AMIENS SPORTS CLUB : 2023 sous l’œil de Vincent Vilcot

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Vincent Vilcot, entraineur de l’équipe féminine de l’ASC, encore invaincue cette saison en Nationale 2, revient sur cette année 2023 haute en couleur.

Quel a été votre meilleur souvenir cette année ?

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Le meilleur souvenir c’est celui du dernier match de la saison dernière, lors du déplacement à Antibes, où on avait retrouvé la plupart de l’équipe. C’est un très bon souvenir car l’équipe était soudée. On était arrivé la veille, c’était une belle expérience.

Et au contraire, quel a été votre pire souvenir ?

C’était mon premier match avec les filles à Lyon, on avait perdu 6-0. On savait que ça allait être fort en face, mais on n’imaginait pas que ça allait être une montagne, on avait fait que défendre. Le plus dur, c’était de voir le retour. L’équipe était totalement détruite, les filles étaient totalement attristées par le match. Il y avait une équipe vraiment forte et une équipe vraiment faible. Rebondir là-dessus c’était compliqué car c’était le premier match en N1. Ce n’était pas un moment agréable à passer, surtout à l’autre bout de la France.

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En quoi l’année 2023 vous a fait évoluer ?

Ce qui a vraiment été intéressant, c’est le fait d’avoir joué en N1. Ça a permis aux filles de progresser et notamment avec les équipes en face qui étaient beaucoup plus fortes et beaucoup plus construites. Au fur et à mesure de l’année, les résultats se sont améliorés et il y a même eu des victoires, ce qui montre que les filles ont accepté de travailler et on a travaillé ensemble. Je pense que quand on se mesure à plus fort que soi, on ne peut que progresser et je pense que cette année de N1 a fait en sorte de tirer un groupe, puisque actuellement en N2, les filles sont premières à égalité avec Grenoble. Parce que vraiment on a créé un groupe. Je pense que le plus important, c’est le groupe car quand on a un groupe, on peut travailler tactiquement.

Quels sont les trois mots qui définissent votre année 2023 ?

Le premier mot serait le courage car les filles ont été courageuses. On a eu des déplacements compliqués et elles revenaient tout le temps à la bataille. On avait envie de montrer que ça progressait. Le deuxième serait, comme je l’ai dit tout à l’heure, le groupe car un groupe s’est fait. Le troisième mot serait la victoire parce que toute cette année « galère » où on fait plutôt une bonne fin de championnat même si malheureusement on descend, nous permet d’enchainer des victoires. On est encore invaincu en Régional et en N2. Les filles sont récompensées pour le travail.

Selon vous, quelle joueuse a fait la meilleure progression ?

Ce n’est pas facile, parce qu’elles ont toutes progressé. Il y en a quand même deux qui ont bien progressé mais pour deux choses différentes. La première, c’est Laura Van Acker que j’ai nommé capitaine l’année dernière. Techniquement, tactiquement, il n’y avait pas de problème, le souci, c’était au niveau du lead. Et vraiment, elle s’est accaparée ce rôle. On peut dire que c’est une vraie capitaine sur et en dehors du terrain. La deuxième, c’est Margaux Morcrette, que j’appelle le couteau suisse car cette année, même si elle n’était pas forcément d’accord, elle a joué à beaucoup de postes différents. Je pense que c’est celle que j’ai fait le plus jouer à des postes différents. Elle a toujours été présente, toujours tenace, toujours cette envie. Elle a compris qu’elle savait jouer partout quasiment. C’est pour ça que je l’appelle le couteau suisse. Il y a des joueurs qu’on ne peut pas faire jouer partout et c’est compliqué. Elle, là où elle a progressé, c’est qu’elle nous est vraiment utile dans tous les secteurs de jeu. Ça étoffe sa palette. Elle avait déjà une bonne palette, mais pouvoir la faire jouer partout, c’est une nette progression. Avoir une joueuse comme ça, ça aide un groupe.

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Que peut-on vous souhaiter pour 2024 ?

Ce que j’aimerais qu’on nous souhaite, c’est que le groupe aille le plus loin possible, en commençant par des victoires avec de l’humilité. Qu’on aille le plus loin possible et montrer qu’on avait notre place en N1 alors on va le faire.

Quelle a été votre plus grande émotion dans le sport en général ?

Ma plus grande émotion, ça a été d’aller à Anfield, voir Liverpool jouer avec comme joueur, mon idole Steven Gerrard, c’est ça qui a été ma plus grande émotion. Rien que quand je vous en parle, j’ai l’émotion. Et pour cette année, j’aime tellement le sport que je n’ai pas de moments précis. Pour l’année prochaine, je pourrai vous en dire plus car je vais aux JO.

Propos recueillis par Kélian Bourg

Crédit photo : Léandre Leber – Gazette Sports (archives)