Sur la glace du Coliseum ce mardi, Antoine Gilbert et Quentin Papillon se sont montrés infranchissables dans leur cage respective. A tel point que les Gothiques d’Amiens et les Boxers de Bordeaux ont dû se départager lors de la séance de tirs au but, remportée par les visiteurs.
Lors de l’opposition entre Amiens et Bordeaux, il ne faisait pas bon être joueur de champ, sous peine d’atteindre un certain niveau de frustration après de multiples échecs dans le dernier geste. La faute aux deux gardiens titulaires hier soir, Antoine Gilbert pour les Gothiques et Quentin Papillon pour les Boxers, qui ont rendu une copie parfaite, ou presque. Ils ont terminé la rencontre avec respectivement 96% et 97% d’efficacité, symbole d’une rencontre qui a longtemps été indécise et peu prolifique.
Gilbert et Papillon, murailles infranchissables
A l’issue de la rencontre, où seulement deux buts ont été inscrits lors du premier tiers, Mario Richer l’a qualifié de « bon match de gardiens. Ils ont tous les deux bien joué. » Gigi’ et Pap’s, comme ils sont surnommés, ont écœuré les attaquants pendant plus de 60 minutes, multipliant les arrêts et parades de grande classe. Au final, le premier termine la rencontre avec pas moins de 25 arrêts contre 35 pour son homologue girondin. Pour l’entraineur amiénois, cela ne fait aucun doute que ces deux-là on fait la différence, « les matchs serrés comme celui-là ne se jouent pas à grand-chose. » Pour preuve, le sort de ce duel entre deux concurrents à la quatrième place a tenu toutes ses promesses et s’est joué aux tirs au but. La deuxième en seulement quelques jours pour les Gothiques qui s’étaient imposés vendredi soir contre Grenoble.
Je joue pour gagner, perdre ça me fait chier
Antoine Gilbert, gardien des Gothiques d’Amiens
Auteur d’un match plein, Antoine Gilbert était forcément déçu du résultat de la rencontre. Il n’avait presque que faire de ses nombreux arrêts, « moi je joue pour gagner, perdre ça me fait chier, je suis désolé du terme mais… » Il revenait également sur le dernier tir au but, celui de Nikita Jevpalovs qui a permis à Bordeaux de l’emporter. Sur l’action, le Letton « fait la feinte pour aller à droite, je veux le suivre, au final il perd le palet et ça me passe entre les jambes au moment où je veux pousser. S’il avait réussi sa feinte je l’aurai arrêté, c’est comme ça… »
Malgré la défaite, Mario Richer soulignait la bonne performance de son équipe : « C’est un bon match, ça patinait, les deux équipes ont bien joué défensivement. Les joueurs ont mis de l’intensité du début à la fin, ils avaient de l’énergie. » Face à Bordeaux, deux des quatre face à face se sont terminés aux tirs au but, l’un remporté par Amiens à Bordeaux, l’autre remporté par Bordeaux à Amiens. Selon le québécois, « le dernier match qu’on a gagné là-bas, on méritait moins de le gagner qu’aujourd’hui, où aujourd’hui on méritait de gagner mais on ne l’a pas fait. » Dans cette course à la quatrième place, que ne souhaite pas vraiment évoquer Mario Richer, préférant parler des places pour les play-offs, Amiens est septième, à trois points de Cergy Pontoise qui est au pied du podium au soir de la 34ème journée de Ligue Magnus. « Le classement est serré, chaque point est important, il faut rester positif, on a été cherché un point [ce soir], peut-être qu’il fera la différence en fin de saison » concluait le technicien des Gothiques.
Dans cette semaine à trois matchs, les Amiénois ont rendez-vous avec une formation des Rapaces de Gap en difficulté vendredi, avant de recevoir à nouveau Grenoble ce dimanche.
Ligue Magnus, 34ème journée
Amiens – Bordeaux : 1-2 (1-2 tab) [(1-1)(1-1)(0-0)]
César Willot
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr