Ecureuils – Yannick Offret : « Le hockey sur glace et le roller hockey, ce sont deux mondes différents »

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Après un total de 247 matchs disputés en Ligue Magnus et plusieurs apparitions en Division 2 et 3, Yannick Offret a raccroché les patins. L’Amiénois de souche, nous fait part de ses débuts dans le roller hockey avec l’équipe des Ecureuils d’Amiens.

Pourquoi avez-vous choisi de quitter vos patins pour vous mettre au roller ?

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Raccrocher les patins, c’était déjà fait et puis au roller je connaissais pas mal de gars dans l’équipe. Ça m’arrivait l’été de faire des tournois avec des copains. Comme ça me plaisait et que je connaissais quand même du monde, ça me permettait de retoucher le palet un petit peu. Donc je suis venu jouer avec eux cet été. Ça m’a plu, on a bien accroché et ils m’ont demandé de venir jouer avec eux. Je me suis dit bon aller pourquoi pas, pour essayer. Finalement c’est super sympa et j’ai de bonnes sensations.

C’est vraiment la première année où vous faites de la compétition dans le roller hockey ?

Oui, c’est complétement la première année.

Qu’est-ce que vous pensez de votre première partie de saison avec les Ecureuils ?

On a commencé rapidement. Il fallait un petit peu que je m’adapte surtout au patinage et à la façon de jouer. Par rapport à la glace, c’est une manière différente de jouer. Mais le niveau est très bien, ça se passe bien, l’adaptation est très bonne et le feeling avec le palet va de mieux en mieux. Il fallait s’adapter, ce n’est pas le même poids de palet, et les mêmes appuis. Mais c’est sympa.

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Justement vous parliez d’adaptation. Dans cette discipline, vous avez le droit à beaucoup moins de contacts qu’au hockey sur glace. La transition au niveau de l’arbitrage n’est pas trop difficile ?

Si, au niveau du contact, c’était un petit peu compliqué. C’est vrai que défensivement, on doit trouver des autres façons de défendre. Par rapport à la glace, c’est complétement différent parce que l’on ne peut pas trop mettre son corps en opposition. C’est plus des jeux d’anticipations et c’est ça qui est plus compliqué je pense pour quelqu’un qui vient de la glace, le positionnement.

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Est-ce que vous trouvez personnellement que le roller hockey est plus fatigant que le hockey sur glace ?

Au roller […] il n’y a pas vraiment de temps de repos.

Je pense que le hockey est peut-être un petit peu plus fatigant parce que la glace est plus grande déjà et les changements de direction. Il faut tout le temps plus repousser que sur des rollers. Par contre, au roller, le jeu est très épuisant aussi car le jeu est super rapide et il n’y a pas vraiment de temps de repos. Vu que l’action peut partir d’un côté à l’autre, à tout moment. Il n’y a aucun temps mort dans le jeu.

En plus, vous êtes beaucoup moins de joueurs sur le banc…

C’est ça. Nous ça va, cette année, on roule à trois lignes. Mais effectivement, il y a beaucoup moins d’arrêt de jeu qu’au hockey.

Vous préférez le roller hockey ou le hockey sur glace ?

Moi personnellement, j’ai toujours grandi dans le hockey sur glace. Donc c’est sûr que si j’étais jeune actuellement et que je devais choisir entre les deux, j’irais naturellement vers le hockey sur glace. Mais je trouve ça super sympa le roller hockey. À l’heure actuelle, ça me va bien que ça soit cette discipline. C’est moins grand. Pour les joueurs de hockey sur glace actuels, ce sont deux mondes différents. J’ai grandi aussi un petit peu là-dedans. On jouait beaucoup aussi au roller mais c’était dans la rue, ce n’était pas la même époque et moi je sais que techniquement pour le hockey ça m’avait aidé à m’améliorer. Je pense que maintenant on voit pas mal de joueurs qui font un petit peu les deux. Je pense également que même pour les jeunes ça met en place des habiletés techniques qui peuvent servir sur la glace. Comme au hockey, on voit un jeune comme Tomas Simonsen qui jouait beaucoup au roller quand il était jeune et qui joue encore dès qu’il peut. À Amiens, même des gars comme Danick Bouchard que je connais bien. C’est pareil, l’été il joue beaucoup aussi au roller. Pour les jeunes joueurs de hockey sur glace, ça ne serait pas mal de mettre en place une petite passerelle, une ligue d’été.

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Yannick Offret évoluant en Division 3 avec l’équipe réserve des Gothiques d’Amiens lors de la saison 2021/2022.

Cette année, vous avez fait le choix de rester à Amiens qui évolue en Nationale 1 pour démarrer votre aventure dans ce sport. Vous n’avez pas voulu tenter votre chance dans une équipe qui joue en Elite ?

Moi c’était plutôt l’inverse. Je voulais jouer tranquille pour m’amuser mais avoir aussi de la compétition. Quand Renaud (Crignier, ndlr) m’a demandé de venir jouer, je ne connaissais pas du tout le niveau. Je lui ai dit écoute, la N1 ça doit être super fort comme niveau, je ne savais pas du tout. Donc je me suis dit que j’allais voir et finalement je me suis quand même pas mal adapté au niveau, ça va. Même si ils vont tous plus vite que moi. On va dire qu’il y a plein de points où je suis un petit peu à la traine. Et d’autres points où le hockey ça m’aide à être meilleur.

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La joie de Yannick Offret et Renaud Crignier après un but inscrit contre Garges.

Les Ecureuils ont quand même un public assez présent à chaque match. Mais est-ce que l’ambiance du Coliseum ne vous manque-t-elle pas tout de même ?

Non, franchement ça va. Après c’est pareil, il y a moins de monde mais c’est plus petit donc l’ambiance est top. C’est petit mais du coup ça fait un petit cocon. C’est toujours plaisant de jouer devant du monde, ça nous aide aussi.

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Grégory Beron et Yannick Offret, au Coliseum, sous les couleurs des Gothiques d’Amiens affrontant les Gamyo d’Epinal pendant la saison 2016/2017.

Quels sont vos objectifs dans le futur avec les Ecureuils ?

C’est à nous, sur la deuxième partie de saison, justement d’aller gagner les matchs qui sont à notre portée.

Dans le futur, je ne sais pas. J’ai toujours joué comme ça, si je veux faire de la compétition. Je veux le faire à fond, je veux que l’on gagne. C’est comme à n’importe quel niveau, quand on joue ensemble, on sacrifie du temps, des week-ends. On veut vraiment que ça se passe bien et que l’on remporte des matchs. Quand on perd, on est déçu, comme n’importe où. La première partie de saison, disons que l’on a été pas trop mal. Mais on a rattrapé les erreurs des matchs pour lesquels on pensait gagner, où l’on était un petit peu favori et on est passé à travers. On a réussi à gagner contre les grosses équipes comme Garges et Rouen. Cela a rattrapé. Donc je pense que l’on est à peu près classé où on doit l’être pour l’instant. Mais c’est à nous, sur la deuxième partie de saison, justement d’aller gagner les matchs qui sont à notre portée en tout cas sur le papier. Et puis d’aller essayer de titiller les plus gros pour que ça soit du bonus. L’objectif aussi, c’est de se qualifier également pour les play-offs. Ça c’est vraiment notre objectif. Je sais que ça fait pas mal d’années qu’ils se font sortir au premier tour. Donc l’objectif une fois que l’on est en play-off, les compteurs sont remis à zéro, c’est d’aller le plus loin possible.

Qu’est-ce que vous envisagez par la suite, perdurer dans le roller hockey ou retourner dans une division inférieure dans le hockey sur glace ?

Je pense que la glace, c’est fini. J’étais déjà revenu jouer avec la D2, parce que l’on m’avait demandé de revenir pour jouer avec les jeunes et encadrer un petit peu. C’était sympa mais je l’ai juste fait deux années. Maintenant, je ne me prends pas la tête, le roller pour l’instant je suis en pleine saison. Je n’ai aucune envie d’arrêter, je ne sais pas du tout. Je ne m’y suis pas penché vraiment. Si ça reste comme ça pourquoi pas, c’est super plaisant, on a un bon groupe. On a un groupe de jeunes et un groupe d’anciens. L’osmose est bonne. C’est vrai que lorsque quand je rejouais avec la D2, les gamins étaient super cools mais ils étaient bien plus jeunes que moi. Là je retrouve des gens « de mon âge », même la vie dans le vestiaire est bonne. Et puis je suis Amiénois, je les connaissais tous. Clément Crignier que je connais très bien, Antonin Lecuelle et Mathieu Mille aussi. Donc je ne suis pas arrivé sans connaître personne. C’était une des priorités, je n’aurais pas joué dans une équipe où je ne connais personne. C’était aussi pour passer du bon temps.

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Les Ecureuils d’Amiens cette saison durant le match contre le promu, Collègien. Clément Crignier et Mathieu Mille situés à gauche et Antonin Lecuelle et Yannick Offret à droite.

Qu’est-ce que vous pensez de la place du hockey en général en France, est-ce assez médiatisé ?

Non. Nous on est dedans c’est notre sport donc non on dira que ce n’est jamais assez médiatisé. Je pense que le hockey sur glace, c’est un sport où toutes les personnes qui vont voir des matchs pour la première fois sont ravies de revenir. Pareil pour le roller hockey. Moi j’ai des gens de mon entourage qui ne connaissaient pas. Du coup ils sont venus voir, ils ont dit : « c’est super rapide, c’est top ». Même eux, ils ne pensaient pas que c’était comme ça. Après oui, le roller hockey au niveau international, la France a vraiment une place. Le championnat Elite est l’un des meilleurs, les meilleurs joueurs des autres équipes nationales jouent pas mal en France. Elle fait des grosses performances aux championnats du monde. Elle est l’un des pays qui joue les premiers rôles dans cette compétition. Renaud qui a joué en Elite, on le voit, il a des facilités. Jouer dans une équipe compétitive, c’était ça que je recherchais rien que pour mon adaptation. Là « c’est facile ». J’ai été mis tout de suite dans de bonnes conditions. Ça fait quelques matchs que je joue avec Roman Defrance, c’est facile de jouer avec un joueur comme ça qui est très bon. Ça me simplifie beaucoup la chose. J’essaie d’être à son service aussi, on se complète bien. C’est vrai qu’arriver comme ça dans une équipe avec des bons joueurs, l’alchimie se fait plus vite. C’est tout de suite plus simple.

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Roman Defrance et Yannick Offret à l’attaque lors du dernier match face à Moreuil.

Propos Recueillis par Lou Fournier
Crédit photo : David Waquet, Kevin Devigne, Léandre Leber, Louis Auvin – Gazettesports.fr (archives)

Publié par La Rédaction

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