L’Amiens SC, en hockey sur gazon, rencontrait Nantes pour des barrages. Le vainqueur, au score cumulé, des deux rencontres qui se jouaient à Amiens samedi et dimanche, se maintenait ou accédait à l’Elite. Chacune des équipes a empoché une victoire, pour autant, les Amiénois marquaient un but de moins en score cumulé, les condamnant à la relégation…
L’enjeu était considérable ! Jules Verne devait regarder cette confrontation des deux villes qu’il a chéri. Le samedi, les Samariens s’inclinaient (2-0). Une vaillante équipe nantaise, soutenue par des supporters aux couleurs jaunes. Amiens n’arrivait pas à concrétiser ses actions et perdait le match. Le dimanche matin, la donnée était simple : vaincre avec 2 buts d’écart pour aller au shoot-out ou plus pour se maintenir. L’équipe samarienne est en manque d’effectif avec une équipe composée de U16, de vétérans et de jeunes d’une vingtaine d’années avec un creux de dix ans entre jeunes et vétérans.
Le match du dimanche matin voyait les supporters amiénois au rendez-vous. L’équipe, également composée de plusieurs U16, montrait un autre visage et ouvrait la marque par Arthur Morcrette avant de manquer de peu l’égalisation en trouvant le poteau sur une combinaison sur corner avant la mi-temps. En seconde période, Amiens faisait son retard en menant 2-0 avec le but de Paul Bexant. Un Nantais, suite à une relance amiénoise, interceptait la balle et allait crucifier Amiens (2-1). Il restait alors quelques minutes de jeux. Les joueurs de Guillaume Quiévy se lançaient à l’abordage des cages nantaises. Ils obtenaient des petits corners, mais aucune des tentatives n’arrivait au fond des filets… Le score en restait là. Cette victoire amère était donc synonyme de descente en Nationale 1. Les Nantais manifestaient leur joie, contrastant avec des Amiénois marqués par cette relégation. Les pleurs, le silence, comme une sidération prenait place dans le groupe des samariens.
Une nouvelle ère va s’ouvrir, commençant par des questions… Quel budget ? Avec qui ? L’équipe va devoir se reconstituer, car inévitablement, certains jeunes iront voir ailleurs. Les jeunes sont là, mais il y a un creux de génération à combler. Une remontée n’est jamais simple, espérons que l’engouement se maintiendra et que les générations continueront à vivre « gazon ».
Léandre Leber
Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports.fr