Ce lundi, les téléspectateurs dont nous faisons partie ont trouvé le temps un peu trop long à l’occasion de cette deuxième étape de Paris-Nice, qui menait les coureurs à Montargis. Pourtant, le cyclisme nous passionne toujours autant.
Force est de constater que durant les trois quarts de la course, cela a ressemblé à une sorte de promenade puisque la moyenne était très basse. C’est presque toujours la même chose dans ces étapes dites de plaine. En effet, tout le monde s’attend à une course bloquée et les échappées sont quasiment inexistantes. C’est ce qui est arrivé aussi ce lundi. La fin de la course, et plus particulièrement les cinq derniers kilomètres, a été cependant plus palpitante avec un peloton très nerveux.
Cette deuxième étape a vu la victoire d‘Arvid de Klein, Hollandais qui défend les couleurs de l’équipe Tudor, managée par l’ancien champion suisse Cancellara. Alors que les grands favoris sont restés au chaud, notamment le champion du monde Remco Evenepoel, le Slovène Primo Roglic et le Colombien Bernal, nous enregistrons l’émergence de jeunes jusqu’ici presque inconnus du grand public. Ainsi, dimanche, le Hollandais Olav Kooij s’était imposé et ce lundi, le Néo-Zélandais Laurence Pithie a revêtu le maillot de leader. Pithie porte le maillot de Groupama cher à Marc Madiot, qui a trouvé le remplaçant idéal d’Arnaud Demare, qui paraît quelque peu inférieur et surtout moins percutant que l’an dernier. Le Beauvaisien n’a pas non plus le concours des lanceurs qu’il avait l’an dernier chez Groupama justement. Il semble bien que les coureurs français vont devoir vite relever la tête s’ils veulent s’imposer. Mais soyons clairs : cela ne sera pas facile du tout.
Les jours qui viennent de s’écouler ont fait la démonstration que le cyclisme français a bien du mal à exister en ce début de saison. Ce mercredi, au terme d’une étape de montagne avec l’arrivée au Mont Brouilly, il faut aller jusqu’à la 15e place pour relever le nom du premier coureur français : Paret Peintre. Arnaud Demare est encore plus loin (129 à une demi-heure). Le vainqueur de l’étape est un Colombien Santiago Buitrago qui a fait plaisir car il a attaqué tandis que le maillot de leader est l’apanage d’un Australien Luka Plapp. Nous pensons souvent à Bernard Hinault qui répète souvent et il a raison qu’il faudra encore attendre longtemps avant qu’un Français ne remporte le Tour de France.
Lionel Herbet
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr (illustration)