eu aucun problème, c’est juste incroyable. J’ai pu rencontrer pleins de personnes, qui viennent des quatre coins de la France mais aussi des quatre coins du monde, puisqu’au niveau des volontaires j’ai pu parler avec des volontaires anglais et chinois. Donc je pourrais dire qu’il y a vraiment une expérience humaine qui est entrain de se créer. Je ne ressens que des émotions positives et j’ai une envie de toujours en faire plus car je me sens super utile au bon déroulement des Jeux, comme tous les autres volontaires. Et à chaque fois que je termine une journée, je n’ai qu’une envie, c’est d’être au jour suivant pour essayer de revivre la même chose.

Est-ce que l’excitation est toujours présente après ces quelques jours ?

Oui, je dirais même que plus les jours passent, plus elle grandit. Parce-que tous les jours on vit une expérience différente et chacune d’elle est enrichissante. On croise différentes personnes, différentes cultures, on effectue différentes tâches… On n’est jamais sur quelque chose de répétitif, vraiment, chaque petit événement, chaque problème est différent de l’ancien. Comme je le disais, dès que j’ai fini ma journée, je n’ai qu’une envie, c’est d’être au lendemain parce-que c’est juste un pur bonheur de pouvoir aider à un événement comme les JO. L’ambiance au sein de l’arena elle aide énormément à cette excitation puisque que ce soit du côté des volontaires ou des spectateurs il y a une ambiance qui est totalement folle. Dans la salle où se passent les matchs, le public est juste incroyable ! A chaque session, il y a énormément de bruit on entend des clappings, la Marseillaise, des applaudissements, des cris… Tout le monde encourage son équipe, son pays, que ce soit les Français ou d’autres nationalités. On sent que tout le monde est heureux d’être là. Même dans le village ou au niveau des files d’attentes, avec les volontaires on s’amuse énormément. Il y a très vite des liens qui se sont créés entre nous et ça a permis de vite nous mettre à l’aise par la suite. Exemple, aux files d’attentes, pour que l’attente soit moins longue pour les spectateurs, on essaye d’animer un peu, on met de la musique, on a un mégaphone. On essaye d’amuser la galerie, d’encourager, d’expliquer comment ça va se passer dans l’Arena ou même de lancer un clapping. Franchement, c’est juste incroyable, on est tous souriants, on rigole et grâce à tout ça on passe vraiment d’excellentes journées.

Propos recueillis par Dorine Cocagne
Crédit photo : DR