Joueuse à l’Amiens SC et pensionnaire du Pôle Espoir de Liévin, Gabrielle Maubert a une vie très remplie. Retour sur sa jeune carrière.
Au sein de cette équipe féminine de l’Amiens SC qui a retrouvé la joie de vivre et de gagner, Gabrielle Maubert évolue un ton au-dessus au niveau de l’ambiance qu’elle crée dans l’équipe. Avant le match dimanche dernier, l’entraineur Hicham Andasmas nous avait filé ce bon tuyau : « Si tu as une joueuse à interviewer, vas voir Gabrielle Maubert. » Il ne s’était pas trompé. Gabrielle Maubert inscrivait peu après le deuxième but de son équipe grâce à une superbe frappe du pied gauche et filait alors vers une victoire facile.
Alors, nous sommes allés à la découverte de cette jeune joueuse souriante et à la répartie facile. D’abord, une précision : les parents de Gabrielle Maubert n’ont pas choisi son prénom en référence à la célèbre chanson de Johnny Hallyday mais tout simplement en hommage à son arrière grand-père. Gabrielle Maubert nous vient du fin fond du département de la Somme. Soit le Vimeu qui, sur le plan administratif du football après la guerre, a longtemps été rebelle et contestataire de tout ce qui se faisait à Amiens.
Gabrielle a débuté dans un petit club du Vimeu Nibas et à l’époque, elle jouait avec les garçons. Mettez vous à la place du spectateur qui entendait les encouragements du coach de Gabrielle. Il avait beau chercher mais Gabrielle était bel et bien une jeune fille. » C’est vrai, j’ai commencé à Nibas avec les garçons, lâchait Gabrielle avec un sourire qui en disait long. Ensuite je n’avais plus le choix : il fallait que je joue avec des filles et c’est pourquoi j’ai rejoint Amiens. C’est ma deuxième saison ici à l’Amiens SC où j’ai retrouvé ma copine Celia Gressier-Dubois. La saison dernière, j’ai joué avec les U18 mais j’ai été victime de nombreuses blessures et j’ai été opérée du ménisque en début de cette saison. » Ces blessures ne l’ont toutefois pas empêché d’être pensionnaire du Pôle Espoir de Liévin. Un centre dans lequel elle associe football et études. Après chaque match le dimanche soir, elle regagne donc Liévin. « J’ai intégré le Pôle en première et je suis aujourd’hui en terminale », poursuit Gabrielle dont le supporter numéro un n’est autre que son papa.
La saison prochaine, elle devrait revenir à Amiens en STAPS avec bien sûr Celia Gressier-Dubois. Et elle conclut ainsi « Je vis au jour le jour. » Ce qui n’est pas une surprise pour ses équipières.
Lionel Herbet
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr