A l’aube des Jeux de Paris, le CNOSF interroge encore sur son utilité tant il est décrié. Cette institution pose question depuis plusieurs années et le problème ne se règle pas.
En février 2023, le comité national olympique et sportif français était en pleine tourmente. Brigitte Henriques qui avait succédé à Denis Masseglia était très contestée, incapable d’exercer son mandat et du reste elle devait logiquement laisser sa place à David Lappartient, issu du cyclisme. A cette époque, le journal l’Equipe avait organisé un débat axé bien sur sur la gouvernance du sport en France, les rôles joués par le Ministère des Sports; le Comité national olympique et celui des dirigeants venus de disciplines différentes mais aussi d’anciens champions. Des questions se posaient alors : faut-il la présence d’anciens sportifs à la tête de Fédérations ? Mais c’est surtout celle-ci qui avait retenu notre attention : à quoi sert le CNOSF ? « Dans la situation de crise que nous vivons, le CNOSF montre ses limites » avait indiqué le président de la Fédération française de judo Stéphane Nomis.
Egalement nous avions noté cette remarque du président de la Ligue Nationale française de football Vincent Labrune : « Le CNOSF manque d’une vision politique des choses et c’est le nerf de la guerre. Le rôle du CNOSF est de représenter le mouvement sportif et d’avoir une vision de sa place dans le mouvement sportif et celui de l’héritage. » Quasiment deux ans plus tard, la même question reste la même : à quoi sert le CNOSF? Et nous poursuivons avec la même interrogation au plan départemental : A quoi sert vraiment le comité départemental olympique et sportif de la Somme qui est tiraillé entre le Département, Amiens Métropole, les grands sponsors et le monde scolaire ? Nous le regrettons infiniment : le CDOS n’est plus écouté du monde sportif et malheureusement, les exemples ne manquent pas.
Au moment où un peu partout sont organisées des manifestations avec pour référence les Jeux de Paris, le CDOS est le plus souvent oublié, négligé et absent de nombreuses manifestations organisées dans le cadre des Jeux. C’est arrivé récemment avec l’Association des Maires de la Somme qui a réduit à sa plus simple expression la remise des récompenses aux villes de la Somme qui étaient honorées dans le cadre du concours de la Ville la plus sportive. Les venues d’anciens champions comme par exemple Marie Jo Perec à Nesle, la nageuse Laure Manaudou, se font dans la plus grande discrétion et le CDOS n’est pas présent. Les exemples sont multiples et nous le regrettons car jamais dans le passé le CDOS n’a été tenu comme quantité négligeable. Pour être clair, jamais le CDOS n’a été aussi peu influent que durant cette période olympique.
Lionel Herbet
Crédit photo : Louis Auvin – Gazettesports.fr