FOOTBALL (Régionale 1) – Julien Bertoux : « Un bon club familial pour continuer à prendre du plaisir »

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Nouvelle recrue des Portugais d’Amiens, Julien Bertoux revient sur son choix mais aussi son parcours et sa nouvelle vie de footballeur. 

Pour quelles raisons avez-vous décidé de rejoindre les Portugais d’Amiens ? 

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Je suis actuellement en reconversion professionnelle et je voulais trouver un club entre Amiens et Doullens où je vais travailler. J’ai eu des contacts avec plusieurs clubs et j’ai finalement accroché avec le discours du président et du coach des Portugais. Je me suis dit que c’était un bon club familial pour continuer à prendre du plaisir et évoluer à un bon niveau sans vivre du football. J’espére pouvoir apporter mon expérience au groupe l’année prochaine. 

Il y a de la frustration de quitter Calais alors que le club retrouve la N3 ? 

Non pas du tout car c’est un départ qui était prévu et j’ai fais ce que je devais faire là-bas. J’ai déjà connu des montées comme en National avec Sète et j’ai plus de 250 matchs de niveau National. J’avais un rôle de co-capitaine et j’ai apporté ce que je devais pour faire monter le club. Je suis très fier d’avoir contribué à l’objectif. 

L’objectif était de rester à un bon niveau ? 

Oui forcément j’ai envie de continuer à un certain niveau. En plus il y a une belle équipe aux Portugais d’Amiens et je pense que l’année prochaine on peut créer la surprise car une grosse partie de l’effectif qui a fini 5ème l’année dernière reste et il y a des renforts. On sera pas forcément attendu car ça reste un “petit” club mais attention en tout cas le groupe et le club est ambitieux. 

Les poules ne sont pas connues mais il pourrait y avoir pas mal de derby, qu’est ce que cela vous évoque ? 

Forcément je ne suis pas du coin donc je ne connais pas trop les “rivalités” mais j’ai joué de gros derby dans ma carrière et ce sont toujours des matchs spéciaux. On a forcément envie de les gagner surtout que je suis un compétiteur et un très mauvais perdant. Les supporters ont connu l’importance de ces rencontres. Si j’ai bientôt 32 ans je suis encore en pleine forme et j’espère apporter le plus possible au club. 

Pour revenir sur la reconversion professionnelle j’imagine que c’est une réflexion mûrie depuis un moment ? 

Oui avec l’âge forcément il faut penser à l’avenir. Je suis sous contrat professionnel depuis mes 15 ans et ma signature à Lens, j’ai ensuite connu la Belgique, le Luxembourg et pas mal de matchs en N1-N2 en France. J’ai pas mal bougé et je voulais aujourd’hui de la stabilité. Je vais donc reprendre des études dans la gestion de patrimoine dans le domaine bancaire, ce que je voulais faire depuis un moment. 

Vous allez travailler sur Doullens, cela ne va pas vous poser de problème en termes d’organisation pour les entraînements ? 

J’ai vu avec le coach et normalement ça devrait être compatible pour venir à presque tout les entraînements. C’est ce que je voulais pour être pleinement investi dans le projet et cat je suis quelqu’un de sportif qui fait du sport tous les jours même en dehors des entraînements. Je veux garder la forme et si mon corps suit, j’aspire à jouer jusqu’à 40 ans. 

Vous parliez de stabilité, en signant aux Portugais l’idée est de s’installer dans la durée ?

Oui c’est l’objectif et si ça se passe bien et que je reste travailler dans le secteur pourquoi pas finir ma carrière içi. Je cherche une stabilité et si j’ai une stabilité professionnelle, il n’y a aucune raison de ne pas en avoir une sportivement et de faire grandir au maximum le club. 

J’imagine que le club vous a fait aussi venir pour votre expérience et pour pouvoir la transmettre au groupe ? 

Oui forcément c’est un élément sur lequel j’ai pu échanger avec le coach. Il est très content de pouvoir compter sur mon expérience du niveau National. Je vais apporter mon expérience mais aussi mon envie et ma hargne car je suis un guerrier et quel que soit le niveau je donne tout. C’est ma mentalité, j’ai une mentalité de viking et je pense que dans n’importe quel club ou je suis passé ça a marqué les esprits. 

Après avoir connu le monde professionnel, retourner en amateur ne doit pas toujours être simple ? 

C’est un petit choc et une autre façon de vivre le foot. Tu passes d’entraînements tous les jours, voir plusieurs fois par jours à 3 séances par semaine. Avant tu mettais tout dans le football, aujourd’hui tu dois jongler avec une autre activité. L’adaptation a été très difficile mais on s’y fait. Dans la façon de jouer tu n’as pas non plus la même façon de voir les choses donc ça demande aussi de l’adaptation. Jouer avec des joueurs de qualité aide et c’est à moi aussi d’échanger au maximum et de transmettre aux jeunes. Mon expérience peut aider dans le placement, les déplacements, etc. En tout cas j’espère pouvoir apporter un plus là-dessus. 

Le fait que Jonathan Isambart reste a  joué dans ton choix ? 

Non ça n’a pas influencé mon choix mais c’est plus le mien qui l’a poussé à revenir. C’est vraiment un grand plaisir de pouvoir jouer avec lui. On a souvent joué l’un contre l’autre mais jamais ensemble. Il fait partie pour moi des meilleurs milieu de terrain du championnat dans la région et c’est un régal de jouer avec des mecs de cette qualité. Je suis vraiment très content qu’il reste et c’est un véritable plus pour l’équipe. Cela va aussi m’aider à m’intégrer plus facilement dans le groupe. 

Propos recueillis par Aurélien Finet

Crédit Photo : Julien Bertoux – DR