FOOT US – Division 2 : Arnaud Lepretre, nouveau head coach des Spartiates

Après une saison 2023 très compliquée qui s’est soldée par une descente en 2ème division, les Spartiates ont débuté le championnat avec un nouveau coach, Arnaud Lepretre. Nous nous sommes entretenus avec lui pour en savoir un peu plus sur son rôle.

Pouvez-vous vous présenter ?

J’ai joué pendant plus de 20 ans aux Spartiates. J’ai fait partie des équipes qui venaient de monter en Elite et où c’était compliqué. Puis je suis devenu capitaine de l’équipe. J’ai gagné deux titres en 2010 et 2012. J’ai été aussi président en 2012 pendant une année. J’ai également été joueur en équipe de France pendant 12 ans.

Pourquoi avoir choisi de venir à la tête des Spartiates ?

L’année dernière, j’ai été voir quelques matchs et je trouvais qu’il n’y avait plus l’âme des Spartiates dans cette équipe, le plaisir d’être ensemble, de partager avec les personnes du club et notamment les anciens. Ça me faisait mal au cœur, ça ne me plaisait pas de voir cela. J’avais aussi un manque, le football me manquait. J’ai vu que plus personne ne voulait coacher donc je me suis dit pourquoi pas moi. D’un autre côté, le président était sortant, je ne voulais pas y aller tout seul, donc j’ai proposé à mon ami Julien Planchon de m’accompagner et de devenir président du club.

Comment était l’état d’esprit quand vous êtes arrivé ?

C’était très compliqué, les joueurs sortaient de dix défaites. La saison s’était mal passée et si j’ai bien compris, celles d’avant aussi. Le climat se dégradait. Donc j’ai repris ça en cours, ça n’a pas été simple. J’ai brassé beaucoup de joueurs qui sont venus revoir, essayer, qui venaient puis repartaient. Au final, on a réussi à garder un groupe de 25 à 30 joueurs, ce qui n’est pas énorme pour une équipe de football américain.

Et comment trouvez-vous le groupe maintenant ?

C’est un groupe de jeunes très agréable. Je m’attendais à quelque chose de plus compliqué. Les vieux maintenant, on dit tous que les jeunes de maintenant sont différents. Mais non, ils sont super sympas, ils sont drôles. Je suis content du groupe.

Depuis votre arrivée, les choses ont évolué ?

Oui, avec ce groupe-là, on commence à être soudé, à prendre du plaisir à jouer ensemble. On l’a vu samedi, c’était difficile, on a perdu 22-0 mais on a créé un groupe. Après la rencontre, on a décompressé ensemble dans le bus. L’équipe a pris du plaisir à jouer ensemble et ça, c’est déjà la base. Je pense qu’après ce match, on va récupérer 7 ou 8 joueurs. Les mecs parlent entre eux et ils vont dire que le groupe vit bien. L’ambiance rejaillit sur ceux qui hésitaient encore. Le but est de finir entre 35 et 40 joueurs à la fin de la saison. On aura réussi notre mission et si on gagne 4-5 matchs, ça sera parfait.

Vous découvriez le championnat avec ce premier match, quels sont vos premiers ressentis ?

De ce que j’ai pu voir et de ce qu’on m’a dit le niveau a baissé par rapport à quand je jouais. On voit que le niveau a baissé mais en D2 ça joue quand même, c’est physique, ce sont de bonnes petites équipes. Ce n’est pas du haut niveau mais c’est plaisant à regarder et c’est la bonne étape pour nous afin de remettre le pied à l’étrier et de repartir de l’avant. En plus, on a un quarterback qui n’est pas à l’aise à son poste, il est jeune et ce n’est pas son poste de départ. Vu qu’on n’a pas d’import, on est parti chercher un jeune en équipe junior qui monte cette année, du coup c’est compliqué pour lui. Pour l’attaque aussi, de se mettre en place quand on a un quaterback qui est plutôt novice. Mais il est courageux, il apprend petit à petit. C’est là où on pêche, car il y a des équipes qui ont des joueurs aguerris à ce poste.

Avez-vous des joueurs qui ont pris des initiatives durant la préparation de présaison ?

Naturellement les joueurs expérimentés les ont pris sous leurs ailes. Ils apportent des conseils aux jeunes. Des fois, ils se prennent à part et se disent ce qu’il faut faire. Ils se conseillent les uns les autres et les joueurs moins expérimentés écoutent. Ça m’aide, c’est parfait. On veut que chacun soit un leader. Le capitaine peut avoir un coup de moins bien sur un match, alors on a un autre joueur qui peut prendre le leadership, le relève et lui dit de repartir au combat. Chacun doit être un leader à sa manière et doit apporter sa pierre à l’édifice.