L’AMVB retrouvait le gymnase du Coliseum ce samedi avec la réception de Bellaing. Les Amiénois se sont une nouvelle fois fait piéger par les Nordistes en s’inclinant (1-3). L’entraineur de l’AMVB, très frustré, revient sur cette défaite inexcusable.
A l’inverse du match aller, c’est Bellaing qui s’est emparé des deux premiers sets. Deux manches très disputées durant lesquelles les Aigles ont mené mais ont fini par craquer. Pour le numéro 9 de l’AMVB, Damien Barry, lui et ses coéquipiers se réjouissent trop rapidement : « Je pense que l’on n’a tellement pas l’habitude de mener que dès que cela arrive, on se dit que l’on va le gagner et finalement non […] Il faut qu’on les concrétise sinon c’est play-downs. »
Les Amiénois vont alors réagir dans le troisième set, en le remportant assez simplement. Mais cela n’est pas suffisant, les Bellaingeois renversent les Aigles dans le quatrième set. Bellaing est donc pour l’instant la deuxième équipe à s’être imposé au Coliseum cette saison.
L’entraineur de l’AMVB, Ali Nouaour se dit déçu de la prestation réalisée par son équipe : « Beaucoup de frustrations parce que l’on n’a pas joué. Pour l’instant, on n’est pas une équipe de Volley-ball. On est une équipe de copains, on aime bien faire la fête en dehors, apparemment tout se passe bien. Mais dès que l’on arrive sur le terrain, on n’est pas capable de jouer. On l’a vu, c’était serré mais on joue avec le frein à main. On a peur de frapper, on a peur de bloquer. Le peu de consigne que l’on donne n’est pas forcément tout le temps respecté. Sur le money time, on est obligé de serrer les fesses pour gagner le set et on le perd. On baisse les bras. »
Selon le technicien amiénois, Bellaing n’était pourtant pas au-dessus lors de ce match. « Je ne pense pas que Bellaing ait fait un gros match. C’est plutôt nous qui faisons un match moyen et eux ils ont profité de ça pour l’emporter. A partir de là, il va falloir que l’on retravaille mais il ne nous reste plus que trois matchs. Avec cette défaite, il ne faut pas avoir peur de dire qu’Amiens a un pied et demi dans les play-downs. » Damien Barry est du même avis : « C’est une équipe qu’on a l’habitude de jouer. Moi, ça fait quatre ans que je suis là. C’est peut-être la dixième fois que je joue face à eux. Ce sont toujours les mêmes personnes, chez nous on a des anciens à Amiens qui jouent toujours ces mecs-là. On sait comment les jouer. Donc ils ne sont pas forcément plus forts sur le papier mais nous on manque d’engagement. Ce sont des matchs comme ça où les deux équipes se connaissent dans lesquels la différence ne se fait que dans la tête. Et dans la tête on n’y est pas du tout. »
Les deux premiers sets sont impérativement à retravailler pour le numéro 9 : « Les deux premiers sets, c’est vraiment ce qui nous fait du mal depuis le début saison. C’est toujours ces faux rythmes, ce manque d’engagement parce que l’on a un bon groupe, on le sait. Sur le papier, on peut faire de belles choses mais sur le terrain ça ne se reflète pas. Et à chaque fois, on n’a pas la niaque quand on rentre sur le terrain et on attend d’être mené d’un set, de deux sets, pour avoir une meilleure réaction. Mais ça ne suffit jamais et là c’est le parfait exemple ce soir où l’on a une réaction mais ce n’est pas suffisant. On perd le fil et on retombe dans nos travers. Il va falloir que l’on ait une réaction très vite. »
Cette défaite emmène donc un peu plus l’AMVB vers les play-downs qui sont presque inévitables selon Ali Nouaour. « C’est un petit peu du miracle. Au départ, j’avais dit aux gars qu’ils nous restaient quatre matchs. A l’heure actuelle, on a cinq points de retard avec Harnes, donc ils ont juste à assurer leur coup. Nous derrière, on va à Calais. Après on va à Harnes où j’ai pensé que potentiellement il y aurait pu avoir une finale là-bas mais ça ne sera pas le cas. Et on reçoit Avignon qui est l’actuel leader de la poule Elite. Aujourd’hui, je vais encore travailler, encore réfléchir à savoir pourquoi sur des money times, on n’est pas bon. Pourquoi sur des money times, on a peur du ballon, on fait des mauvais choix, on fait des mauvaises réceptions. On n’est pas fort mentalement. »
Pour pallier cette fragilité mentale, l’AMVB a fait appel à un préparateur mental, Habdallah Bedrouni, qui va permettre d’appuyer les consignes du technicien amiénois lors des futurs entrainements. « On va parler un petit peu parce que l’on a beaucoup communiqué avec notre préparateur mental. Il y a des choses qui se sont dites, il y a des choses qui vont se mettre en application. […] Ils voulaient nous condamner avec eux en play-downs pour pouvoir récupérer des points donc ils ont fait ce qu’il fallait. Ils ont récupéré des points nous on n’en a même pas un. Ce n’est pas une très belle journée de championnat pour nous. »
Les Amiénois vont donc devoir se relever pour espérer accrocher une place en play-off. « Maintenant, il faut relever la tête et malheureusement commencer à se donner un petit plus de plaisir comme on est aux portes des play-downs. Jouer et retrouver un petit peu le sourire parce qu’à l’entrainement ils l’ont. Ca se chambre, ça se taquine, ça aime bien s’embêter. Mais lorsque l’on joue contre des adversaires, on ne leur marche pas dessus, c’est eux qu’ils le font. »
Elite, 11ème journée :
AMVB – VC Bellaing : 1-3[(23-25)(26-28)(25-19)(21-25)]
Lou Fournier
Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports.fr