Dans un Coliseum plein à craquer, revirements, règlements de comptes et victoire étaient au programme. Retour sur la rencontre du 30 décembre face aux Pionniers de Chamonix avec Claude Devèze et Bastien Maïa.
Certains vont pouvoir célébrer la nouvelle année plus sereinement que d’autres. Hier soir, les Gothiques d’Amiens infligeaient la cinquième défaite de suite aux Pionniers de Chamonix qui n’ont toujours pas trouvé la faille des Picards cette saison. « On a bien vu qu’à 5 contre 5, le jeu était fermé, témoignait l’entraîneur du soir, Claude Devèze. Il fallait avoir beaucoup de patience, surtout dans la zone neutre, ne pas faire de revirement parce qu’eux aussi étaient très bien en place. » Si les deux équipes semblaient attendre l’erreur de l’autre, il fallait une supériorité numérique pour débloquer la situation. Justin Bergeron, double buteur du soir, terminant ainsi 2023 à la première place ex-aequo des meilleurs buteurs du championnat à son poste (avec Jere Rouhiainen, de Grenoble; ndlr), lançait les hostilités.
Plus tard, le troisième but des Gothiques, par le biais de Tomas Simonsen, survenait également en supériorité numérique. Claude Devèze tenait même à le souligner en conférence de presse : « On a bien vu que les unités spéciales ont fait la différence durant ce match, que ce soit d’un côté ou de l’autre. » Preuve en est, une pénalité de cinq minutes venait rebattre les cartes dans le troisième tiers où Chamonix, revenait à la hauteur des Gothiques en inscrivant trois buts en l’espace d’une minutes et 14 secondes. Bastien Maïa, attaquant des Gothiques, retenait également que « les deux premières périodes étaient positives. En troisième période, il y a la pénalité de cinq minutes qui nous met dans le jus.« Le Canadien sur le banc gardait tout de même son calme, « A 3-3, on a fait ce qu’on avait évoqué, il ne fallait pas avoir un jeu ouvert. Il fallait faire ce qu’on a fait depuis le début de l’année, envoyer le palet vers l’avant le plus rapidement possible et ne pas lâcher. Surtout en zone neutre, où il fallait prendre le plus de vitesse possible. » Le head-coach devait également continuer sans Clément Fouquerel pour la suite de la rencontre, touché durant cette période de flottement. Antoine Gilbert reprenait ainsi son rôle de dernier rempart.
Résultat payant, puisque les 3220 spectateurs du Coliseum ont pu voir Tomas Simonsen et Danick Bouchard éclater de joie après avoir vu le palet rentrer suite à leur combinaison. Le Rouennais de naissance et numéro 18 des Gothiques, récupérait ensuite un palet à la ligne bleue et convertissait son occasion pour porter le score à 5-3. « A 4-3, on sait que ça peut encore tourner. Je ne sais pas combien de temps il restait, mais normalement, le sort est scellé après mon but, analysait le concerné. Donc oui, je pense que ça nous a enlevé un poids sur les épaules. » Un dernier but qui offrait la victoire aux Picards, une satisfaction supplémentaire pour le buteur lorsque nous lui évoquions la patinoire à guichets fermés : « Oui, ça fait plaisir, dans une patinoire pleine. Et pour le coup, il y a eu un peu de spectacle. Je ne sais pas si Mario, du Canada, sera content par rapport au score (sic) mais en tout cas, la victoire est là, c’est le plus important. On sait ce qu’il s’est passé pour Mario (Richer, ndlr), il a eu besoin de rentrer et c’est totalement compréhensible. Nous on avance, on a besoin de gagner des matchs et quand il va revenir, on continuera de la même sorte. C’est sûr qu’on a une petite pensée pour lui.« Pour Claude Devèze, son rôle n’a pas changé. Pour preuve, « je ne me suis pas posé la question. Tout ça s’est fait tellement vite, c’est tout simplement la continuité de Mario. C’est le même objectif, c’est juste une autre voix qui parle. »
Désormais, les esprits peuvent être tournés vers le réveillon du Nouvel An avant de pouvoir l’être sur le déplacement à Briançon, qui arrive rapidement. Quelques jours de repos non négligeables pour des organismes mis à rude épreuve. « A Grenoble, il y avait pas mal de gars qui n’étaient pas là, donc oui ça peut tirer sur le physique, dixit Bastien Maïa. Surtout que dans cette période de Noël, il y a eu des petits breaks donc on perd un tout petit peu le rythme. Il va falloir bien se reposer les deux prochains jours et bien se préparer le 2 janvier à l’entrainement pour partir à Briançon, prêts à aller chercher une victoire là-bas.«
Ligue Magnus, 27ème journée :
Amiens – Chamonix : 5-3 [(1-0)(2-0)(2-3)]
Kevin Devigne
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr