C’est un sujet que nous avons eu l’occasion d’évoquer à plusieurs reprises. À savoir l’appartenance d’un athlète à un club dans un premier temps et à un département ensuite. Il arrive fréquemment qu’un club samarien plus particulièrement d’Amiens ait attiré puis licencié un athlète qu’il soit de la Somme ou pas. Celui-ci vient renforcer une équipe et par exemple à Amiens, l’ASTT est représenté aux Jeux olympiques avec quelques joueurs étrangers et nous pensons à l’Argentin Lorenzo ou au Chilien Burgos qui arrivera à la rentrée. Idem pour l’Amiens UC qui est représenté aux Jeux en athlétisme avec Thomas Gogois et Thomas Jordier. Egalement avec la natation puisque ces jours-ci, Emma Terebo, Roman Fuchs et Mewen Tomac ont porté haut les couleurs d’Amiens Métropole Natation alors qu’ils n’ont pas vu le jour dans notre département.
Et puis, nous avons le cas inverse incarné cette année par le spécialiste du tir à l’arc Thomas Chirault. Ce dernier est né à Corbie et il a de la famille à Moreuil. Il est donc bel et bien un Samarien mais il n’est pas licencié dans un club de chez nous. Pour briller, il a dû émigrer à Clermont-Ferrand. Pourquoi ? Surement parce que notre région n’avait pas les infrastructures nécessaires pour que le jeune Thomas puisse non seulement pratiquer son sport préféré mais aussi l’amener au plus haut niveau. Longtemps, ce garçon est resté ignoré par notre département, par nos élus ce qui parait bien normal. Mais voilà que cette semaine, Thomas Chirault a décroché la médaille d’argent avec l’équipe de France dans la compétition par équipes et dès lors, il n’est plus un inconnu…
Alors dès maintenant tout va changer et Thomas Chirault ne sera plus regardé comme avant. Nous sommes même à peu près certains qu’à la fin des Jeux, il va être sollicité un peu partout. Dès lors, la question revient : d’un seul coup, il redevient plus Samarien que n’importe qui…
Lionel Herbet
Crédit photo : Reynald Valleron – Gazette Sports (illustration)