À quelques jours du Final Four du Challenge Jean Leroy à Clairefontaine, Bruno Fagnoni évoque cette échéance avec ambition et fierté et revient sur la saison du PEFA en général.
Vous allez participer pour la première fois de votre histoire au Final Four du Jean Leroy, quel est votre sentiment ?
On est fier d’être là où l’on est et je pense que c’est la juste récompense du travail de ces dernières années. Il faut aussi être conscient que l’on n’est pas là par hasard et que l’on mérite notre place. On a su enchaîner les bonnes performances et non les exploits car quand ça se répète de la sorte, ce ne sont plus des exploits. Aujourd’hui on n’a rien à perdre et à envier à nos concurrents, on vient pour gagner. On va être sur un format spécial avec des matchs de 2X30 minutes et 3 rencontres en 2 jours, cela va niveler les écarts supposés, je pense, et aussi modifier l’approche des rencontres.
Vous allez devoir vous préparer à ce format qui demande beaucoup aux joueurs physiquement ?
Le format scolaire est déjà particulier avec un match en semaine comme si l’on jouait en coupe d’Europe (rire), avec un match le samedi ou le dimanche en club avant et après. Il faut déjà adapter la dose de travail et l’anticiper. Il y aura 3 matchs de haute intensité, en sachant qu’un grand nombre de nos joueurs joueront le dimanche juste avant, un match très important en club. On travaille pour être performant le jour J mais aussi pour que nos joueurs soient capables d’être performants avec leur club en même temps.
Vous allez devoir faire des choix avec un nombre imposé de joueurs pour ce format ?
On est sur un groupe de 23 joueurs pour le groupe Jean Leroy avec 21 garçons qui ont joué depuis le début de saison. On aura le droit à 18 joueurs sur la feuille et depuis le début on tourne donc avec un groupe restreint. Ce que je souhaite avec Basile (Debeugny, assistant) c’est d’avoir le choix le 24 mars au soir, date butoir, et de devoir décevoir certains plutôt que d’avoir des joueurs qui ont fait toute la compétition avec nous, absents sur blessure. Il y aura des déçus le 24 au soir, mais c’est le lot de la compétition, on n’a le droit qu’à 18 joueurs et pas un de plus.
C’est pour beaucoup un rêve d’aller à Clairefontaine, il va falloir faire en sorte que les joueurs arrivent à se détacher du cadre et soient focus sur la compétition ?
C’est un rêve qui aujourd’hui est une réalité, que ce soit pour les joueurs ou le staff. On va profiter à notre arrivée mais ça va durer 1 ou 2 heures et après les photos, on va vite basculer sur la compétition. On arrive avec une très bonne dynamique de groupe et en mode compétition, hors de question de faire de la figuration.
Y a-t-il des accords possibles avec les clubs pour préserver les joueurs avant la compétition ?
On travaille en étroite collaboration avec nos clubs partenaires, encore plus depuis la qualification, car on est en alerte maximale sur nos joueurs. On a deux grosses équipes qui forment l’ossature, ce sont Abbeville et Camon. Les deux équipes vont jouer un très gros match le week-end d’avant donc forcément les meilleurs joueurs vont jouer. Après, je veux remercier les clubs et les coachs car on arrive à travailler ensemble pour gérer au mieux le joueur. Notre objectif reste le même : que les garçons soient performants avec nous, mais aussi en club. On n’a pas la chance qu’ont 3 sections qui seront avec nous, d’avoir les joueurs à disposition tout le temps. Mais pour moi, c’est plus une force qu’une faiblesse ou une contrainte. Les joueurs pourraient se dire « Je donne priorité à Clairefontaine » mais je pense que la meilleure manière de se préparer c’est d’être bon avec son club. Dans notre préparation, on a mis deux matchs de préparation face aux U17 de l’ASC et face à la section des U16 des HDF. Je les remercie de nous avoir permis de nous préparer avec deux rencontres le mercredi à chaque fois pour donner du temps de jeu à ceux qui en ont eu moins et de voir d’autres choses.
Allez-vous analyser vos adversaires avant la compétition ?
On l’avait fait au tour précédent mais là, le format va modifier l’aspect tactique. On prendra sûrement des informations si on en a la possibilité. Le fait de devoir faire tourner l’effectif va changer le visage de certaines équipes et la différence du banc va faire la différence. On va essayer d’avoir 18 joueurs de qualité pour tenir sur l’ensemble des 3 rencontres.
Le PEFA c’est aussi d’autres équipes, quel bilan tirez-vous ?
On a tenu un discours important aux joueurs du PEFA en leur disant que si l’on n’a pas l’habitude d’être encore en course au mois de Mars, on va déjà préparer la suite. Il y a le recrutement qui va commencer et on va préparer le Jean Leroy de l’année prochaine. Cela passe par nos jeunes qui sont en première année. Les futurs joueurs du groupe Jean Leroy font partie des équipes qui ont été championnes Excellence en foot à 11 et en futsal cette saison. On doit surfer sur cette dynamique pour mettre sur de bons rails la future équipe. Si l’on est bien entendu concentré sur Clairefontaine, on se doit de préparer la suite car le PEFA ce n’est pas que le Jean Leroy. On doit maintenant continuer de progresser comme depuis plusieurs années.
Les bons résultats vont sûrement se faire ressentir sur le recrutement ?
Oui, je pense que l’on va avoir encore plus de candidatures cette saison. Cela va nous donner encore plus de travail mais aussi plus de choix et c’est tout ce que l’on demande. Le staff ne va pas encore beaucoup souffler car on a de nombreuses sections et il y a un énorme travail à faire pour rester à ce niveau.
Le plus dur commence maintenant car il va falloir maintenir le niveau de performance ?
Oui, cela passe par le recrutement mais aussi par le suivi de nos élèves actuel et la continuité du projet et du travail accompli. C’est l’objectif d’arriver à ce niveau mais l’important c’est d’y rester. Le Jean Leroy c’est la vitrine et ce que l’on regarde, c’est aussi les résultats du reste. On a de très bons indicateurs et c’est aussi pour cela que le Jean Leroy brille. C’est un tout et l’ensemble de la section et de ses acteurs qui sont à féliciter. Chaque année, on doit se renouveler et continuer de monter en qualité et en exigence. J’espère aussi que nos résultats continuent de servir aussi aux clubs et qu’à la sortie de leur parcours au PEFA, nos élèves soient en mesure de continuer à un haut niveau avec leur club ou d’aller encore plus haut. C’est en tout cas l’objectif quand on a lancé ce projet. On voulait amener la section au plus haut niveau et permettre aux clubs alentour de bénéficier de cela.
Le Final Four du Jean Leroy aura lieu les 27, 28 et 29 mars à Clairefontaine.
Aurélien Finet
Crédit Photo : Louis Auvin – Gazettesports