Arrivé mi-janvier pour renforcer les Gothiques d’Amiens, touchés par une hécatombe de blessures, Janis Svanenbergs s’est logiquement et rapidement imposé au sein de la formation picarde. Le Letton raconte son arrivée et dévoile ses ambitions pour la fin de saison.
À l’issue de l’entrainement de vendredi, Janis Svanenbergs s’est confié sur son arrivée chez les Gothiques, son intégration, ses premiers matchs et ses ambitions pour la fin de saison. Le joueur de 22 ans, passé par le Dinamo Riga (Lettonie), Lukko (Finlande) ou encore chez les Idaho Steelheads (États-Unis) n’élude aucun sujet.
Un mois après votre arrivée au club, comment vous sentez-vous ?
Je me sens vraiment bien ici, l’équipe m’a très bien accueilli, donc tout va bien. Physiquement, je me sens très bien aussi, je suis prêt pour gagner les derniers matchs de la saison et pour les play-offs.
Ce n’est pas forcément évident d’arriver en pleine saison dans une nouvelle équipe. Comment s’est passée votre intégration ?
Honnêtement, ce n’était pas très compliqué, comme je l’ai dit l’équipe m’a vraiment très bien accueilli. Lors des premiers matchs c’était un peu difficile parce que j’étais seul lorsque l’équipe jouait à l’extérieur et que je ne pouvais pas jouer. Ensuite tout est rentré dans l’ordre et ça s’est bien passé quand j’ai commencé à jouer.
On sait que le marché des joueurs en pleine saison est très concurrentiel, étiez-vous courtisé et qu’est-ce qui vous a convaincu de venir à Amiens ?
J’ai parlé avec mon agent et il me disait qu’il y avait plusieurs options pour moi. Pour certaines, je devais attendre deux semaines à cause des règles dans ces pays. Mais moi je ne voulais pas attendre, alors j’ai choisi cette option [rejoindre Amiens]. Ce n’était pas une grande saison jusqu’ici, je n’avais pas beaucoup joué, il fallait que je trouve un club où je puisse avoir du temps de jeu, beaucoup de temps de jeu. Je pense que c’était une bonne décision de venir ici.
À votre arrivée, vous avez avoué ne pas connaître Amiens ? Quel est votre avis sur la ville et sur la France, étiez-vous déjà venu en France ?
C’était la première fois que je venais en France. La ville est vraiment sympa, il y a plein de choses à voir, la cathédrale est magnifique, j’aime y vivre. Le temps est aussi changeant, des fois il fait beau, il pleut, ou alors il fait chaud puis il y a de la neige, c’est une météo que j’aime.
Après quelques matchs avec Amiens, quel regard avez-vous sur la Ligue Magnus par rapport aux championnats où vous avez évolué ?
Il y a plusieurs différences, je pense que la Ligue Magnus n’est pas aussi physique que les championnats où j’ai pu jouer. Le jeu est aussi peut-être un peu moins rapide. Mais le hockey en France est en train d’évoluer et les équipes jouent de mieux en mieux, les matchs sont plus difficiles à gagner.
Je voulais simplement jouer au hockey
Janis Svanenbergs, joueur de centre des Gothiques d’Amiens
Comment cela se passe-t-il avec votre coach Mario Richer ?
Avec l’entraineur, on a une bonne relation, il croit en moi et je lui fais confiance dans toutes les situations. C’est le type d’entraineur que j’apprécie, j’ai envie de jouer pour lui.
Vous êtes arrivé dans une période un peu particulière car les Gothiques étaient dans une période plus difficile avec de nombreuses blessures et des résultats moins positifs. Était-ce compliqué de débuter dans ce contexte ?
Non j’étais vraiment excité de venir ici. Quand j’ai parlé avec le coach, il m’a effectivement dit qu’il y avait beaucoup de blessures et que j’allais beaucoup jouer. C’était exactement ce que je recherchais, je voulais simplement jouer au hockey.
Si on regarde les statistiques, vous comptabilisez deux buts et quatre assists en sept matchs. Êtes-vous satisfait de vos premières sorties avec les Gothiques ?
Oui ce n’est pas trop mal (sic) mais je sais que je peux faire mieux. On peut toujours faire mieux. Il y a eu quelques chances de manquées. Je me plait vraiment de jouer ici, c’est un bon début et je donne mon maximum pour essayer de garder cela.
À 22 ans vous disposez déjà d’une certaine expérience par rapport à certains autres joueurs de l’effectif. Pouvez-vous aider l’équipe sur certains aspects ?
Oui je pense que je peux aider l’équipe sur certains aspects. J’ai commencé le hockey en professionnel à 18 ans, c’était un grand saut à cet âge. Ces dernières années, j’ai pu apprendre et évoluer en tant que joueur, aussi grâce à des joueurs plus âgés et expérimentés. Ici je peux essayer de faire la même chose avec des joueurs plus jeunes afin d’aider au mieux l’équipe.
Après ce mois de janvier assez chargé, la trêve vous a-t-elle fait du bien, que ce soit personnellement et collectivement ?
Je dirais oui dans un sens. Elle nous a fait du bien car beaucoup de joueurs ont disputé énormément de matchs. Les gars l’ont mérité, cela leur a permis de récupérer et probablement de revenir plus forts et d’être prêts pour les prochains matchs. Mais personnellement, je la trouve un peu trop longue (sic), cela fait déjà une semaine et il y a encore quelques jours. Je dois juste m’entraîner et rester en forme.
On arrive dans la dernière ligne droite avant les play-offs, comment l’abordez-vous avec notamment deux gros matchs contre Angers et Rouen la semaine prochaine ?
C’est clair que l’on va avoir des matchs difficiles la semaine prochaine, mais comme on l’a montré face à Grenoble, on est capable de rivaliser face à des grosses équipes. Il faudra juste jouer notre jeu, faire un bon match. On va essayer de limiter au maximum les chances de nos adversaires pour essayer de gagner. Je sens qu’on est capable de gagner ces matchs. Si on arrive à remporter ces deux matchs, ce sera un gros signal envoyé aux autres équipes.
Propos recueillis par César Willot le 9 février 2024
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr