Les Spartiates d’Amiens organisaient un tournoi de flag football au stade du Grand Marais. Au total, dix équipes, dont deux du Mexique y prenaient part, et ce sont les Cobras de Mons-en-Barœul qui l’emportent après leur victoire en finale face aux Supermets de Fontenais-Sous-Bois.
Il y avait du monde ce samedi sur le terrain du stade du Grand Marais. Dix équipes venues du Nord et d’Ile-de-France, mais aussi deux formations mexicaines, participaient au tournoi de flag football organisé par la section flag des Spartiates d’Amiens. Ce fut une réussite qui plus est dans des conditions idéales. « Je ne m’attendais pas à autant d’engouements lorsqu’on a commencé à communiquer sur le tournoi, ni à ce qu’on ait les meilleures équipes de France, même si les équipes du Sud n’ont pas pu se déplacer, et encore moins à avoir deux formations mexicaines. »
Les Spartiates d’Amiens, à domicile, disputaient le premier match de ce tournoi face à l’une des équipes mexicaines. Les Samariens ont souffert face à des adversaires redoutables et s’inclinent (13-31). L’autre formation mexicaine a aussi mené la vie dure aux Flash de La Courneuve et l’emporte aisément (22-6). À l’issue des matchs de classement, quatre équipes se sont hissées en demi-finale : les Supermets de Fontenais-Sous-Bois face aux Molosses d’Asnières et les Cobras de Mons-en-Barœul face à l’équipe bootcamp de Mexico. En finale ce sont les Cobras qui l’emportent aux dépens des Supermets et s’adjugent le premier cash prize à hauteur de 500 euros.
Il y avait du niveau lors de ce tournoi et ce n’était pas pour déplaire à son organisateur Jérôme Pinto. Il s’est aussi réjoui de la présence de ces deux équipes mexicaines à Amiens : « C’est une énorme satisfaction, mais c’est aussi grâce à Saïd Salazar Deciga, coach de l’équipe de France sénior qui est Mexicain. Il a organisé un camp d’entraînement avec deux équipes mexicaines avec lesquelles il a évolué au Mexique. La récompense de cette préparation était l’inscription au tournoi. » Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les Mexicains n’ont pas fait dans la demi-mesure. Jeux longs, solide sur les appuis, vivacité, application des stratégies : ils ont fait part de leurs grosses qualités. Mais Jérôme Pinto n’est pas surpris par leur niveau : « On sait que le Mexique en flag a un très gros niveau, que ce soit féminin ou masculin. C’est un pays du flag. » Jérôme Pinto espère ainsi que la France le devienne un jour.
Cap sur Los Angeles 2028
Depuis octobre 2023, on le sait, le flag football, cousin du football américain, fera partie des disciplines additionnelles aux Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. À quatre ans de l’échéance, la pratique se développe de plus en plus. Chez les Spartiates, il existe une section flag menée par Jérôme Pinto, qui est au club depuis 1999, mais qui s’est réinvesti davantage pour le club il y a deux ans. Responsable du pôle Jeunes et Séniors, il rêve d’avoir, à Amiens, « un joueur sélectionné pour l’équipe de France et qui pourra disputer les Jeux. »
L’Amiénois a bon espoir puisqu’il dispose « d’une jeune équipe avec des U17 très prometteurs. Dans quatre ans, ils seront dans l’âge de la maturité, d’être des séniors. J’ai un espoir d’avoir des joueurs sélectionnés pour les Jeux olympiques. » Jérôme Pinto aspire aussi à la création d’un pôle France, comme ce qui se fait en football américain, à Amiens ou à Paris pour les quatre années de préparation : « Je pense que c’est le moment opportun pour créer ce type de structure. On a de très bons athlètes, ce serait dommage de ne pas mettre toutes les chances de notre côté. »
César Willot
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr