Régulièrement, nous allons revenir sur ces Jeux olympiques de Paris en 1924. Des Jeux qui devaient s’étaler sur une période de trois mois et qui furent, selon les spécialistes, les plus réussis depuis 1896.
La France qui avait pris du retard dans l’organisation proprement dite a ensuite été à la hauteur de la situation. Nous avons déjà évoqué la cérémonie d’ouverture, l’installation du premier village olympique et aujourd’hui, nous allons nous attarder sur le cas de ce prestigieux champion finlandais que fut Paavo Nurmi qui à lui seul a remporté pas moins de cinq médailles d’or. Un véritable record, surtout dans un sport aussi relevé en raison du nombre d’engagés venus de tous les coins du monde.
D’abord, un mot sur la Finlande qui a toujours été un pays sportif et qui, en athlétisme, avait d’excellents coureurs sur 1500m, 5 000m et 10 000 m et les plus grands champions dans le lancement du javelot. En athlétisme, Paavo Nurmi a été le grand champion de ces Jeux de Paris qui pourtant avaient vu tomber pas moins de six records du monde en athlétisme. Paavo Nurmi voulait absolument une revanche, car quatre ans auparavant, aux Jeux d’Anvers, il avait été battu par le Français Guillemot sur 5000 m. Le jeudi 10 juillet, Paavo Nurmi devait marquer les esprits.
Le matin, il devait s’aligner au départ du 1500m qui n’était pourtant pas sa distance de prédilection. Le public était surpris de voir ce champion regarder sans cesse son chronomètre. Il devait s’imposer nettement, en voulant sûrement se réserver car une heure plus tard, il prenait le départ du 5000m. Aurait-il récupéré? Nurmi devait s’adjuger sa deuxième médaille d’or en précédant un autre Finlandais Ritola et en courant en quelque sorte à l’économie, nous faisant ainsi penser à Jacques Anquetil qui savait parfaitement doser ses efforts. Quelques jours plus tard, Paavo Nurmi devait s’adjuger sa troisième médaille d’or individuelle sur 10 000m cross en devançant son équipier Ritola. Mais ce que nous avons surtout retenu c’est la chaleur étouffante qui a sévi durant cette année 1924. Paavo Nurmi fut considéré comme un véritable héros et en 1952 lors des Jeux d’Helsinki, il fut le dernier porteur de la Flamme olympique.
Lionel Herbet
Crédit photo : collection-getarchive et Louis Auvin-Gazettesports.fr